Qu'est-ce que la gentillesse ?
Bonsoir,
Depuis quelques jours je me pose une question : qu'est-ce que la gentilesse ?
Après m'être posé cette question sur moi même et sur le comportement des gens qui m'entourent, j'ai imaginé une théorie dans laquelle ce trouve mon opinion :
malgrès ce que les personnes vous diront sur la gentillesse du genre, "être gentil c'est faire des choses qui aide les autres sans rien attendre en retour" ou encore "faire plaisir aux gens", ils savent au fond d'eux même que la gentilesse n'a pas qu'une face joyeuse et jolie. Je m'explique : pour moi, la gentilesse n'est rien d'autre qu'un mixte d'altruisme et d'égoïsme. Pourquoi ?
D'après moi, 75% des choses "gentilles" que l'ont fait envers des connaissances ou des personnes avec qui nous ne sommes pas vraiment amis (payer un café, donner une feuille, offrir une cigarette à une jolie jeune femme à gros seins) sont en faite de l'égoïsme car tout ce que l'on veut "involontairement", c'est de donner une image de soit comme étant quelqu'un de gentil.
Cependant, je ne suis pas non plus si pessimiste, je pense que les 25% restants sont des reflexes, dû à notre éducation et à notre personalité (du genre aider une vielle dame à porter ses courses).
Alors après avoir bien fait chier mon entourage avec ça, j'aimerais avoir votre avis sur ce sujet. (je ne sais pas vraiment dans quel groupe je peux mettre ça)"
ThePeasant a assez bien répondu je trouve.
La question que tu te poses ici est tout d'abord philosophique, et tu y confonds bonté et gentillesse. La bonté c'est ce que t'as décrit, entreprendre des actions hors de son intérêt et uniquement dans celui d'autrui, et la bonté intelligente c'est, à mon avis, le faire dans l'intérêt commun (là se pose la question de l'intérêt commun aussi). La gentillesse je pense que c'est plutôt une sorte d'aide qu'on souhaite apporter. Quelqu'un de bon peut ne pas être fondamentalement gentil. Par exemple quelqu'un qui éprouve facilement de la pitié ou de la sympathie est quelqu'un de gentil, parce qu'il va spontanément aller vers les autres, mais il n'est pas forcément bon pour autant parce que ça peut être dans son intérêt et il peut en tirer profit.
La différence c'est l'intention je dirais. Idéalement les deux concepts se fondent en un seul, mais dans la réalité de nos actions, je pense que la bonté c'est un concept utopique, il est impossible d'être vraiment "bon" tout le temps à 100%. Même les religieux qui s'efforcent d'être bon le font dans le but égoïste d'aller au Paradis par exemple.
Donc on peut être gentil mais pas bon. Et être gentil c'est essayer d'être bon j'imagine, tout simplement. Du coup ça règle la question du but égoïste d'avoir bonne conscience en étant gentil.
L'Homme agit toujours pour son propre intérêt.
Comme tu dis, et je suis tout à fait d'accord, je vois la gentillesse comme un moyen de se valoriser, de donner une meilleure de soi et de limite dire :"Je suis supérieur à toi"
Mais, si on reste dans ce sens, nous ne pouvons que le monde noir, pas noir et blanc, comme le Yin et le Yang, signe de la dualité.
Tes 25% semblent assez hésitant quand même selon moi, car comme dit Rousseau, l'Homme est bon naturellement, mais c'est la société qui le pervertit, malgré l'apport de l'éducation et du savoir vivre ensemble à celui-ci.
Donc les 25% viendraient plus d'un "ancien" instinct "animal" que de l'éducation ou autre.
Voilà !
Je suis pas d'accord. La gentillesse n'est qu'un mot, et comme toutes qualités, elle est utopique.
Donc là c'est le mot lui même que tu viens définir, et je dit non.
Mais ce que tu dis n'est pas faux, c'est juste ce que notre société comprends comme étant de la "gentillesse" que tu décris.
Cependant, de vrais actions de gentillesse sont commises de temps en temps, sauf que l'on ne les distingue pas trop, on est pas dans la tête des gens...
Être gentil, c'est se retenir de pas foutre le feu a la baraque de tes voisins.
Appelez pas les flics pls.
Commentaire supprimé.
@Libiba: Je plussoie. Et en ce qui concerne la "reconnaissance", pas besoin qu'elle vienne de l'autre, on se sent simplement bien d'avoir pu aider quelqu'un. Et ça c'est pas de l'égoïsme, c'est une sorte de récompense.
Perso je fait ce qu'on me demande je partage ce que j'ai , je demande rien en retour et je m'en fou de mon "image".
Je suis anormal ?
Être gentil c'est agir pour faire plaisir a quelqu'un même si ça t'apporte rien. Mais quand on est trop gentil on fini par se faire niquer tout le monde ne l'est pas. On ne peut être gentil qu'avec des personnes gentilles mais on peut pas savoir qui l'est et qui ne l'est pas. Donc on préfère ne pas l'être même si ça arrive de temps en temps.
g/psychologie serait mieux et moi dans mon cas la plupart du temps quand je fais quelque chose de gentil , c'est parce que j'ai envie et que sa me fais plaisir a moi
Je suis gentil parce que j'ai beau essayé, je suis incapable d'être méchant volontairement. De là à dire que c'est dans ma personnalité je m'avancerais trop ^^.
Je pense comme toi
Mais tant qu'a être égoïste , autant que ca soit de façon sympa et pas d’être un gros fdp
Moi j'aide les gens dans le besoin dans la limite de possible. Après l'adjectif qui me qualifie n'a aucun intérêt ! Gentil, sympa, égoïste, "tu le fais pour te sentir bien", rien à foutre; je sais qui je suis.
Les actes avant tout !
Le résultat est le même, tu es gentil avec ton entourage au lieu d'êre un vieux beauf alors qu'est ce qu'on s'en fout.
J'avais regardé une vidéo y'a un moment que je trouvais plutôt bien foutu sur le sujet :
Pour moi c'est exactement ce que t'as dit : "être gentil c'est faire des choses qui aide les autres sans rien attendre en retour", et comme tu dis, ceux qui font des choses dans l'intérêt de leur image ne sont pas gentil.
Un exemple d'une gentillesse qu'on m'a fait un jour : je suis allé à Micromania pour me renseigner sur un jeu qui ne se fabriquait plus et là, le vendeur m'a proposé son jeu à lui et me l'a donné, ainsi que sa console plus 6 autres jeux. Il n'attendait rien en échange, sinon il m'aurait donné au moins son nom, et je n'étais jamais allé dans ce magasin, donc il n'a aucune raison de s'attendre à que je revienne, et c'est pas non plus dans l'intérêt de son image, vu que ce mec je le connais ni d'eve ni d'adam.
Il m'a donné une partie de son enfance parce que je lui ait dit que c'était mon jeu vidéo préféré et que ne plus pouvoir y jouer me manquais.
Voilà, pour moi ce geste c'était de la gentillesse pure et je lui serais à jamais reconnaissant.
@KrIzZzY: Ben, justement, tout le lot lui appartenait (il m'a fait revenir la semaine d'après pour qu'il puisse justement aller les chercher chez ses grands-parents), et il me l'a donné, il n'y a pas d'argent qui ait changé de main et je doute qu'il ait mit ses collègues et employeurs au courant
Ce que tu définis comme de la gentillesse n'en est pas, puisque par définition l'aspect égoïste n'entre pas dans cette notion. Ce que tu décris c'est uniquement de l'égoïsme pur et dur. Attendre quelque chose en retour d'une action est contraire à cette notion.
Il faut arrêter de croire qu'un geste trouve forcement son origine dans le besoin de reconnaissance que les gens ont. C'est justement cette distinction entre "faire un geste sans arrière pensée" et "faire un geste parce que j'aimerai bien que telle ou telle personne pense que je suis une bonne personne" qui définit l'homme bon de l'homme avec peu de vertu.
Imagine trois palier :
L'animal
L'homme
L'Homme.
La différence entre l'animal et l'homme est évidente. Construction d'une civilisation, rapports à l'autre plus poussé entre les différentes races par rapport aux animaux, développement de technologie bref, des notions MATÉRIELLES.
La différence entre l'homme et l'Homme avec un grand H est plus subtile. C'est justement dans ce genre de domaines (la gentilles, le rapport aux autres) par exemple que cette différence prend tout son sens. A tons avis, comment l'homme devrait évoluer si l'on supprime toutes les barrières qui rapportent l'humain à des conception de pouvoir/argent/égoïsme ? Pour moi, poussé à l'extrême, dans une société ou personne ne manque de rien, personne n'a besoin d'avoir plus de pouvoir que ses congénères et où, in fine, personne n'a besoin de se battre pour manger ou pour avoir droit à des soins, l'Homme se tournera vers des notions plus spirituelles que matérielles. Partant de ce principe, la "gentillesse" ne sera plus vu comme tu le vois, comme une conséquence d'un besoin de reconnaissance mais comme un acte véritablement gratuit car bon.
Si tu penses vraiment que quand tu es "Gentil" c'est parceque t'as un besoin de reconnaissance, tu devrais certainement te remettre en question ou du moins réfléchir à comment tu voudrais que l'Homme soit dans 200/1000/2000 ans si il est toujours là.
:)
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