Quand un pays se prend une branlée légendaire, ce sont les pacifistes qu'on retient par la suite.
Pathétique.
C'est non seulement reducteur mais clairement à coté de la plaque ...
Je ne partage pas l’idée selon laquelle Jaurès aurait été naïf ou dépourvu de lucidité face aux périls de son époque.
Il faut se rappeler qu’il évoluait dans un monde dominé par des empires et des nationalismes exacerbés, où la guerre n’était pas une hypothèse lointaine mais une menace constante.
Et justement, Jaurès fut l’un des rares à en percevoir toute la gravité.
Son pacifisme n’était pas une posture idéaliste ou angélique, mais un choix politique audacieux, mû par la conviction profonde que seule la justice sociale pouvait désamorcer les logiques de violence. Il ne fuyait pas les rapports de force, il cherchait à les transformer.
Lui reprocher de ne pas avoir anticipé les totalitarismes du XXe siècle relève d’un anachronisme. Personne, à l’époque, ne pouvait imaginer l’ampleur ni la nature radicalement nouvelle de régimes comme ceux de Staline ou Hitler.
Même les esprits les plus lucides ne disposaient pas du recul historique dont nous bénéficions aujourd’hui.
Comparer Jaurès aux pacifistes des années 1930, dont certains ont fermé les yeux sur la montée du fascisme, me semble injuste. Jaurès n’a jamais été dans le déni : il a simplement tiré des conclusions différentes, en choisissant de ne pas être un spectateur résigné, mais un acteur de la paix.
En somme, ce n’était pas de la naïveté, mais le pari exigeant de la responsabilité politique face à l’inéluctable.
Vouloir la paix, ce n’est pas ignorer la guerre, c’est refuser d’en être le complice.
Jaurès n'est pas sans mérite, mais il reste prisonnier d'une lecture rousseauiste de l'homme : la guerre serait causée par l'injustice sociale, donc supprimons l'injustice et la guerre s'efface. C'est ça que j'appelle naïveté, que des penseurs comme Aron, Weil ou Camus ont compris plus tard
Encore aujouedhui, le mythe de l'éradication des injustice sociale se présente comme lavenement d'un paradis sur terre. Cest comme une religion
Je ne suis pas d’accord avec cette lecture.
D’abord, qualifier Jaurès de prisonnier d’une lecture rousseauiste me semble un raccourci.
Jaurès s’inspire certes de l’idée que la justice sociale peut prévenir certains conflits, mais il n’a jamais pensé que la guerre serait simplement abolie par décret social ou que l’homme était naturellement bon comme Rousseau l’imaginait.
Sa pensée est bien plus complexe, mêlant réalisme politique, analyse des rapports de force et idéal républicain.
De plus, réduire la question de la paix à une opposition naïve entre utopie sociale et tragédie humaine fausse le débat.
Des penseurs comme Aron, Weil ou Camus ont certes souligné les dangers des utopies, mais ils ne se sont jamais contentés de dénoncer l’aspiration à la justice sociale comme une religion.
Le problème n’est pas tant l’idéal d’égalité ou de justice, mais le risque d’absolutisme ou de fanatisme qui naît quand on prétend l’imposer à tout prix.
C’est là toute la différence.
Enfin, la critique de la religion sociale qui promettrait un paradis sur terre est une facilité polémique.
La plupart des mouvements progressistes contemporains savent très bien que la suppression de toute injustice est un horizon, pas une destination atteignable.
C’est justement l’humilité de cette position qui distingue la vraie pensée politique du messianisme.
t'inquiète des pacifistes qui savent retourner leur veste au bon moment face à l'envahisseur. Mais les traitres ont les connait, on les reconnait, y en a quelques uns ici d'ailleurs (ils se reconnaitront)
La France s'est pris une branlée légendaire pendant la première guerre mondiale ? Ah bon.
La deuxième oui, clairement, alors qu'on aurait eu technologiquement des armes qui tenaient à peu près la route.
Pour la première, défaite humaine, oui, encore que d'autre ont eu pire, mais stratégiquement c'était pas si mal.
