La France, avant la grande passion nationale pour l’autodésarmement économique :
Je suis quasiment sûr que je peux te refaire la même propagande avec des images post 2000's
Et tu trouvera aussi un moyen de changer les chiffres de la dette et du % du prélèvements obligatoires et du % de PIB qui partent dans les dépenses publiques ?
Déjà comparer les trente glorieuses à aujourd'hui il faut oser.
Ensuite, quand on prend les images pêle-mêle, on est toujours un fleuron du nucléaire, du TGV et de l'aéronautique, malgré les progrès de la concurrence. Et encore, je rentre pas dans les détails du Concorde ou des essais nucléaires.
L'automobile boite un peu, mais on n'a jamais été des cadors aussi exclusifs que pour les trois autres critères.
Ca aurait été des images de la sidérurgie, de l'éducation, de l'agriculture (et encore) ou de l'environnement carcéral, pourquoi pas, mais s'il fallait appuyer sur la décadence de la France, c'est pile poil la mauvaise vidéo
La vidéo montre surtout qu’à l’époque, on assumait encore un vrai réflexe patriotique. Aujourd’hui, hors soirée foot, si tu mets un drapeau français à ta fenêtre, tu passes pour un facho. Ambiance.
Sur le plan économique, la chute est tout aussi flagrante : l’industrie est passée de 30 % du PIB dans les années 70 à à peine 12 % aujourd’hui. On a méthodiquement vidé nos usines entre 1980 et 2005, et maintenant on découvre, l’air surpris, qu’on dépend massivement des importations.
L’automobile ? Oui, on a encore des marques solides… mais tellement délocalisées qu’on pourrait presque envoyer un SMS à nos propres chaînes de production pour prendre des nouvelles.
La technologie et l’électronique ? On était très bons. Thomson, Bull, Alcatel : des noms qui pesaient. Aujourd’hui, ces secteurs sont devenus des gouffres stratégiques où l’on est totalement dépendants de l’Asie. Même dégringolade dans la chimie lourde et la sidérurgie.
Mais enfin, tout ça en valait la peine, n’est-ce pas ?
La “recomposition industrielle” n’a quasiment rien coûté… à part une dette publique monstrueuse, une politique économique sous perfusion, un déficit commercial chronique, et une dépendance croissante à tout ce qu’on ne produit plus nous-mêmes : électronique, pharma (dans le pays de Pasteur on se fournit désormais chez M. America), énergie fossile, matières premières…
On a littéralement vécu au-dessus de nos moyens pendant 40 ans, en cachant la réalité sous des couches de dette. Et aujourd’hui, on nous explique que c’était la bonne stratégie.
Merci le “quoi qu’il en coûte”.
Grave interessant, ça change du discours anti-france qui traine ici. On aurait:
- Projet Iter basé en France sur le fusion nucléaire (considéré comme le projet scientifique le plus ambitieurx depuis l'ISS)
- Ariane 6 (réputé mondialement)
- Bugatti (voiture de production la plus rapide au monde)
- TGV (ca bouge pas, record du monde vitesse en 2007, savoir-faire exporté dans le monde)
- Rafale (concurence aux meilleures avions du monde)
- Formation régulière d'astronaute (Pesquet, Adenot etc)
- 20 prix Nobel/Fields depuis 2000, presque un français par an. On domine la discipline des maths ou 1/4 de prix fields sont attribués a des personnes travaillant dans un labo français. On est un des pays les plus décoré par habitants.
- LVMH (savoir-faire et luxe mondialement connus)
- Airbus (principale producteur d'avions dans le monde)
- L'IA arrive vite meme si c'est récent, Mistral AI plus grande licorne en inteligence artificielle hors silicon valley
- missiles hypersonique V-MAX, seules une pognée de pays ont cette arme
etc
Bref on est pas degueu et je crois qu'on a bien entretenu cet héritage
Déso mais je comprends toujours pas le patriotisme, ou l'attente que certains "patriotes" éprouvent pour ceux qui ne partagent pas ce sentiment...
Comment ce sentiment pourrait me dominer alors qu'il en existe tellement d'autres avant?
Pourquoi est-ce si important pour toi que ça apparaît dans ta première phrase de commentaire?
Tu mélanges deux choses qui n’ont rien à voir : le patriotisme comme sentiment individuel, et le constat objectif du déclin industriel d’un pays.
Quand je parle de patriotisme dans ma première phrase, ce n’est pas pour exiger que tu le ressentes, ni pour t’expliquer comment tu dois te sentir. C’est simplement pour souligner un fait social : hier, on assumait un attachement collectif à la nation, aujourd’hui ce même attachement est automatiquement rangé dans des cases caricaturales. C’est un constat, pas une injonction.
Ce que tu appelles “ne pas comprendre le patriotisme” devient un faux argument quand tu l’utilises pour décrédibiliser ceux qui, eux, en voient la valeur. Le patriotisme n’est pas censé “dominer” les autres sentiments, personne n’a dit ça mais il reste un prisme important pour comprendre pourquoi un pays se bat pour son industrie, son autonomie, sa cohésion. Quand un pays ne croit plus en lui-même, il arrête naturellement de se défendre. On en voit les conséquences aujourd’hui.
Et justement : si je l’évoque dans ma première phrase, c’est parce que le déclin industriel français n’est pas qu’un tableau Excel. C’est aussi le résultat d’une perte d’attachement, d’ambition collective, et d’envie de se projeter comme nation. Quand tu cesses de te sentir responsable de ton pays, tu externalises, tu délocalises, tu t’endettes, tu deviens dépendant. Ce n’est pas un hasard.
Donc non, ce n’est pas “important pour moi” par émotion personnelle. C’est important parce que le patriotisme est un indicateur de santé collective, comme la confiance, l’unité ou la capacité à faire des choix difficiles. Tu n’as pas besoin de le ressentir pour admettre son rôle.
Libre à toi de ne pas être patriote.
Mais utiliser ton désintérêt personnel pour invalider tout un pan du sujet, ça, en revanche, c’est un raccourci.
