The Shape of Water- Critique à chaud
J'ai pu assister cet après-midi à l'avant première du dernier-né de Guillermo del Toro qui sortira le 21 février en France: The Shape of Water. C'était avec beaucoup d'attentes et d'inquiétudes que je l'attendais, celui-ci nous permettant de jeter un œil sur ce qu'il serait capable de réaliser pour son adaptation tant attendue des Montagnes Hallucinées de Lovecraft.
Bon, commençons par le positif: le film est beau. C'est sans aucun doute sa plus grande qualité. Le travail sur les décors, sur la lumière et sur la créature est exceptionnel. Il s'agit je pense de la plus belle œuvre de Guillermo del Toro concernant la photographie et la mise en scène en général (merci Dan Lausteen). La colorimétrie et l’étalonnage sont divins et très cohérents, ça fait du bien.
L'histoire, quant à elle, est assez banale et n'a rien de l'originalité qui nous a été promise. Hormis quelques scènes -qui sont d'ailleurs rapidement désamorcées tant elles sont ridicules-, le film ne va pas au fond des choses et reste très frileux dès qu'il sort de son confort. Le traitement de la créature est le même que celui qui nous a toujours été servi: l'expression de la marginalité, du mis à l'écart à l'apparence de démon mais qui a finalement un cœur d'or... Bref, le métrage fait preuve de très peu de finesse à ce niveau là.
Et si cette absence de subtilité était voulue? Le film est présenté comme un conte, et les contes ne se doivent pas -forcément- d'être subtils. Sauf que là, honnêtement, si c'est pour nous raconter que l'amour est la chose la plus profonde du monde, qu'il soigne les êtres et qu'il peut dépasser toute chose, était-il nécessaire d'en faire autant de bruit?
Parce qu'on atteint là le dernier gros problème du film: le film aborde un TAS de problématiques, dont certaines qui sortent absolument de nul part, et ne les développe absolument jamais. Peut-être sont-elles simplement là pour donner plus de caractères aux personnages déjà bien cliché dans leur écriture? En tout cas, elles rendent certaines scènes (dont une, dans le bar, qui a fait lâcher de gros soupirs dans la salle) carrément risibles.
Bref, malgré tout, je n'ai pas passé un moment désagréable et même s'il ne m'a pas transporté et touché comme je pense qu'il a été pensé, je garde une grande confiance en Guillermo del Toro pour son adaptation...
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