La Bataille du détroit de Drøbak, ou comment perdre un gros navire tout fraichement mis en service.

9 avril 1940, 3h40 du matin, le Blücher (1), croiseur lourd de classe Hipper rentre dans le fjord d'Oslo (2), accompagné d'un de ces sister-ship, le Lützow, du croiseur léger Emden, d'un torpilleur et deux dragueur de mine. Cela marque le début des hostilités entre l’Allemagne Nazi et la Norvège dans le cadre de l'opération Wesserubüng.

Le but des allemands est de se faufiler dans le Fjord d'Oslo, remonter discrètement jusqu'à Oslo et débarqué plusieurs milliers d'hommes, dont beaucoup d'agents de la Gestapo, pour kidnapper le roi Hakkon VII et tout le gouvernement norvégien pour les obliger à signer une armistice et les remplacer par un gouvernement fantoche à la solde des Nazis.

Mais avant d'arriver a Oslo, la flottille doit passer devant plusieurs forteresse côtière qui protège l'accès a la ville et essuieront quelques tirs de semonces, a ce moment les norvégiens n'ont aucune foutu idées de la nationalité des navires présent.

La plus grosse d'entre d'elle et la forteresse d'Oscarsborg (3) qui est un ensemble de batteries côtières disposées des deux côtés de l'étroit chenal reliant le port d'Oslo au reste du Fjord. Ce complexe de 3 forts d'artillerie et d'une batterie de torpille, permet de verrouiller complétement l'accès a Oslo, construite entre 1846 et 1855, sa batterie principale était composé de 3 canons Krupp de 280mm (4) disposé sur l'île de Håøya, la batterie de Husvik est composé de 2 canon de 57mm et la batterie de Kopås de canon 150mm, la batterie de torpille se trouve plus haut dans le fjord.

En dehors des officiers et des sous-officiers, les 450 servants des pièces de la forteresse sont de jeunes recrues incorporées depuis à peine 7 jours. La forteresse est commandé en temps normal par le Colonel Andersen, mais en congé maladie depuis un mois, c'est le colonel Eriksen (5) qui le remplace, Colonel a la retraite depuis 13 ans. Il connait très bien la forteresse pour y avoir commandé les tubes lance torpille entre 1910 et 1916 et 1919 et 1928. Il est réputé pour être un officier efficace et compétent. Vers 2h du matin il est appelé pour rejoindre la forteresse après les premiers signalement de navires suspects, pour l'occasion, il a revêtu son veille uniforme de la première guerre et rejoint son poste et surveille le fjord.

Il est maintenant 4h20 du matin, les projecteurs côtiers ont trouvés et éclairent le Blücher, qui avance tout feu éteint et sans un bruit. A 4h21, le colonel Ericksen donne l'ordre d'ouvrir le feu sur les navires inconnus. Quand un de ces subordonnés lui demande si c'était un bonne idée il répondra: "Soit je serai décoré, soit je serai en cour martiale, Feu!"

Le premier canon tir à une distance de 1800m, l'obus de 28cm de diamètre frappe le Blücher au niveau du mât avant, détruisant un des poste de tir des tourelles, rendant leurs utilisation plus compliquées. 5 minutes plus tard, le deuxième canon tir et son obus frappe en plein fouet la tourelle avant, la faisant exploser et sortir de son emplacement, l'obus explose dans un entrepôt utilisé pour le matériel des deux hydravions Arado du navire. L’entrepôt contient des grenades, des fumigènes, des munitions, et beaucoup d'huiles qui s'embrassent et déclenche un immense incendie a l'avant du navire. Après ces deux tirs, la forteresse ne put plus tirer d'autre coups car le rechargement étaient très long et les recrues pas assez entrainés. Il y a un 3 ème canon, mais il n'y a pas assez d'homme pour l'utiliser.

Après les deux coups au but, les marins allemands se mirent a chanter deutschland über alles, ce qui confirma les soupçons des norvégiens sur l'identité des navires. Et pendant ce temps, les deux autres batteries situés sur l'autre côtés s'en donnaient a coeur jour, les deux batteries de 57mm touchèrent le Blücher plus de 30 fois en se concentrant sur les canons antiaériens et les autres canon légers. Les canons de 150mm ne sont pas en reste et mettent 13 coups au but et arrivent à endommager sévèrement le système de navigation et à casser le système anti incendie.

Malgré les très lourds dégâts et l'incendie qui dévore la navire, le capitaine Heinrich Woldag(6) pousse la turbine pour sortir de la zone de feu et éviter que son navire s'échoue. Sauf que, la surprise du chef arrive, les renseignements allemands avaient jugés cette forteresse obsolète et n'avait pas spécialement fait de recherche sur elle et à cause de cela, ils ont loupé les tubes lance-torpille (7). Quand le Blücher fut dans la zone de tir une première torpille est tiré, il est maintenant 4h41, et frappe le navire sans faire de gros dégâts, la seconde torpille touche le navire dans la même zone que le deuxième obus de 28mm, l'explosion de la torpille souffle nombre de cloison étanche, endommage les chaudières a vapeur du navire et l'eau s'engouffre partout, les dégâts sont catastrophique, le navire commence à prendre beaucoup de gite et est quasiment perdu, le capitaine arrive a manœuvrer et jette l'ancre dans un coin a l'abri des canons et l'équipage restant tente de combattre les incendies et les voies d'eau.

Après l'explosion des torpilles, le reste de la flotte croit qu'il y a des mines sous-marines dans le chenal et fait demi-tour et se retire du fjord sous le feu des autres batteries, sans subir de dégâts particuliers.

A 5h50 les incendies sont incontrôlables (8) et atteignent le dépôt des munitions antiaérienne, ce qui provoque une immense explosion qui déchire encore plus la coque. Le Blücher est perdu, l'ordre est donné d'abandonné le navire, en coulant, le Blücher perdra beaucoup de pétrole qui remonte a la surface et formera une grande nappe dans laquelle des centaines d'allemands nagèrent et finirent par périr quand elle prendra feu. Ce jour là, entre 600 et 1000 allemands trouvèrent la mort.

L'échec de ce débarquement permit au roi et au gouvernement de quitter Oslo juste a temps pour l’Angleterre. Oslo tombera finalement l'après-midi du neuf avril quand les Fallschirmjäger sauteront sur l'aéroport d'Oslo et prirent la ville. La forteresse fut sévèrement bombardé plus tard dans la matinée par plusieurs groupes de Stuka et de HE-111.

Heinrich Woldag, le capitaine du Blücher survivra au naufrage, mais mourra 9 jours plus tard dans un accident d'avion après avoir du s'expliquer sur la perte de son navire a Berlin.

A noter aussi que les torpilles utilisées par les norvégiens sont des torpilles... Austro-hongroises veilles de 40 ans à ce moment là. Elles étaient réputées pour être très fiables, mais au moment des tirs personnes ne savaient si elles allaient exploser...

Pour son comportement héroique, le colonel Eriksen se verra remettre la plus haute disctinction militaire de son pays, la Krigskorset med Sverd (la Croix de Guerre avec épée).

Image 9: Le parcours de la flottile à travers le Fjord d'Oslo
Image 10: Le Blücher en route pour la Norvège pris en photo depuis le croiseur léger Emden
Image 11: Le Blücher après avoir chaviré, il disparaitra quelques minutes après et repose actuellement à 90m de profondeur avec encore de nombreux Allemands à bord, faisant du site un tombeau sous-marin.

La Bataille du détroit de Drøbak, ou comment perdre un gros navire tout fraichement mis en service.
Cette page est réservée aux ADULTES

Tu es sur le point d'accéder à un site web qui contient du matériel explicite (pornographie).

Tu ne dois accéder à ce site que si tu as au moins 18 ans ou si tu as l'âge légal pour visionner ce type de matériel dans ta juridiction locale, l’âge le plus élevé étant retenu. En outre, tu déclares et garantis que tu ne permettras aucun mineur à d'accéder à ce site ou à ces services.


En accédant à ce site, tu acceptes nos conditions d'utilisation.