Catastrophe évitée !

Bon je dois vous raconter ce qui s'est passé avant-hier à mon travail où une manœuvre banale a bien failli se terminer en catastrophe.
C'est une tache que j'accomplis plusieurs fois par jour, qui requiert à chaque fois toute mon attention et qui se passe en général sans accroche.
Il faut déjà savoir que mon lieu de travail est pas climatisé, et qu'il est orienté plein sud. Bien entendu le mur comporte de nombreuses fenêtres qui ne s'ouvrent pas pour la plupart. Il fait donc très chaud. Et la journée d'avant-hier était très chaude.
Il faisait donc très chaud et quand il fait chaud, la manœuvre que je dois effectuer doit être réalisée plus souvent (voir 1. cf commentaire).
La manœuvre est simple, de ma main gauche je maintiens une structure en polypropylène, pendant que de ma main droite je dois ouvrir une vanne.
La subtilité est là, si j'ouvre trop la vanne, c'est la catastrophe assurée, si je l'ouvre pas assez, l'opération va prendre trop de temps et mon bras gauche risque de s'ankyloser ce qui peut aussi poser de nombreux problèmes.
Il faut aussi que je referme la vanne à un timing précis pour éviter tout problème. Je me met donc en place et ouvre la vanne. Ou plutôt je tente de l'ouvrir, mais la personne précédente à dû la refermer avec trop de force et elle est un peu bloquée. Je m'y reprend à deux fois, et dans la chaleur, les premières gouttes de sueurs perlent sur mon front.
Mais j'y arrive, j'ajuste le dosage rapidement, avec précision et m'arrête pile au bon moment, dans quelques secondes ça devrait être fini.
Et la un de mes collègues se décide, pile à ce moment là, comme s'il ne voyait pas dans quelle délicate tâche je m'étais lancé, de me parler. Il faut que je fasse un petit aparté rapide sur lui, il est étranger (voir 2. cf commentaire) et a un fort accent lorsqu'il parle français donc si je me concentre pas je ne comprend pas ce qu'il dit. Et vu son flegme, il parle lentement ce qui rend les conversations avec lui toujours longues.
Sauf que là j'ai pas que ça à faire, je lui marmonne donc un "ouais ouais" sans vraiment comprendre ce qu'il me dit, tant pis si c'était important, à ce moment là ma concentration est déterminante et je ne peux pas me permettre de penser à autre chose. Je pense alors que le pire est passé quand tout à coup, sans avertissement, en limite de mon champs de vision, un objet non identifié rapide et coloré apparait. Je suis abasourdi, qu'est-ce que ça peut bien être, et pile au pire moment !
Je jette un coup d’œil rapide, et ouf, soulagement ce n'est qu'un papillon qui s'est introduit par une des rares fenêtres et qui s'agite enfermé dans cette serre infernale. Plus de peur que de mal, mais cette péripétie fortuite m'a fait perdre ma concentration un instant et je rate presque le timing de fermeture de la vanne, à une seconde près et c'était la catastrophe.
Heureusement en catastrophe je ferme rapidement mais fermement la vanne. Tant pis pour le collègue qui me succédera, il devra lui aussi s'y reprendre à deux fois pour l'ouvrir.
Consciencieusement je vérifie son étanchéité. En effet si elle n'est pas bien fermée, ça peut être une cause de graves problèmes à long terme (voir 3. cf commentaire).
Et à ce moment là, alors que je reprend mon calme, pensant que le pire est enfin passé, un autre collègue passe derrière moi et me bouscule légèrement, sans doute par inattention. Je manque de lâcher la structure, mon bras a un soubresaut, mais dans un ultime effort j'arrive à le garder en main.
Plus qu'une étape, enfin.
Je suis à bout de nerfs, en sueur.
Je lève légèrement mon bras, je plie le coude, et ça y est, enfin je bois mon verre d'eau, c'est rafraichissant.

TLDR : C'est trop compliqué à résumer lis fdp c'est vraiment intéressant.