Opération le mercredi.
Sorti de l’hôpital le jeudi.
Mon daron le vendredi.
Il me dit :
« Opé (Pierre en corse, mon prénom), tu crois qu’on va s’occuper de toi ? »
Ayant grandi dans cette famille et étant un fainéant contrarié,
Je savais que personne ni de loin ni de prés ne s’occuperait de moi.
D’ailleurs j’ai du prendre un tacos jeudi pour rentrer chez moi.
C’est normal ici. À 12 ans quand j’ai demandé de l’argent de poche,
J’ai du ramasser les cailloux dans la vigne. Gagner ma pogne.
L’argent ne pousse pas aux arbres. Il se mérite.
Ces valeurs je les comprends et les chéries.
Demain j’irais travailler. Un bras en écharpe mais droit comme un piquet.
Tout tremble mais rien ne bouge. Un tonneau ne me met pas dans le rouge.
Je ne suis pas au tapis. Toujours parmi les morts vivants.
Je vous enmerdes et suis debout devant vous.
« Nous qui poussions sans cesse,
Le caillou vers le paradis.
Nous trouvions cela simple
Et beau comme je le dis. »
C. Peguy.
Le mystère des saints innocents.
il fut un temps j'aurais démonté ta vieille gueule de bourgeois.
Depuis je me suis apaisé.
Depuis je me suis accepté.
Tu n'as de punk que le style, de ta vie, toi non plus tu n'as rien compris.
Il paraît qu'il y a beaucoup de Corse dans la marine, c'est à cause de leurs parents qui leur ont dit dès l'enfance : "petit, on est sur terre pour travailler". Bon rétablissement.