Et les Shadoks creusaient
Suite à un article sur des fouilles archéologiques place du 11-Novembre à Laval, je me suis posé une nouvelle fois la même question, toujours sans réponse. Alors si y'a un Choual archéologue qui pouvait répondre, ça éviterait des nuits blanches à bien des chouals.
- Pourquoi les vestiges archéologique sont-ils toujours sous le niveau du sol ?
Nous quand on fabrique un nouveau batiment à la place d'un autre, on rase le premier, on ne l'enterre pas.
Alors pourquoi tous les trucs Romains ou Gaulois sont sous terre. J'ai vu en Espagne, a Barcelone je crois, des ruines d'habitations Romaines à au moins 3-4 metres de profondeur.
On veut savoir
Des lieux sont abandonnés, oubliés, couverts de poussière et de feuilles mortes qui se transforment en terre. Des plantes poussent, meurent et sont transformées en terre. Les couches successives s'accumulent au fils des siècles...
@Wendigo: Mais quand y'a une ville dessus, le lieu est resté occupé, donc la théorie de la poussiere ne tient pas trop
@Machicoulis: avant on mettait une brouette de déblai au dessus des gravats, on mettait à plat et on reconstruisait par dessus
« S’il est vrai que les vestiges très anciens sont le plus souvent enfouis dans le sol, cela n’est pas toujours le cas pour les trouvailles de l’époque historique puisqu’il existe des vestiges encore visibles comme les fontaines, les châteaux, les églises, les temples romains, ou encore les pyramides.
Ces bâtiments étant construits en élévation et dans des matériaux non périssables, ils ont subsisté et n’ont pas été enfouis sous terre.
Le principe qui explique l’enfouissement des vestiges anciens est la sédimentation. Durant des millénaires, les eaux, le vent, les glaciers ont érodé les montagnes et les reliefs pour déposer ces sédiments ailleurs, dans des zones basses le plus souvent. Ainsi petit à petit les objets abandonnés sont recouverts par des sédiments qui peuvent être parfois peu épais si la sédimentation est faible (zones balayées par le vent, zones de reliefs) et très importants lors de dépôts fluviatiles, de crues, de moraines, de volcanisme.
L’évacuation des déblais de démolition n’étant effectuée que depuis l’utilisation des machines à moteur, les villes anciennes se sont petit à petit accumulées les unes par dessus les autres et offrent une stratification de toutes les occupations qui se sont succédé. »
Martine Piguet
Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie
Institut Forel, Université de Genève
@Hopplos: pour compléter, voilà un schéma des étapes du processus de stratification archeologique:
"1 : La toiture s'effondre en premier du fait des infiltrations puis de la dégradation de la charpente après l'abandon de l'établissement
2 : L'absence de couverture entraîne la dégradation puis l'effondrement des murs
3 : Les matériaux de construction (moellons, tuiles, bois d'oeuvre) sont récupérés par les riverains
4 : Ce qui subsiste des structures disparaît sous la végétation (et sert éventuellement de tas d'ordure ou de déblais)
5 : En milieu non cultivé (bois, prés), les structures archéologiques (base des murs et fondations) se distinguent en surface sous la forme d'anomalies topographiques
6: Dans une plaine agricole, le site est recouvert de colluvions ou d'alluvions qui atténuent progressivement les anomalies topographiques. Les labours achèvent d'aplanir le terrain."
Le site de Troie en Turquie est un bon exemple, t'as 8 couches qui correspondent à autant d'occupations historiques avec dans chaque couche des indices des raisons de leur destruction respective ( pointes de flèches, signes de tremblements de terre, pierres calcinées par les incendies ). En Mésopotamie aussi, les vestiges des ziggurats qui au premier coup d'œil ressemblent plus à des collines naturelles sont souvent des multiples ziggurats construites par dessus les précédentes qui déjà a l'époque s'étaient érodées par les pluies et le vent ( les briques c'est pas le top pour durer dans le temps ). Le plus simple pour comprendre c'est l'Egypte, où les sables avaient recouvert une grande partie du Sphinx, des pyramides et les tombes de la Vallée des Rois.
Là sans rien y connaitre, je dirais accumulation de poussières, végétations, sédiments qui recouvrent petit à petit à le paysage
Peut-être aussi un biais du survivant : les vestiges qui subsistent sont ceux que les circonstances ont enfouis. Les autres, ceux dont l'emplacement passé est aujourd'hui au niveau du sol, ont disparus car détruit par les hommes ou le temps qui passe.
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