Peter Freuchen, l'explorateur le plus badass de tous les temps.

Bon le titre est un peu putaclic, mais là on est quand même sur de la testostérone de compétition. Juste en lisant le texte vous allez prendre 6cm de bite en plus, satisfait ou remboursé.

Je vous laisse juger par vous-même. Je vous conseille d'aller d'abord voir les photos du type en fin de box pour avoir sa gueule incroyable en tête pendant votre lecture.

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Peter Freuchen est né au Danemark en 1886. Il a vécu une enfance tout ce qu'il y a de plus normale, avant de se lancer dans des études de médecine. Sauf que Freuchen, c'était pas le genre de type qui s'assoit derrière une bureau en arnica pour te demander si t'as bien pris ta carte vitale. Freuchen, c'était plus le genre de type à tuer un ours avant de s'en faire un manteau qui te dit au premier regard que t'as pas intérêt à lui briser les burnes, au risque de voir les tiennes finir en pendentif.

À 20 ans, Freuchen décide donc de devenir un putain d'aventurier.

En 1906, il embarque pour le Groenland avec son pote Knud Rasmussen. Ils naviguent aussi loin que possible, abandonnent le bateau et traversent 950 kilomètres sur un traîneau à chiens. Comme ça, juste pour voir ce qu'il y a dans le coin. Et pour rappel, on est au début des années 1900. Donc il n'y a pas de wifi, de Starbucks sur la route pour se réchauffer les miches ou de manteaux Gore Tex imperméables. Les deux amis rencontrent une tribu d’Inuits, qui leur apprennent leur langage et les rudiments de la chasse aux phoques.

Freuchen décide ensuite de visiter l'Afrique du Sud et la Sibérie. Deux régions pas assez inhospitalières à son goût, alors il retourne au Groenland en 1910.

Il part au Nord, aussi loin que possible. Là, il construit une station de commerce, qu'il baptise Thule, pour échanger avec les Inuits du coin. Freuchen, il aime bien manger local. Alors il épouse une Inuit avec qui il aura deux enfants dont personne n'a jamais réussi à prononcer le nom : Mequsaq Avataq Igimaqssusuktoranguapaluk and Pipaluk Jette Tukuminguaq Kasaluk Palika Hager.

À 27 ans, plutôt que de se demander s'il va manger ses coquillettes avec de la sauce bolo ou pesto, Freuchen mène une expédition de 1000 kilomètres encore plus au nord juste pour prouver au monde que le Groenland et le Pôle Nord ne sont pas séparées par une rivière. Comme ça, juste pour l'amour de la découverte.

Il vivra finalement au Groenland pendant plus de 10 ans, jusqu'à ce que sa femme décède de la grippe espagnole en 1921.

Freuchen rentre au Danemark, où il écrit son premier livre. Grosso modo, comment tuer des loups à mains nues et survivre en solitaire quand il fait -30°C toute l'année. Autant te dire qu'il n'y a pas une page où il se plaint d'avoir 5€ en moins sur son APL mensuelle.

En 1924, Freuchen épouse une multi-millionnaire danoise dont le père est le patron de la plus grosse entreprise de fabrication de margarine du pays. L'année suivant, beau-papa créé un nouveau journal et Freuchen devient le rédacteur en chef. Il écrit plusieurs bouquins - 30 au total à la fin de sa vie - qui deviennent tous des best-sellers. Il s'achète une île privée, avant de se rendre compte qu'il se fait quand même royalement chier à tringler Madame avec la margarine de beau-papa.

En 1926, il retourne au Groenland pour une nouvelle expédition en solitaire. Il voyage tranquillement avec ses huskies, mais c'était sans compter sur une tempête de neige de tous les diables qui lui rappelle que la nature veut sa peau. Il se réfugie sous son traîneau, que la neige recouvre complètement pour former un tombeau de glace. Après 30h à cogner les parois avec ses poings, ce bon vieux Freuchen décide de se tailler un couteau de fortune avec sa propre merde congelée. Il parvient finalement à s'échapper, et se rend compte que ses orteils sont gangrénés à cause du froid. Il rampe donc 3h jusqu'à sa base, puis s'ampute tous ses orteils avec une cisaille et un marteau. Évidemment, le mot anesthésie ne faisait pas partie du vocabulaire d'un badass comme Freuchen.

Le bonhomme rentre au Danemark. En 1933, un de ses livres est adapté au cinéma. Il rédige le scénario, joue le grand vilain de l'histoire en personne et le film Eskimo remporte finalement un Award.

L'Histoire raconte que lors de la première du film, Freuchen s'est amusé à faire tournoyer au dessus de sa tête la réalisatrice nazie Leni Reifenstahl - la préférée d'Hitler. Car oui, Freuchen détestait ces putains de nazis. À chaque fois qu'il entendait une ineptie antisémite, il se faisait un plaisir de déclarer “Je suis juif”. Ce qui n'était pas vrai, mais il aimait vraiment beaucoup casser des bouches de Bosches.

En toute logique, il rejoint la résistance danoise. Pour la faire simple, il sauve des juifs et tue des nazis - pour rappel, le mec était quand même 5e Dan de chasse aux loups à mains nues. Hitler le prend un peu mal et condamne Freuchen à mort. Sauf que pas de chance, le bougre s'échappe et se réfugie en Suède où il se la joue Inglorious Basterds de plus belle.

En 1945, l'armée allemande est en déroute. Freuchen peut donc prendre sa retraite la conscience tranquille. Il part s'installer à New York où il épouse sa troisième femme. Il écrit des dizaines de livres et se paie même le luxe de remporter l'émission radio The 64$ Question* - une sorte de *Qui Veut Gagner des Millions de l'époque en moins bien puisque Jean-Pierre Foucault n'était pas né.

Peter Freuchen décède d'une crise cardiaque en 1957 à 71 ans. Ses cendres sont dispersées à Thule, au Groenland.