Les Baruya sont des habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui considèrent que le sperme, appelé aussi « eau de pénis » est le liquide vital à tout être. Ainsi, c’est le père donne la naissance aux enfants, les femmes n’étant là que pour les porter. Le sperme joue un rôle dans la fécondation, mais aussi pour la formation du corps, le sang, la croissance, la nourriture, etc. Ainsi, pendant que la femme est enceinte elle se doit d’avoir des rapports sexuels très fréquents avec son mari pour nourrir l’enfant de son sperme qu’elle peut transmettre en l’avalant ou, par son vagin.
Une fois que l’enfant est né, le sperme est toujours considéré une nourriture importante, sacrée. C’est pourquoi dès le mariage il est de coutume de ne pas avoir de relations sexuelles pendant de nombreuses semaines, mais que l’homme se contente de jouer avec les seins de la femme, en la nourrissant de son sperme suite à une fellation. La femme qui avale le sperme a la capacité de transformer celui-ci en lait qu’elle stockera dans ses seins, prête à allaiter pour un éventuel enfant. Ce processus est à recommencer après chaque naissance.
Une fois l’enfant né il est donc nourri du sperme transformé en lait mais ça n’est pas suffisant. Pour devenir un homme il doit recueillir le sperme de ses aînés mais ceux-ci doivent être toujours vierges (pour un sperme pur, non souillé par les sécrétions vaginales). Pour le premier rituel, les petits garçons sont alignés face à un arbre haut dans le ciel. À proximité se trouve un autre arbre réputé pour produire une abondance de sève blanche épaisse. Les initiés (aînés) récoltent cette sève dans leurs bouches et reviennent la déposer sur les lèvres des garçons. Pour les Baruya cette sève est à la fois le sperme et le lait de l\'arbre, et par ce geste, une chaîne de forces de vie lie le soleil à l\'arbre, l\'arbre aux jeunes hommes vierges, et ceux-ci aux jeunes garçons qui viennent d’être arrachés à leur mère.
Ensuite les aînés choisissent les jeunes qu’ils veulent initier, par la fellation et l’éjaculation buccale. Si jamais un des enfants refuse, les initiés ont le droit de le tuer et d’expliquer à sa mère que celui-ci à fait un accident mortel en poursuivant un animal dans les branches d’un arbre.
Avouez que vous auriez aimé vous nourrir du sperme de votre père et de tous les vieux Tanguy du coin toute votre enfance vous aussi. Sur ce ; bonne soirée :D
Source : Maurice Godelier, Au fondement des sociétés humaines
Au début du texte je me suis dit \"cool comme peuple, félation toussa toussa\", puis j\'ai lu la fin, et jme suis dit que finalement, c\'était peut être pas si extraordinaire que ça en avait l\'air ...