Réunion pour les élections municipales ...

... où comment régler ses comptes en public.

Ce soir, du haut de mes 24 ans j'ai assisté à une réunion censée présenter une des listes des prochaines élections municipale dans le village de mes parents.
Avant de continuer, je tiens à préciser que je ne parlerai pas de partie politique car à ce niveau il n’en ai même pas question.

Vous vous demandez très certainement l’intérêt d’aller assister à cette réunion sachant que je connaissais déjà le programme, moi aussi, au début... mais ma mère m'avait dit qu'il y aurait de l'action.

Arrivé là-bas, petite réunion avec une cinquantaine de personne dans la salle, présentation des membres, présentation du programme (rien d’inattendu).
Avec des commentaires respirant l'intelligence qui fusaient parmi les spectateurs tel que "qu'il la ferme ce gros lard », « quel connard celui là », …

Mais le moment le plus intéressant arriva, Le « Débat ».

Ahh le débat, d’un côté, les pro-maire actuel, certains à moitié saouls, avec aucun autre argument que: vous êtes sur la liste adverse donc ce que vous faites c’est de la merde.

Il y avait aussi ceux qui se plaignaient de l’équipe actuelle, qui lors de la dernière tempête coupant l’électricité d’une grande partie du village, ont gardé les groupes électrogènes pour alimenter leurs propres congélateurs.
Des gens se lèvent, cris plus forts que les autres, s’engueulent, « Ce n’ai pas vrai moi j’ai alimenté machin, truc et bidule ! »…

En tout cas une scène assez comique que de les voir en venir presque aux mains, parce que Michel a pu sauver ses saucisses et son civet de chevreuil alors que son voisin Roger a du jeter le lapin !

Je me suis alors vraiment rendu compte de l’égoïsme de certains et de l’entêtement débile dont d’autres font preuve dans ce petit village où tout le monde connaît tout le monde, et où chacun vient régler ses comptes ce soir là.
(C’était un peu comme le tribunal populaire dans « Batman, Rises »)

Je ne perds pas foi en l’humanité, mais ces bouseux m’ont vraiment désespéré.

Enfin bref, je me suis quand même bien foutu de leur gueule pendant une heure et me suis dis que j’étais pas si mal en ville.