Allez vous faire foutre, les brindilles

Aujourd'hui, 7h15, après une bonne heure à comater dans les métros et bus lillois, j'arrive enfin à ma voiture, gonflé de la satisfaction d'être à l'heure au boulot au moins une fois par semaine.

Je sors ma clé, l'enfonce dans la serrure ; ça rentre pas.

Je me dis que je suis vraiment décalqué pour un matin, aussi verifié-je qu'il s'agissait bien de la bonne clé.
Puis de la bonne voiture.

Les deux vérifications s'avérant juste, je me baisse et inspecte ma serrure.
Un ptit bout de bois, tout rachitique, est enfoncé à l'intérieur, hors de porté de mes gros doigts d'ours aux ongles rongés. Je jure intérieurement, fais le tour coté passager, rebelote, un enculé de bout de bois. Je maudit alors le monde, les petits cons qui ont du trouver ça drôle, et ma propre connerie de n'avoir toujours pas changé la pile contrôlant l'ouverture centralisée.

M'armant de ma plus petite clé, je commence donc à essayer de déloger les foutues saloperies à l'ancienne, avec le peu de doigté dont je suis capable. Aussi parvins-je à écraser le premier bout de bois dans la serrure passager, bordel.

Faisant le tour de mon véhicule, la mort dans l'âme d'avoir déjà 5 putains de minutes de retard pour le boulot - alors que j'étais en avance pour une fois, merde - j'attaque, un peu plus subtilement, la seconde serrure.
Et je repère une madame qui m'observe, avec ses deux chiens en laisse. Elle me regarde, je la regarde, elle me regarde, nous nous regardons ; et je conçois que voir un gros baraqué bricoler la serrure d'une bagnole sur un parking alors que l'aurore pointe tout juste à travers la couche de nuage.

Finalement, elle me demande "Euh, c'est votre voiture ?"
Je lui explique ainsi ma situation, et cette bonne dame me dit qu'elle va aller me chercher une pince à épiler. Merci, bonne dame.
Elle revient, cinq minutes plus tard, et je parviens à déloger ces foutus putain de bouts de bois. Je me confonds en remerciements, je lui propose de faire sauvagement l'amour pour lui remercier, elle refuse parce que je suis déjà pas mal à la bourre, je la remercie encore.

Au boulot, je choppe une pince fine et parvient finalement à déloger les copeaux génant ma seconde serrure.
Et comme une burne, j'ai oublié mon portefeuille chez moi, donc je suis bon pour faire la manche auprés d'un collégue.

Voila donc le récit de mes péripéties matinales, qui j'en suis sur, vous aura tenu en haleine.
Si un choual bosse dans la région lilloise, en particulier du coté d'Englos, merci d'avance de m'inviter à bouffer ce midi.
Je vous ferais sauvagement l'amour, en échange.

Et sinon, ça va vous ?

**TL;DR : petits cons avoir coincé brindilles dans serrure voiture.
Moi pas content.
Madame m'aider.
Moi débloquer voiture.
Moi content, mais moi faim.**