Les Couilles Sur La Table #43 - Il a bu son verre comme les autres

Un épisode sur la différence des rapports sociaux à l'alcool entre les femmes et les hommes.

Aussi dispo sur Spotify, c'est moins contraignant à écouter en mobilité qu'avec l'app Youtube.

>> https://open.spotify.com/episode/40epQJ8qosWYtjKlwCA5bN?si=Z4CI2h8LQteG0_OqC_z4JQ

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anonyme
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4 ans

C'est dommage j'aurais bien aimé qu'ils parlent de la hiérarchisation genrée des boissons, genre la bière et le whisky ce sont des boissons qu'on boit pas forcément par goût mais plus pour affirmer sa masculinité, par opposition aux "boissons de gonzesse" ou de "tapette" genre les mojitos (coucou CB), les cocktails en général, la manzana, etc.

anonyme
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4 ans

@Tokooran: Oui, ça m'a étonné aussi qu'ils n'en parlent pas.

Après la question du goût est compliquée, j'imagine que les premiers alcools vers lesquels on est dirigés sont clairement la bière/whisky/vodka/etc. parce que ce sont des alcools "de mec", mais ça n'empêche pas de réellement les apprécier par la suite sans aucune intention d'affirmation de virilité. On apprend à les aimer en quelque sorte.

Par contre clairement les alcools connotés féminins ont la vie dure. J'irai pas jusqu'à dire tous les cocktails puisqu'il y en a probablement autant de "masculins", mais ouais il y en a énormément - Sex on the beach, Bloody Mary, Cosmo, Margarita, Pina Colada, etc. Je dirais tout ce qui a plus de soft que d'alcool, avec un bonus pour les couleurs rose/rouge/bleu/etc.

Après le podcast fait déjà 50min, peut-être qu'ils n'ont pas eu le temps. Je vois mal le type soutenir sa thèse en faisant l'impasse sur cet aspect là.

anonyme
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4 ans

@Sebordel: Ça me semble peut-être plus important et plus révélateur dans une optique de dénonciation de biais sexistes intériorisés de parler de ça. Peut-être que je réalise pas la prévalence des autres sujets évoqués, je suis pas académicien, hein.

Mais pour moi il faut vraiment être critique et faire attention sur cette question.
C'est peut-être un peu trop facile de se dédouaner d'influences sociétales, en disant qu'à partir d'un certain moment on apprécie réellement des boissons qu'on n'appréciait pas auparavant, et que c'est simplement dû à une espèce d'accoutumance gustative.
Pour moi cet effet d'accoutumance il est comparable à une insensibilisation, si je voulais caricaturer je parlerais de syndrome de Stockholm. On finit par être tellement habitué à quelque chose, que l'on ne ressent plus, ni les causes externes qui nous ont poussées à la consommation en premier lieu, ni les causes internes qui nous auraient dissuadé de céder à cette pression externe si elle était moins forte.
Autrement dit, on commence à boire telle ou telle boisson pour affirmer notre virilité, et avec l'inertie cérébrale, une fois qu'on a commencé c'est plus facile de continuer que d'essayer autre chose.
Donc on se pose de moins en moins la question de pourquoi on boit tel ou tel alcool.
Et ça finit par se présenter comme une évidence, on rationalise alors a posteriori ce choix par un goût pour cette boisson, bien que ça ne soit pas réellement le cas.
On s'est juste habitué à céder à la pression d'affirmer sa virilité, jusqu'au point où il nous est tellement impossible d'en reprendre conscience qu'on finit par se convaincre soi-même qu'on apprécie cette boisson.

Vraiment, je pense qu'on tend très largement à sous-estimer l'influence que ces pressions virilistes ont, même tardivement, sur notre consommation, et en revers à sur-estimer l'appréciation gustative de telle ou telle boisson.
Je suis intimement convaincu que, si les breuvages n'étaient pas connotés sexuellement, la consommation de bière ou de whisky serait bien moindre, et celle de cocktails bien plus répandue.
Quelque part, ces connotations en sont elles-mêmes une preuve manifeste : ça n'est pas un hasard d'une part si les hommes hétérosexuels résistent à, rejettent, et ridiculisent la consommation de boissons dites "féminines", même une fois qu'ils disent consommer "pour le goût", sans que rien ne justifie d'autre part que la plupart des femmes ou des homosexuels apprécient ces boissons et pas les hommes hétérosexuels.
(Et encore je schématise, puisqu'il est évident qu'une proportion certaine d'homosexuels cèdent aux pressions masculinistes.)
C'est-à-dire que si les hommes consommaient réellement par goût, ils devraient tendre à consommer en moyenne les mêmes boissons que les femmes (avec un pic de corrélation autour de 30 ans, vu que c'est le moment où il y a équilibre entre la plasticité, la faible prise des habitudes de la jeunesse, et le renforcement, l'installation dans des routines de la vieillesse).
Or on observe bien une ségrégation marquée des consommations.

D'ailleurs, on peut même observer des variations encore plus marquées d'un milieu social à un autre en fonction de la puissance des injonctions masculinistes dans ces milieux : la proportion de femmes qui consomment et même revendiquent la consommation de boissons masculines comme typiquement la bière, est bien plus grande dans des milieux où la masculinité est le plus exacerbée et valorisée, comme le milieu du hard rock/metal/punk, ou, pour le whisky, les très hauts statuts sociaux.
À l'inverse, dans des milieux où les définitions de masculinité et de féminité sont moins étanches et incompatibles, comme les milieux casual gamer ou SJW, les hommes sont beaucoup moins réticents à consommer des boissons féminines, et la consommation des femmes de boissons masculines est presque nulle.

Pour finir, quand on voit combien la bière est consommée partout, notamment par les jeunes, en grandes proportions, à partir du moment où on la conçoit comme un levier de renforcement genré, ça devient une problématique vraiment importante, je trouve.
Si boire de la bière (ou refuser d'en boire au profit d'un mojito) contribue à s'inscrire dans la hiérarchisation sexiste, à renforcer les préjugés et les discriminations sexistes, et que les gens, tout particulièrement les jeunes, sont globalement (au moins dans le monde occidental) extrêmement régulièrement exposés à des situations d'offre à la consommation de bière, ça devient une question vraiment critique, avec un réel besoin de déconstruction des mécanismes sociaux impliqués, de sensibilisation militante aux concernés (et encore une fois ça signifie tout le monde, ce qui est pas le cas de bien des sujets sur lesquels se concentrent actuellement les militants), et surtout de changement rapide et concret des habitudes sociales.

Papym
Papym
4 ans

@Tokooran: Tu balayes vachement vite la question de l'éducation du goût alors que c'est aussi genré.

La culture de l'alcool et du goût se transmet traditionnellement entre pere/fils autour de l'âge de 16 ans lorsque que le palet est encore malléable et dont le but est le plaisir de boire. Dans le cas des femmes, il semble que cet apprentissage se fasse plus tardivement et qu'il soit plutôt tourné vers de la bien-séance (une femme a un rendez-vous d'affaires peut être amener à commander les vins. L'Etiquette est encore très présente chez certains vieux cadres.).

L'éducation du goût et l'objectif de cet éducation mais aussi l'âge à laquelle cette première a lieu, sont crucials. Dans le cas du goût, il est plus simple d'apprendre a aimer un produit (savoir quelle saveur rechercher et pourquoi, connaître les bonne température de consommation, la taille des gorgés, les types d'alcool, le tout au service de la recherche d'un plaisir qu'il soit intellectuel ou gustatif.) quand on vous l'apprend par et pour le plaisir que parce que l'on concidère que ce soit nécessaire au nom d'une Étiquette autour de la 20aine.

Il n'y a pas qu'un syndrome de Stockholm ou un acclimatation au goût, il y a un vrai savoir faire du goût qui s'apprend et qui n'est pas systématique et qui est encore très masculin.

Disclamer : Je généralise évidemment mais la culture de ces alcools nobles (des alcools culturellement riche en savoir faire et en complexité) sont encore beaucoup l'apanage pour moi en parti de stéréotypes culturels virils. Alors que l'on laisse des boissons moins complexes et plus sucrée à un stéréotypes culturels féminins.

Aspi
Aspi
4 ans

@Tokooran: Encore mieux qu'une analyse Freudo-Marxiste.

anonyme
anonyme
4 ans

@Aspi: Développe, je t'en prie.

Aspi
Aspi
4 ans

@Tokooran: J'ai l'impression de voir une personne qui essaie de nous convaincre que la gravité est sexiste. Cette exemple te sera plus parlant https://www.youtube.com/watch?v=17VQmKViHAQ
Tu ne fait que des hypothèses très coûteuses en termes de supposition pour que ça puisse rentrer dans ton modèle idéologique, ignorant totalement les aspect les plus probables comme la testostérone et/ou le commentaire de Papym.

D'ailleurs, tu pourrais me dire qu'est que la virilité et ce qui n'en ait pas ? Pareil pour le sexisme.

anonyme
anonyme
4 ans

@Aspi: Ton commentaire a littéralement aucun sens

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