Mon amie Berry 2 - The end ?

suite de https://choualbox.com/hEKol

Au final, j'ai parlé avec elle de ce que je ressentais (toujours via whatsapp). Je lui ai dit que je pensais être amoureux d'elle. Elle m'a répondu que ce n'était sans doute pas le cas, puis m'a cité une femme que j'avais aimé au premier coup d’œil deux ans auparavant, en disant pourquoi elle j'en étais amoureux (la fille), mais pas d'elle (Berry). Je lui avais mentionné que j'avais posté notre histoire sur internet pour demander des avis, et elle a rigolé quand je lui dit qu'elle pouvait être ma « drogue » comme l'avait expliqué Baboonking. Nous nous sommes donc jurés de rester proches malgré tout.

Quelques semaines ont passées. Nous discutions toujours de tout et rien, tous les jours. Mais chaque fois qu'elle mentionnait son nouveau... « mec »... ça me faisait un pincement au cœur.

Elle est descendue fin juin sur Bordeaux quelques jours pour voir de la famille et des amis, dont moi. Nous avions prévus de passer le samedi à aqualand, ainsi que de faire un tatouage en commun, que j'avais dessiné, pour sceller notre amitié.

« On a reservé un airbnb », « on arrive tel jour à telle heure », « on fera ci et ça tel jour » On, On, On... Elle et lui. Ca me faisait chier. Je veux pas la partager.

….....

Je ne veux... pas la partager ? Je suis vraiment amoureux d'elle au final ?

Putain de merde...

Un lundi, quelques jours avant son arrivée, je ne répond pas à ses messages, contrairement à d'habitude. Je parle à peine à mon travail. Je ne souris pas. Aucune blague nulle dont j'ai le secret ne sort de ma bouche de la journée. Un collègue vient me voir

« Eh Fezfz, on mange ensemble à la cantine ce midi ? »
« Ce n'est pas contre toi personnellement, mais je voudrais manger seul aujourd'hui... »
« Ah euh... OK. »

J'avais besoin de réfléchir, de rester avec moi-même, de faire le point.

Avant de retourner travailler, je lui envoie un court message :

« Ce soir je voudrais te parler »

Sa réponse arrive plus tard :

« Tu veux qu'on arrête de se parler à cause de Dennis ? (le nom de son...« mec ») Ou tu veux que je vienne sans lui ? »

« Je t'explique tout ce soir »

« OK »

Et ensuite, je relis sa première phrase. Et je m'effondre en larmes (je suis seul dans les vestiaires à ce moment là). Ses mots résonnent et me transpercent. « qu'on arrête de se parler ». Tout se chamboule dans ma tête. Je ne veux pas la perdre. Je ne veux pas la partager avec un autre. Je ne veux pas la sortir de ma vie.

Je mets quelques minutes à me calmer. Je range mon téléphone dans mon casier, et je retourne dans mon atelier. La seule différence étant que j'ai maintenant les yeux rouges tellement j'ai pleuré à l'idée de la perdre.

Mon chef le voit. Il comprend vite que ce n'est pas à cause d'une drogue. Il me laisse tranquille le reste de la journée (non pas qu'il m'ennuie en temps normal, mais vous voyez ce que je veux dire).

La journée se termine. Je rentre chez moi, prends une douche, et commence mes explications. Mais pas par message, ou vocal. Je le fais par vidéo. J'avais songé à faire un visio, mais je voulais déballer tout ce que j'avais sur le cœur sans aucune contrainte.

Je lui dit tout. Je l'aime. Pas depuis le premier jour comme la fille précédente qu'elle m'avait mentionnée, mais au fil du temps. J'ai appris à l'aimer. A aimer ses qualités, à faire avec ses défauts. Elle voulait que je sois son témoin si elle se mariait un jour, et le parrain de ses enfants. Je lui dit vouloir être celui à qui elle dirait oui, et lui donner ses enfants. Pour autant, je ne suis pas dupe. Je lui explique que je sais très bien que ce genre de vidéo confession ne changera pas la donne. On n'est pas dans un film. Tant pis, quand elle viendra avec lui, je les verrai tous les deux, et j'essaierai de m'adapter à la situation. Mais je n'étais pas tout sourire sur la vidéo, loin de là... La mémoire de mon téléphone étant limitée, je dois arrêter ma vidéo à un peu moins de 10mn. J'avais des tas de choses à dire, je ne dirai que le plus important.

Je lui envoie. Le lendemain midi toujours pas de réponse.

« Est-ce que tu m'en veux ? » lui envoyais-je par message.

Une heure après, elle me répond.

« Non, je ne t'en veux pas »
« Tu sais ce que notre amitié représente pour moi. Et je pourrai rien changer à ce que tu ressens. »

Deux phrases. Comme réponse à 10 minutes où j'ai ouvert mon cœur. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je laisse passer un peu de temps, pensant qu'elle écrierait encore quelque chose, mais rien.

Je lui dit alors que je doutais qu'elle me dirait ça, avec le sourire. Et puis nous reprenons nos discussion banales.

Mais le soir, je cogite. Que dois-je faire ? Après réflexion trois voies s'offrent à moi :

1) Couper totalement les ponts
2) Me sevrer progressivement d'elle, tout en gardant quand même le contact
3) Supporter la situation tout en espérant que ça passe un jour

J'ai déjà coupé les ponts avec des femmes parce que c'était un amour à sens unique, mais elle est trop importante dans ma vie pour que je fasse ça.

Je ne peux pas non plus faire taire mon cœur comme ça et souffrir en silence pendant des semaines, voire des mois.

La deuxième solutions me semble donc la plus correcte quant à la situation. Je ne réponds plus du tac-au-tac à ses messages, mes réponses sont brèves, semblant un peu froides, mais je m'autorise en premier lieu des vocaux classiques. On descendra graduellement au fil du temps.

Vient donc le dernier samedi de juin, où nous devons nous voir. Pour aqualand, c'est rapé. il pleut comme vache qui pisse le matin, et y a de l'orage (la météo l'annonçait depuis quelques jours donc aucune surprise).

Elle m'envoie un message disant qu'elle a super mal au crâne, et qu'elle est restée allongée 15mn avec un truc froid sur le front.

OOOOK, ça sent l'excuse un peu bateau pour me sortir après « bon au final on se voit pas aujourd'hui ». Mais en fait non, elle m'envoie un message encore après :

« On va sortir en ville, dis-moi si tu veux qu'on fasse quelque chose »

« On »..... Encore « On ». Elle met la balle dans mon camp pour si on doit se voir ou pas. Je lui dit qu'on peut toujours marcher en ville et puis voilà. Elle accepte et on se donne rendez-vous à un arrête de tram du centre-ville.

Je m'y rends la boule au ventre. Je ne veux pas y aller. Mais je veux aussi y aller. J'ai avec moi son cadeau d'anniversaire, un diamond painting personnalisé à faire, avec la photo de Dolly Parton dessus. Sa chanson Jolene était devenue une blague récurrente entre nous, car deux ans auparavant on l'avait entendue en boucle à notre hôtel Disney. La tatouage que j'ai dessiné contient d'ailleurs une référence à ça.

Je suis à l'arrêt. Je la vois. Enfin, je les vois, plutôt... Elle me réclame l'énorme câlin que je lui avais promis (je rappelle qu'elle n'est pas tactile pour le moins du monde). Je la sers fort dans mes bras. Elle m'a tellement manqué !

Et puis, politesse oblige, je dis bonjour à son... mec... Je fais l'effort de sourire, mais le cœur n'y est pas. Quelque chose m'interpelle par contre immédiatement : il me ressemble.

Pas comme un cousin éloigné, mais plutôt en terme de bonhomie. Même corpulence, même type de personne, silhouette, structure générale du visage, cheveux, etc etc... Il est juste plus petit que moi (et à peine plus grand qu'elle).

Comme il est anglais, il ne comprend pas un mot de français. On doit donc parler dans cette langue, mais je dois avouer qu'après quelques minutes, je ne faisais quasiment plus l'effort du tout, excepté à certains moments.

On marche alors au hasard des ruelles, on fait un tour dans la boutique LEGO, ce genre de choses...

Elle me montre une photo récente de son chien, que j'adore, et dont je prends toujours des nouvelles.

« Hm, ok » dis-je d'un air pas du tout enjoué. Je n'arrive pas à jouer la comédie plus longtemps. Je veux la voir elle, juste elle. Et pas avec lui.

Il me tape la discute de temps à autres, sûrement plus par politesse aussi envers Berry que par envie de parler avec moi. Chaque fois qu'il me parle j'ai la même pensée qui défile en tête.

« Putain mais ta gueule, tu me fais chier. J'ai pas envie de t'écouter, tu me voles celle que j'aime, casse-toi sérieux »

En vrai, le gars n'est pas méchant du tout, c'est juste que j'ai aucune affinité avec lui. Si je l'avais rencontré au hasard comme ça, sans qu'il ne connaisse Berry, je lui aurais pas parlé plus de deux minutes tellement on est différents.

Mais bon ! Faut faire avec... pour Berry.

Il est maintenant 13h, ils ont la dalle. Perso j'ai mangé à 11h des céréales, j'ai pas faim plus que ça, mais soit, allons dans un petit restau sympa. Je ne prendrai qu'une seule petite salade de chèvre et un verre de rosé pétillant, ça me suffira amplement.

Je note cela dit au cours du repas qu'il ne se sont fait aucun bisou, aucun câlin, ni même tenus la main depuis que je les ai vus. Je ne pense pas que Berry lui ai demandé qu'ils se retiennent en ma présence. Après tout, comme je l'ai déjà dit, elle n'est pas fan des marques d'affection.

Mais la situation m’agace quand même, ça me met mal à l'aise. Je me ferme un peu, le regard plongé dans le vide de la fenêtre à coté de moi.

« J'aurais pas du venir... »
« Tu peux dire que tu as un rdv et rentrer, si tu veux ?...»

Je me lève alors un peu soudainement et prétexte aller aux WC.

suite en comm

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Koni
Koni
2 mois

pk ton imaj c'est 1 panda ?

fezfz
fezfz
2 mois

(1/2)

C'est la cata : je m’assois au sol, et quelques larmes coulent de ma joue.

Je me ressaisis en 5 minutes et retourne à table.

On re-discute de tout et rien.

« So where should we go next ? To the tattoo shop ? » dit-il (« Où on va ensuite ? Chez le tatoueur ? )
« Yeah we can do that » répond-t-elle (« Oui on peut faire ça »)
« We... We'll see that later » répondis-je d'une voix pas du tout confiante (« On... On verra ça plus tard »)

Je n'ai plus du tout envie de faire ce tatouage. Ce serait comme si j'avais un énorme « friendzoné » gravé sur le bras. Hors de question que je le vois chaque jours.

« Je t'ai manqué, Berry ? »
« Oui. Oui tu me manques »
« Et tu lui a dit pour la vidéo ? »
« Non, il ne sait pas »

On fini notre repas. Il veut payer pour nous tous. Non. Je ne veux pas devoir quoi que ce soit, encore moins à quelqu'un que je n'apprécie pas. Je paye ma part.

Berry m'avait dit quelques jours plus tôt qu'elle s'était rendue sur la tombe de sa sœur, morte en bas-âge et qu'elle n'avait jamais connue. Elle a tatoué son nom, date de naissance et de décès sur son bras.

J'avais détesté le fait qu'elle l'ait emmené lui sur cette tombe avant moi, alors que je la connais depuis bien plus longtemps. Et j'étais curieux de connaître sa famille depuis un moment (je n'avais rencontré que sa mère qui été venue la voir à Londres). Je lui dit alors que j'aimerais voir cette tombe. Nous marchons donc vers le cimetière. En chemin, je lui dit que je veux lui parler seul à seul, sans personne à côté.

« D'accord. On va retourner au airbnb, je vais lui dire d'aller chercher le diamond painting que j'ai fait pour toi, on aura quelques minutes le temps qu'il monte le chercher et redescende. »

Arrivé sur place, une fois qu'il a passé la porte, je me précipite pour la serrer dans mes bras. Puis je prends son visage dans mes mains. Mes souvenirs de ce moment-là sont un peu flous, à part la fin. Mais en gros j'ai tout lâché :

« Bé, regarde-moi. Tu n'as vraiment jamais eu la moindre étincelle pour moi ? Pas le début de quelque chose ? »
« Non Fezfz. je suis désolée... »
« Alors qu'est-ce que je dois faire ? Couper les ponts avec toi ? Ne plus jamais te parler ni te voir ? »
« Tu arriverais à vivre sans moi ? Moi je pourrais pas... Tu comptes trop pour moi, je veux pas te perdre»
« T'es déjà en train de me perdre, Bé... Je t'en supplie, quitte-le...»
« Je ne peux pas Fezfz, je suis bien avec lui »
« Non, c'est juste que ta mère t'as miné le moral alors tu es sortie avec le premier venu »
« Au début je croyais aussi. Mais maintenant je m'attache à lui... »

Pour le contexte : lors de ses dernières vacances en espagne avec sa mère, elle lui en avait mis plein la gueule parce qu'elle lui reprochait sans cesse de n'avoir personne à bientôt 30 ans, entre autre.

A ce moment-là, je perds tout contrôle et je craque. Je lui dit tout ce que j'ai sur le cœur. Je pleure comme une madeleine. Je ne peux plus retenir ce que je ressens et veux lui dire.

« Non c'est faux... Tu sais ce que j'ai remarqué ? Il me ressemble. Physiquement on est du même type. Me dis pas que c'est un hasard Bé... »
« Physiquement vous avez quelques traits communs, oui. Mais vous n'avez pas du tout la même façon d'être »
« Bé, embrasse-moi... »
« Non Fezfz, ça te ferait plus de mal qu'autre chose... »
« Bé, s'il-te-plait, embrasse-moi... »
« Non. Fezfz, je ne peux pas... »
« Alors quitte-le. Je t'en supplie quitte-le... »
« Fezfz... »
« Quitte-le ou tu me perds... »
« Je veux pas te perdre... »
« Bé, quitte-le ou tu me perds... Quitte-le... Quitte-le ou tu me perds... Je t'aime Bé...Je t'en supplie... »
« Je suis désolée Fezfz... »

Je me résigne alors à la réponse que je savais que j'entendrais, mais que je ne voulais pas entendre.

Je la lâche alors, la regarde dans les yeux, et lui dit « Au revoir Bé... » avant de partir en sanglots, en jetant mes lunettes au sol au passage, qui me gênent pour essuyer mes larmes abondantes.

Je m'arrête un peu plus loin, à pleurer tout ce que je peux, à faire sortir la douleur.

Je vois Dennis arriver avec le diamond paiting qu'elle souhaitait me donner, ainsi que mes lunettes. Il m'adresse la parole :

« So, she said that- » (« Elle a dit que-)
« Stop it. » (« Tais-toi. »)
« I... » (« Je... »)
« Make her happy » (« Rends-la heureuse »)

Je me saisis de mes lunettes ainsi que du diamond painting qu'elle souhaitait m'offrir (une image de Dark Vador, elle me connaît si bien) et m'en vais sans me retourner.

Je m'assois sur le banc du tram non-loin, pleurant ce que je peux. J'espérais un peu qu'elle revienne me voir, mais il n'en fut pas ainsi...

Je reste dans cet état une vingtaine de minutes. Je viens de perdre la personne la plus importante de ma vie. Sur tous les plans. Je n'ai plus ma confidente. Je n'ai plus ma complice. Je n'ai plus ma meilleure amie. Je n'ai plus ce point de repère dans ma vie. Je ne l'ai plus...

Je me relève et marche hagard, comme un zombie, les yeux et les joues rouges. Je prends alors mon téléphone et appelle mon père, et lui explique tout. Le rappel de ce tout ce qui vient d'arriver est trop lourd, je fond en larmes, pathétiquement sans doute (je sais que j'ai l'air d'une grosse chialeuse pour le coup, mais je peux vous garantir que ça ne m'arrive qu'une fois tous les 5 ans ce genre de crise pour moi).

Il me répond que je dois lui laisser faire sa vie, tel qu'elle le veut. Qu'un jour je m'en remettrai, ce genre de trucs. Il me réconforte, me rassure, et m'explique qu'il ne croit pas un instant que je ne parlerai plus jamais avec elle, car nous sommes trop proches. Que ce soit dans une semaine, un mois ou plus, on se reparlera. Mais en temps voulu. Pour le moment, je dois digérer la chose.

Arrivé chez moi, je m'allonge sur mon lit. Je ressasse ce qu'il vient de se passer, et répète en marmonnant notre dernière... « discussion ». Je reste ainsi une heure, peut-être deux. Des idées noires m'envahissent. Comme je n'en ai pas eu depuis longtemps. Je prends mon téléphone et essaye d'appeler SOS Suicide.

« Désolé, toutes nos lignes sont actuellement occupées. Veuillez nous rappeler ultérieurement »

Je fixe mon téléphone en silence. Et je ris. Mais pas d'amusement. Je ris nerveusement, avant d'à nouveau ouvrir les vannes de mes yeux. Puis je fixe la porte de ma salle de bain. Je reste figé quelques secondes. Je m'y dirige ensuite précipitamment. J'ouvre un tiroir. Je sors une boite neuve de médicaments. Je l'ouvre. Et je me fige à nouveau.

Quelques secondes passent.

Je jette la boite dans le tiroir, le referme, et m'effondre au sol. Mes nerfs ont lâché. Toute ma peine sort de mon corps par mes yeux, toute ma tristesse, toute mon amertume, tout. Je reste ensuite prostré au sol, pendant un petit moment, le regard perdu dans le vide.

Je me relève et sèche mes larmes. J'évite mon reflet dans le miroir. J'ai honte.

J'ai besoin d'aide. Je dois parler à quelqu'un de ce que je viens de (tenter de) faire. Mon père ne décroche pas, il est déjà couché. J'hésite à appeler ma mère, je ne veux pas l'inquiéter. Mais je ne dois pas rester dans cet état là. Tant pis, je l'appelle. Je lui raconte toute la journée qui s'est écoulée.

Elle me soutient, me dit que j'ai bien fait de ne pas avoir été jusqu'au bout de mon dernier acte. Qu'il faut que je tente de comprendre comment arranger les choses, que mon côté trop émotif vient sûrement de mon TSA, diagnostiqué un an et demi avant (dont j'avais fait une box d'ailleurs). Qu'il faut aussi que j'élargisse mon cercle d'amis, qu'il n'y pas qu'elle dans la vie, même si elle sait à quel point elle compte pour moi. Elle aussi pense que ce n'est pas terminé de ce côté-là, qu'on se retrouvera un jour ou l'autre. Mais qu'en tout cas le suicide n'est pas une solution. Il est tard, elle me conseille d'aller me coucher. La journée m'a épuisé, je suis d'accord.

Je m'allonge dans mon lit, et ressasse une dernière fois les derniers mots que j'ai échangés avec Berry, avant de me laisser entraîner dans les bras de Morphée...



Le lendemain arrive. C'est dimanche.



Je me lève, prends ma douche, allume mon PC, lance YouTube, et éteint en fait immédiatement mon ordi.

Fuck it, aujourd'hui je vais pas me morfondre sur mon sort, je vais prendre l'air, ça me fera du bien !

Je ne sais pas pourquoi, mais je veux visiter la tombe de la sœur de Berry. Je connais son prénom, sa date de décès, son année de naissance, et dans quel cimetière elle est. Berry avait mentionné également l'allée et le carré dans laquelle elle se trouvait, je l'avais mémorisé. « Allée des sapeurs pompiers, série 18 ». Allez go !

En prenant le tram, je repasse devant leur airbnb, où je l'ai vue pour la dernière fois hier. Je tourne la tête dans la direction opposée, je ne veux pas ressasser ça aujourd'hui.

fezfz
fezfz
2 mois

(2/2)

Le cimetière est gigantesque, mais je trouve après une demi-heure la-dite allée ! Mais pas la sépulture... Après avoir cherché 30 minutes, je demande au concierge. On tente de la trouver sur son fichier des défunts, mais rien de ressort. Ben merde alors ! On tente tout : prénom, les deux noms de famille que je connais de sa mère et son père, l'âge de la mort, l'allée, tombe personnelle ou caveau familial, tout... Mais toujours rien. Pourtant elle doit exister, vu qu'ils s'y sont rendus quelques jours auparavant.

On cherche avec différents paramètres, sur tous les cimetières de la ville, mais toujours rien. Le concierge m'explique alors que Berry a sans doute parlé au bureau principal, fermé le week-end. Eux possède aussi une liste comprenant des tombes communes, des fiches plus détaillées, etc etc... et me dis de tenter avec eux lundi. Je lui laisse mon numéro en lui demandant quand même s'il peut voir avec ses collègues si l'un d'eux se rappelle leur avoir indiqué l'emplacement de la sépulture, sait-on jamais. Je tente une dernière recherche en marchant, mais après 20 minutes je tette l'éponge . J'attendrai le coup de fil, ou de voir le bureau principal.

Mon père m'a appelé, disant qu'il a vu mon appel de la veille. Je lui explique alors l'histoire. Il me rassure comme ma mère l'avait fait, tout en ajoutant que je ne dois pas mettre fin à mes jours, sinon ma mère me suivra juste après, elle n'a que moi (mon père à un autre fils d'une autre femme, mon demi-frère).

Ensuite j'ai marché un peu au hasard des ruelles. J'ai pris un verre par-ci, mangé des frites par-là, en parlant un peu avec les commerçants. Je rentre ensuite dans une boutique de cookie. Je n'ai pas faim, mais leur boisson glacée grenadine-framboise me fait envie. Je demande à emporter, et puis je constate quelque chose. La boutique est vide. Ah, non en fait, il y a une cliente. Assise toute seule dans un coin, plutôt mignonne, la vingtaine.

La caissière m'encaisse :

« Excusez-moi, j'ai demandé à emporter mais ça vous ennui si je reste assis ici au final ? »
« Non pas de problème, allez-y »

Je m'installe à deux chaises de la jolie demoiselle. Je vois qu'il y a quelques petits jeux de société qui traînent à coté de moi, je regarde chaque boite.

A un moment donné je me lance. Nos regards se croisent.

« Excusez-moi, qu'est-ce que vous buvez ? »
« C'est du latté, vraiment bon ! Et vous ?»
« Grenadine-framboise, c'est pas mauvais »

On continue comme ça quelques minutes. Elle accepte que je m'assoie en face d'elle, et on poursuit notre discussion. Elle me parle d'elle, elle fait un master en psychologie, vient d'arriver à Bordeaux, et cherche un logement. Je lui propose qu'on fasse un des jeux que j'ai vu, elle accepte avec un grand sourire.

On a du mal à comprendre les règles, mais on s'amuse bien, tout en parlant. Elle sourit beaucoup, ses pupilles se dilatent ; je suis pas expert en séduction, mais je crois que je lui plais un petit peu (ou alors c'était pas de la farine dans le cookie). Je lui propose un petit pari sur le résultat du jeu, le perdant paye les prochaines boissons. Je voulais lui offrir sa prochaine consommation, mais finalement c'est elle qui a perdu le pari !

Après un petit moment, on sort. Elle doit partir rejoindre son père (qu'elle a eu au téléphone avant, donc c'est pas une mauvaise excuse), je lui demande si elle accepte qu'on se revoit un autre jour. Elle me dit oui, et je prends son whatsapp. Elle ne sera pas présente en ville durant l'été cela dit, mais elle restera quelques jours ici tout de même. Puis reviendra pour la rentrée en septembre.

Ca m'a permis d'oublier un peu ma débâcle de la veille, même si la douleur est encore là. Pour l'instant je me suis remis, mais je sais que ça va revenir encore quelques fois.

Je pense (et j'espère vraiment, en fait) que mes parents ont raison : Berry et moi sommes proches depuis 4 ans. Notre histoire ne peut pas se terminer ainsi. A un moment ou à un autre, l'un de nous fera un pas vers l'autre. Comment, pourquoi, quand, je ne sais pas. Mais j'espère que ça arrivera.

Pour le moment, j'ai archivé son profil whatsapp. Ca ne le supprime pas, ça ne la bloque pas ; ça enlève juste la discussion de la page principale, pour que je ne la vois plus et que je puisse cesser de penser à elle, et ne pas être tenté de la contacter trop tôt. Si elle m'envoie un message, ça la restaurera dans la page principale.

Je l'ai aussi enlevée de mes contacts favoris dans le répertoire de mon téléphone. Pareil, je ne l'ai ni supprimée ni bloquée, je l'ai juste dés-affichée du haut de mon répertoire.

Je n'ai que FB en réseau social, et je ne vais quasi plus dessus. Je ne l'enlèverai donc pas de mes contacts et je pense que ça enverrait un mauvais message si elle venait à s'en rendre compte. En somme, ma porte est toujours ouverte, il faudra juste que le temps passe un peu, pour que nous nous retrouvions. Je ne sais pas quel type de lien on aura à ce moment-là, mais je sais une chose : je veux qu'elle revienne dans ma vie un jour.

J'ai pris rdv avec une psy la semaine prochaine. Je l'avais fait avant de revoir Berry, parce que j'en avais besoin, et maintenant encore plus. Je me suis aussi inscrit à un concept sympa : manger dans un restau avec 5 inconnus. Ce n'est pas pour draguer, mais la parité est normalement respectée, donc à voir quand même.

C'est ma meilleure amie Berry. Je l'aime amoureusement. Et je le lui ai dit. Mon cœur est en morceaux, mais il se ré-assemblera au fil du temps. Et on se retrouvera un jour, j'espère...

Commentaire supprimé.

Koni
Koni
2 mois

C'est une Friend zone level Forest gump. Il te reste plus qu'a attendre qu'elle ait un cancer pour t'avouer son amour ! J'espere que tes bon en ping pong

MuruKai
MuruKai
2 mois

et qu'il arrive à courir longtemps

fezfz
fezfz
2 mois

j'ai jamais vu Forrest Gump, donc palaréf déso

Koni
Koni
2 mois

bah t'es passé à coté d'un chef d'œuvre. Mais il est jamais trop tard.

KuZartMoBrick0

Amitié fille/garçon ... Non non non !

Pom2Terre
Pom2Terre
2 mois

Putain j'ai encore une fois tout lu
C'est le mieux qui pouvait t'arriver, au moins ça ne se terminera pas en friendzonage au mieux et relation toxique au pire.

Bon courage, maintenant il te faut juste du temps

fezfz
fezfz
2 mois

du temps et des sorties

Celti
Celti
2 mois

C'était long mais intéressant. Cette relation est/était très toxique pour vous deux dans ce contexte là. Elle a l'air plutôt sûre de ne pas vouloir d'histoire d'amour avec toi, tu lui as donné plusieurs chances, elle n'en voulait pas.

Donc tu as fait le bon choix : tu la ghostes pour le moment. Tu dois te sevrer, mettre le focus sur d'autres gens. Et quand tu seras clean, sevré (des années ?) là quelque chose sera de nouveau possible entre vous deux, en amitié.

Ps : t'aurais dû négocier une pipe plutôt qu'un baiser, elle aurait p'tet dit oui

JeaNLuC
JeaNLuC
2 mois

Je te souhaite de parvenir à t'éloigner le plus possible d'elle, je me suis senti parfois mal à l'aise à la lecture par rapport à tout ce que tu essayes de mettre en oeuvre, complètement en vain.

fezfz
fezfz
2 mois

si la lecture te met mal à l'aise, imagine ce que c'est de le vivre ! Mais merci grand :)

NonMaisFuckOff

Meurs pas Fezfz, y a encore trop de chose a découvrir dans Baldur's gate 3, et faut attendre la sortie du 4 dans 20 ans !

D'ailleurs j'ai fini ma partie en "bon héros" mais au final tout le monde de déteste/reproche des trucs, ces trou de cul !

fezfz
fezfz
2 mois

j'ai envie de me refaire une quatrième fois BG3, mais pas en solo cette fois-ci. Faut que je trouve des potes IRL en vrai

baUer
baUer
2 mois

c'est chaud ton histoire, j'ai de la peine pour toi

perso (a ta place, ouai je sais c'est facile) je couperai les ponts au moins un certains temps, pour toi, ne pas te faire souffrir pour rien, et appaiser les choses. Tu pourra peu etre y garder cette amitié.

quoiqu'il en soit, fait pas le con

fezfz
fezfz
2 mois

c'est ce que je compte faire. J'essaierai de ne pas craquer, même si ça sera difficile

ActionMan
ActionMan
2 mois

Force à toi mec!
Comme on dit, le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Une chose est sure, le coeur c'est une grosse putain! et qu'il est long à guérir.
Le seul remède en est le temps. même si il n'efface pas tout.
Ce qui est positif c'est que tu continues d'aller de l'avant en te bougeant le cul et a tenté de te faire de nouvelles connaissances. Ce ne peut que t'apporter du bon.

MuruKai
MuruKai
2 mois

Putain, tu m'as fait chialer...
Courage bro, entoure toi, occupe toi l'esprit...

fezfz
fezfz
2 mois

c'est dur de m'occuper l'esprit quand je rejoue sans arrêt la scène dans ma tête. Mais ça passera

Godela
Godela
2 mois

Meuf toxique, tu restes persuadé qu'il y aura une "suite" mais supprime tout d'elle et passes à autre chose, ce sera dur au début mais tu y gagneras à la fin.

fezfz
fezfz
2 mois

je comprends que tu dises ça, mais je peux t'assurer quelle ne l'est pas. Elle a très souvent été là pour moi, sans que j'ai à lui demander.

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