La Bataille de Dunkerque, 26 Mai - 4 Juin 1940
Le 10 mai 1940, l'armée allemande se lance à l'assaut de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. La déclaration de guerre contre les pays du Benelux, alors neutres, avait pour but de contourner la Ligne Maginot par les Ardennes. L'objectif fut atteint dès les premiers jours avec la percée de Sedan.
Les divisions de panzers dirigées par Guderian atteignent la mer le 20 mai, à peine 10 jours après le début de l'offensive, créant ainsi une poche regroupant près d'un million de soldats français, belges et britanniques. L'avance est néanmoins stoppée par un ordre de Guderian le 24 mai, sans doute pour recomposer ses forces et éviter une contre-offensive sur son flanc.
Malgré la percée de Sedan, les armées alliées parviennent tant bien que mal à retenir les troupes allemandes en Belgique. Se voyant encerclé, le Corps Expéditionnaire Britannique, commandé par le général Gort, profite de l'arrêt de l'avance allemande pour quitter le front et se faire évacuer sur la côte. Sauf que ce choix est unilatéral, et ni les français ni les belges ne sont tenu au courant de la retraite anglaise. Au contraire, les forces françaises, dirigées par le général Weygand, préparent une contre-attaque pour percer le siège.
La retraite britannique laisse seule l'armée belge, ce qui poussa son roi Léopold III a capituler le 28 mai au matin, alors que son armée compte encore 600 000 hommes. La retraite et l'évacuation est alors inévitables, les troupes franco-anglaises n'ont d'autre choix que de se replier sur le port de Dunkerque.
Environ 400 000 hommes sont regroupés près du port, avec tout leur matériel, attendant d'être évacuer. Le gouvernement britannique lance l'Opération Dynamo le 26 mai, dans le but de sauver le plus possible de soldats, en utilisant tous les bateaux à disposition, aussi bien militaires que civils, anglais comme français.
L'embarcation se fait dans le chaos le plus total. La ville est bombardée constamment par l'aviation allemande. Les britanniques sont évacués en premier, et la RAF se bat dans le ciel pour essayer de contenir les chasseurs et bombardiers allemands. Les troupes, agglutinées sur les plages, manquent de nourriture et d'eau, ce qui complique encore plus la situation alors que les blessés s'accumulent d'heure en heure.
L'évacuation est couverte par l'armée française -et par les restes de l'armée belge-, aussi bien sur terre que sur mer, où les navires de l'amiral Abrial défendent les embarcations venues chercher les soldats. La 12e Division d'Infanterie Française jouera notamment un rôle clé. La division, réduite à 8 000 hommes, parvient à se frayer un chemin entre les lignes allemandes pour rejoindre Dunkerque avant de résister pendant 9 jours face à la Wehrmacht, alors en supériorité numérique écrasante. Sur certaines zones, les français se battent à 1 contre 30 !
Le dernier navire quitte le port le 4 juin, marquant la fin de la bataille de Dunkerque. Les forces alliées laissent derrière eux une énorme quantité de matériel : 65 000 chars et véhicules, 20 000 motos, 2 472 canons, 377 000 t d'approvisionnement, 147 000 t de carburant et 68 000 t de munitions. Les derniers 35 000 combattants français se rendent après avoir défendu la retraite pendant deux semaines et sauvé par la même occasion le Corps Expéditionnaire Britannique.
Les pertes alliées s'élèvent à 18 000 morts (principalement françaises), tandis que les allemands comptent 20 000 morts et blessés. Sur les 861 bateaux utilisés pour l'évacuation, 243 sont coulés dans la Manche par la Luftwafe.
L'Opération Dynamo marqua un tournant dans la Campagne de France. En effet, elle permit l'évacuation de 338 226 soldats, dont plus de 120 000 français, chose incroyable au vu de la situation désastreuse de la retraite. Suite à la bataille de Dunkerque, Churchill décida de rappeler le Corps Expéditionnaire et de ne plus faire appelle à la RAF en France, considérant la bataille comme perdue d'avance. La majorité des troupes françaises évacuées à Dunkerque fut néanmoins rapatriée pour continuer le combat contre l'Axe.
Même si l'évacuation elle-même releva de l'exploit, la bataille eut un effet mitigé du côté Allié. D'un côté, le sauvetage de l'armée britannique permit à l'Angleterre de tenir jusqu'à la fin de la guerre et d'éviter une invasion allemande. De l'autre côté, de nombreux généraux français virent cela comme une trahison anglaise, et la retraite définitive du Corps Expéditionnaire Britannique précipita encore plus la France dans la défaite, ébranlant les relations franco-anglaises.
@Atmoz: Ce film fait passer les anglais pour les héros de cette bataille, alors que sans les soldats français pour les couvrir, cette retraite aurai jamais pu se faire.
@Popilow: Je troll pas, mais je sais qu'il y a des fanboy ici... y a des fois, je me demande si j'ai vu le même film que les autres. J'en ai même vu dire que c'était la meilleure performance de Tom Hardy putain ! Je dit pas qu'il est mauvais dans ce film, loin de là, mais résumer sa carrière et sa meilleure performance à ce rôle, c'est bien triste !
@Atmoz: Ben ça, mais ce qui me dérange le plus c'est la plage immaculée et les bâtiments du XXIème siècle, l'escouade de spitfire qui volent à raz du sol pour engager un combat aérien, la même fumée blanche qui sort du moteur quand un avion est touché, le kill de l'espace sans moteur à la fin. Beaucoup trop de petits détails qui pètent l'immersion et qui m'ont gâché tout le film.
Et encore c'est qu'une petite liste des erreurs de ce film.
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