Bonjour chers chouals, je suis artiste peintre et j'ai été pris en résidence artistique à la Cité des arts de Saint Denis à la Réunion. Mon travail s'articule autour des légendes, folklores, contes et récits oraux qui font les particularités de nos régions. En temps normal je me focalise plus sur la partie ouest de la France métropolitaine avec quelques incursions chez nos amis Helvètes. "Osef !" me direz-vous, et vous auriez raison. Cela dit, vous verrez que ce court récit gardera bien un lien avec l'oralité.
Bref, disposant enfin des fonds nécessaires (fournis par la cité (merci vos impôts)), pour louer une voiture, je décide d'écouter un membre de l'équipe de la Cité et d'aller aux Bassins de la Paix et de la Mer car il y aurait une suite de remarquables cascades à découvrir.
Arrivé sur place, le temps mitigé laisse une brise charmante souffler sur ma tête d'aventurier Quechua légèrement bouffie (la faute successivement aux dix années passées sous beurre Normand puis Breton certainement pas l'alcool et la charcute'). Je descends dans le vallon et observe ma première cascade réunionnaise. Autant vous dire que c'est magnifique, ceux qui savent savent, les autres vous pouvez faire confiance au zoreil que je suis et à mon regard affûté. Si vous cherchez une destination où partir voyager, n'hésitez pas à poser vos grosses miches sur l'île intense.
Une fois en bas dans le bassin de la Paix je décide de poursuivre en hauteur vers le bassin de la Mer. Je croise une famille puis deux anglaises emmaillotée. "-Bonjour bonjour."
Je continue de crapahuter et là, magistral, la vue est à couper le souffle, l'eau qui se fraye un chemin dans des concrétions basaltiques aux formes géométriques hexagonales dignes de la France et le bruit de l'eau qui raisonne dans la crevasse me fait quelques frissons sur tout le corps.
Mais quelle ne fut pas ma surprise quand en face de moi, quelques petits mètres en contrebas, une magnifique sirène blonde aux formes parfaites se brosse les dents sur les rochers, à l'aide du chibre d'un jeune homme qui n'en pouvant plus de se faire siphonner le chibrax décida de tout lâcher sur la charmante poitrine de la demoiselle. Légèrement collante elle parti se rincer dans l'eau fraîche dévalant de la montagne.
L'homme s'étirait l'air joyeux et moi je repris ma marche tranquillement, remerciant le dieu Pan de ces quelques minutes / secondes de suspens accordées à ma précieuse recherche artistique. Plus tard faisant demi-tour pour regagner ma Kia blanche, je les ai recroisé, le regard gêné de la dame lorsqu'il se posa sur mon visage narcois de sachant lui dessina un rictus honteux au coin de la bouche. L'homme lui, allégé de quelques milligrammes de bonheurs me souriait avec l'air serein et niais des gens heureux.
"-Bonjour, bonjour."
J'ai préféré ne pas dégainer mon téléphone, pour en prendre plein les mirettes (comme la demoiselle), ni ma ziquette pour ne plus choquer les enfants sur le sentier.
La bise Martine !
Impossible !
Tu vis dans quel multivers toi... tu crois qu'ils sont légion, les chouals qui se font turlupiner le sabre en pleine nature ?!?
Pas besoin de ton tldr quand on maîtrise l'art de tout survolé et de s'arrêter au bon moment(pas comme ton bouille)