La primaire et le harcelement
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Pour commencer, j'ai des oreilles un peu plus grandes et plus décollées que la moyenne. En réalité c'est pas très voyant, mais quand t'as les cheveux courts c'est un tout petit peu plus flagrant (mais vraiment pas beaucoup).
Par contre, en primaire les gamins c'est souvent comme ça. Ils remarquent un petit détail, et ils l'exploitent. Du coup dès que j'y suis arrivé j'étais "Dumbo".
Au début tu laisses passer, au final Dumbo c'est un gentil éléphant, un dessin animé que tout le monde aime. Mais très rapidement tu comprends qu'il n'y a aucune bienveillance, et ce surnom devient une insulte. Et alors tu commences à subir.
Mais tu es un enfant qui veut paraître fort et costaud : tu prends l'injure sans rechigner, surtout qu'on t'a toujours dit que seuls les idiots se battent. Et puis à force des jours, semaines, mois, ... L'insulte devient une vraie malédiction.
Cette malédiction peut paraître anodine de l’extérieur, mais pour un gosse de 6 ans c'est dur à porter.
Je me souviens particulièrement de ce dimanche après-midi où avec mon père on se baladait dans les champs, on jouait, on courrait, enfin bref pur bonheur. Puis d'un coup ma petite tête de Titi s'est mise à réfléchir : "Demain je vais à l'école... Demain je serai Dumbo". Et craquage complet en plein milieu d'un champs juste après un éclat de rire, j'étais en pleurs.
Mon père a tout d'abord cru que je m'étais fait mal, il a essayé de comprendre à coup de :
- T'as mal où ?
- Nulle part.
Puis il s'est posé et m'a juste demandé de lui expliquer, ce que je fit en balbutiant, tout morveux que j'étais.
D'un coup mon père s'est mit à rire : "C'est que ça ?"
Ce que je répondit d'un Oui remplit de sanglot.
"Bah la prochaine fois qu'ils t’appellerons Dumbo, demande leur si c'est à cause de la trompe !"
Et il avait déjà réussi à décrocher un sourire de mon visage, puis à me faire arrêter de pleurer.
C'est tout con, mais cette simple phrase m'avait gonflée à bloc, et le lendemain je suis allé à l'école.
Et bien sûr, les insultes n'ont pas tardé à fuser.
Et bien sûr, tout content que j'étais j'ai pu lancer ma super répartie préparée la veille (merci Papa).
A ce moment même où j'ai sorti la phrase, mes "harceleurs" se sont retrouvés tout penauds. Ils ne comprenaient pas pourquoi j'étais tout sourire alors qu'ils me rabâchaient ce qui me pourrissait la vie depuis les derniers mois. Ils avaient perdu tout intérêt pour "Dumbo".
J'avais enfin eu ma victoire sur la vie.
Je pense que mon père ne s'en est pas rendu compte mais, ce jour là, il m'a appris à être optimiste et donc à voir le bon côté des choses.
TL;DR:J'ai une grosse trompe
Commentaire supprimé.
J'ai très mal vécue mes années primaire et collège.
Dans mes souvenirs je n'étais pas franchement social mais pour le peu que je me souvienne, je ne saurais pas dire comment j'ai finis tête de turc pendant toute ces années. Harcèlement psychologique beaucoup plus que physique pour ma part, mais d'une grande partie des gamins de mon âge, pas seulement d'un petit groupe.
Y'avais bien sur des cas particuliers, au point où ma mère au passage entre primaire et collège avait voulu négocier que je ne sois pas dans la même classe qu'un en particulier qui était au delà du petit con, presque dangereusement instable.
J'en garde un sentiment global que chaque jour était un combat. Ma mère m'en parle parfois car j'en ai peu de souvenir, me racontant que j'en rentrait en pleurs le soir régulièrement. Je me souviens d'avoir dis un jour en plein milieu d'une récrée que je voulais me foutre en l'air. D'un côté t'as les élèves qui sont partie faire un sondage pour savoir si ça les intéressait que je crève ou pas, les profs eux m'ont dit texto et sans suite : "Bah vas y."
Tout ce que je peux dire au final, c'est que je sais que j'avais une part de tord dans la situation. Mes parents un peu dépassés, ne sachant plus trop quoi faire pour m'aider essayaient de me rassurer en me disant (j'était diagnostiqué comme intellectuellement précoce) que je devais les ignorer et que plus tard j'aurais un meilleur boulot qu'eux.
Chose que naïvement je ressortait pour me défendre, ce qui n'arrangeait pas les choses.
J'en ai finis avec cette histoire au collège. En plein club de technologie, un groupe de mon âge joue à Dofus sur les PC pendant que je bosse sur un projet. Le plus grand du groupe, presque une tête de plus que moi de souvenir à l'époque, commence à taper l'arrière de la tête à coup de claque. Au bout de la deuxième je lui dis que s'il continue, je lui ferais bouffer l'écran de son PC. De par ma réputation, la menace fait rire tout le groupe et quelques secondes après, il recommence. Ni une ni deux, je pivote sur ma chaise de bureau et lui fout mon poing droit au creux de l'estomac puis le remonte à la mâchoire.
Il est sonné quelques secondes en reculant. Puis me saute dessus pour me casser la tronche.
Après avoir pris quelques coups le temps que ses potes viennent l'arrêter, je file dans les couloirs en retenant mes larmes de stress et de douleur.
Résultat, on ne m'a plus jamais fais chier.
On a bien tenté de me lancer des piques au lycée quand je croisait d'ancien "camarades", mais un peu d'ignorance, une réponse acerbes bien placée et ils laissaient tomber.
Au final, je pense pas que y'ai des cas généraux, des solutions universelles, mais je crois sincèrement que y'a un soucis dans l'éducation nationale. Que ce soit au niveau scolaire ou au niveau personnel. Certains comportement tournant mal à ces âges sont bénéfiques pour le développement de l'enfant : la compétition, les mouvements et conflit entre groupe, les hiérarchies, etc.
Mais je pense que tout comme l'apprentissage du contenu plus "académique", nous pourrions trouver des solutions pouvant rendre ces environnements plus sains.
Je pense qu'il s'agit encore d'un problème de quantité d'enfant par adultes en premier lieu, empêchant ces derniers d'isoler rapidement les enfants en souffrance ou ceux ayant besoin d'être recadrés.
Enfin, c'est un autre débat, loin d'être simple.
Je suis quand même heureuse d'avoir traverser tout ça aujourd'hui. Car c'est une partie de ce qui fait que je suis qui je suis et j'en suis fière. Je regrette ne pas avoir pu profiter de toute ces années de façon plus tranquille, plus "normale", mais je ne sais pas ce que ça aurait changée chez moi. J'aurais quand même bien aimée savoir pourquoi j'étais ciblé ainsi.
Au final, je ne garde aucun rancoeur, aucune colère, aucune haine envers ces personnes. C'était pour moi une autre époque et j'avais mes propres tords.
@Lintha: Je pense que tu as plutôt raison sur le fait que ça soit un problème dû à l'éducation.
Déjà, il suffit de lire toutes les histoires de harcèlement, elles sont toutes assez différentes (malgré des similitudes). Ce qui prouve que c'est rarement un "mode opératoire", donc il n'y a sans doute pas une solution magique.
Le problème c'est que les préventions, sont souvent mal foutues (que ça soit pour les jeunes et les adultes), parce qu'en général quand on les voit on se dit juste "C'est de la merde" ou "Ça me fait chier de voir ça" (j'espère être assez clair).
En fait, psychologiquement elles tiennent pas la route.
J'aimerais prendre quelques exemples :
Dans mon université, ils ont placardé plein d'affiches "anti-sexisme". Ces affiches ont toutes des slogans tout pétés comme "les amphis sont fait pour rencontrer les grands textes pas les petites remarques sexistes".
En soit l'initiative part d'un bon sentiment, mais elle n'est pas adapté à l'audience.
Comme la vidéo pour la sécurité routière où on voit une farandole d'enfant et une voiture qui leur tombe dessus, elle veut être "chic" et c'est une bonne chose (ça fonctionne souvent) mais elle est mal foutu avec son mauvais goût donc on la parodie.
Au final l'un des meilleurs trucd "anti-harcelelement" que j'ai vu c'était à une projection de cours métrage au lycée où on nous exposait juste pleins de problème avec une petite mise en scène du style "Jean à une coupe de merde" "Sophie a trois bras" "monsieur Flap à une tête de cul" et on nous montre juste qu'il se faisait harceler.
Mais malgré tout ils avaient géré un humour assez absurde pour nous faire comprendre que...bah c'est pas bien.
@JackyLaPalourde: En fait le soucis c'est que naturellement, je pense que les enfants laissés libre auront des comportement hiérarchisés qui tendrons à ça.
Au niveau adulte, on à ça aussi, rien que sur CB qui est une micro-communauté, y'a une hiérarchie, des groupes, des gens en haut et en bas de l'échelle.
Tu as des membres où les gens sont plus ou moins unanimement d'accord sur ce qu'ils pensent de lui/d'elle, que ce soit positif ou négatif.
Maintenant tu transposes ça à l'enfant, bien plus immature que le plus immature des membres de CB, d'un point de vue social. Et tu obtiens un être social incapable de gérer ses interactions, qu'il soit du côté agresseur ou agressé. Beaucoup auront le recul de se dire que c'est mal.
Combien auront la force de volonté de s'opposer à la volonté d'un groupe ? D'être exclu à leur tour ?
Les premières exclusions viennent de la différences. La majorité se rassemble par ses affinités, ses ressemblances, son impression de normalité à son échelle et les autres sont différents. Si tu commences à accepter cette différence, tu n'es pas comme eux... mais tu n'es pas comme nous non plus. Alors on t'isole petit à petit.
Au final, les enfants vivent brutalement ce que nous vivons tout les jours une fois adultes sous couvert de nos masques sociaux.
@Lintha: Je suis personnellement convaincu que c'est l'école et la société qui crée cette hiérarchie. C'est pas quelque chose de naturel pour moi.
Rien que le système de note pousse à la concurrence et donc à la hiérarchie.
Mais bon c'est l'éternel débat Hobbes/ Rousseau. Est ce que l'homme est mauvais et à besoin d'une société pour être structuré ou bien est ce la société qui rend l'homme mauvais.
@PrinceMychkine: Je pense personnellement que Sa majesté des mouches est dans le vraie. Qu'une société fait d'enfants (comme la micro-société d'une école) évoluera pour tendre vers une hiérarchisation. Les enfants sont le reflet des travers des adultes qu'ils côtoies... mais ils savent aussi apprendre d'eux même.
Je pense que l'homme est par nature bon. S'il est seul.
Dès qu'une interaction sociale s'en mêle, beaucoup de chose complexe entre en jeu.
Je ne dis pas que les gens deviennent systématique mauvais quand ils sont en groupe, mais que comme chez d'autres espèce, l'Humain peut tendre à des comportements qui peuvent nuire à d'autre. Par égoïsme ou égocentrisme, par cupidité, par plaisir.
Je pense que nous naissons capable de réaliser n'importe quoi et que la société et les épreuves de notre vie font évoluer les limites de nos capacités.
@Lintha: "bien plus immature que le plus immature des membres de CB, d'un point de vue social." Mouais mouais, fait quand meme attention avec ce genre d'affirmation !
@BABARR: J'ai failli dire (enfin, ça dépend qui) mais bon, vu l'ambiance en ce moment, j'ai pensé que ça ferait de trop.
Et surtout qu'une bonne réplique bien cinglante suffit à faire taire les gros imbéciles.
@Tokooran: Maintenant c'est ce que je fais, mais avant j'étais trop jeune et trop... pur
Un bel exemple du fait qu'il faut prendre confiance en soit pour ne pas finir victime. Les "méchants", à l'école mais aussi plus tard dans la vie, se fond un malin plaisir d'enfoncer les plus faibles, une personne qui va se montrer touchée par des attaques, des insultes, du harcèlement, sera une cible très facile et surtout très tentante pour les connards.
Rah je compatis, j'ai vécu la même chose en primaire. Je l'ai tellement mal vécu que je me suis fais opérer. Dans mes souvenirs, c'était mes parents qui m'avaient proposé mais en réalité je les ai harcelé pour qu'il me fasse opérer parce que mes camarades se foutaient de ma gueule. Comme quoi on enfouit bien ses trauma.
@Drazin: moi ça se voit juste quand j'ai les cheveux courts. C'est à dire une semaine par an... Si ce n'est moins
Perso tout le collège et un peu le lycée c était moqueries, insultes, blagues pas drôle et autre coup de pied gratuit en passant a cause de ma couleur de cheveux. Mais à une ou deux exceptions, j ai jamais eu l impression que les gars/meuf m'en voulait personnellement.
On leur avait juste appris que pour faire rire la norme en tant que personne normale, bah y'a pas plus simple que de rabaisser ceux qui sortent du lot.
Et contre ça ton père a vu juste, y'a rien de mieux qu' une bonne répartie servie avec un sourire innocent et pur.
J ai aucune colère envers ces gars là, ils sont restés plus pathétique que moi peu importe les situations.
Et puis au final y'a quand même quelques blagues sur les roux qui sont vraiment bonne.
Moi je mordais ou je les coinçais en rabattant les battants de la porte du préau, une fois il y en a un qui est tombé comme s'il s'était dégonflé, et il ne m'a plus regardé dans les yeux pour le restant de l'année.
@JackyLaPalourde: Le téléchargement illégal a disparu depuis Netflix ? Non.
Comme pour la série, je n'ai pas envie de me taper vos histoires de victimes.
J'étais dans le même cas que toi étant petit, mais plus à l'extrême. J'avais de petites oreilles, qui étaient complètement décollées. De ce que je me souviens de mon enfance, j'ai toujours eu beaucoup d'amis et je me suis toujours bien amusé à l'école. Et pourtant, je pense que chaque personne que j'ai croisé étant petit me faisait une remarque sur ces oreilles décollées. J'étais bien entouré, dans une bonne structure sociale et scolaire (petit village de campagne, parents aimants, professeurs compétents...), donc jamais rien de très méchant, mais c'était absolument systématique. Que ce soit de la part des adultes, comme des enfants. Parfois, mes oreilles décollées c'était "mignon", parfois "amusant", et parfois, j'étais aussi "Dumbo".
Un jour, ma sœur, de deux ans mon aînée, a utilisé une énième fois ce prétexte pour se moquer de son petit frère, devant une de ses amies. Ce jour là, j'ai complètement craqué. J'ai fais une vraie crise d'hystérie au point de m'en rendre complètement malade et de devenir affreusement auto-destructeur (un gamin de huit ans qui devient violent, décide de ne plus manger, de ne plus boire, de se faire du mal... il y a de quoi être inquiet...).
C'est là que mes parents ont compris que ces petites remarques quotidiennes insignifiantes étaient devenues pour moi une véritable torture psychologique (chose dont je n'avais probablement pas conscience à l'époque). Ils m'en ont parlé et du haut de mes huit ans, j'ai immédiatement demandé à être opéré. Visite chez l'ORL, c'est apparemment une opération classique pour beaucoup d'enfants qui vivent la même situation. Je me suis fais opéré et n'ai plus jamais eu à subir de moqueries à ce propos.
Au final, je suis content d'avoir fait cette opération. Elle m'a permis de poursuivre ma scolarité sereinement et j'ai potentiellement un peu moins une tête de con aujourd'hui. Mais je trouve ça quand même hallucinant qu'un petit détail si insignifiant puisse se transformer, au fil des années, en un mal-être si profond. C'est con les gosses... Dans l'histoire, j'aurai bien aimé que ton papa vienne me dire que moi aussi, j'avais une grosse trompe (no homo).
Je n'en veux bien sûr pas à mes parents, qui ont toujours été très attentionnés et à l'écoute. C'est juste une chose que j'avais gardé au fond de moi trop longtemps. Bref, à tous les papas et mamans chouals, essayez de faire dire à vos cons de gosses ce qu'ils ont sur le coeur. Des fois, de petites choses insoupçonnées peuvent cacher un réel problème.
j'avais des potes en maternelle, on a déménagé et j'avais plus de potes en primaire, je passait mon temps seul, rejeté par 90% des éleves car j'aime pas le foot et j'suis nul en sport (j'suis un peu rond mais j'suis pas gros à l'epoque). Il m'arrive plusieurs fois pendant l'année de me cogner la tete contre un mur pendant la récré, mes parents gueulent, les profs s'en branlent.
à la fin de la priamire on déménage encore : génial, j'vais pouvoir me faire des amis aux college -> 6e les groupes de primaires sont déja formés, personne me laisse rentrer dans leurs groupes car j'suis chelou.
5e j'integre un groupe de potes que j'ai toujours, malgré que 2/3 des membres s'opposent a ce que je rejoigne le groupe, 2 potes me poussent a forcer ma place, ça commence a etre cool. j'suis toujours une victime mais cette fois j'suis plus seul.
Arrivé au Lycée je vais pas dans le lycee que mon groupe de pote car le lycée à pas la filiaire que je veux. Retour a la case départ, je m'identifie a aucun groupe de la classe, j'suis seul en classe, personne veut s'asseoir a coté du mec chelou qu'a pas d'amis, les pause a midi sont longues, j'suis tellement seul qu'il marrive de m'enfermer dans une classe vide pour pleurer comme la p'tite victime que j'suis.
Je redouble ma seconde a cause de ça, je change de filiaire, dans ma nouvelle classe les meufs peuvent pas me blairer, elles m'en mettent plein la gueule, les mecs me tolerent meme si j'suis un peu chelou. Au milieu de l'année un nouvel éleve arrive, j'deviens pote avec, c'est mon meilleur pote pendant 4-5 mois, apres il me lache pour rejoindre les groupes plus "cools", j'suis pas totalement seul non plus car j'ai toujours 2 mec qui m'acceptent dans la classe.
Arrivé en BTS je connais de nouveau personne, mais j'me fait un bon pote dés le debut, dommage, 2 mois plus tard, il quitte le bts car ça lui plait pas, je trouve un autre pote super sympa, le reste de la classe pense que j'suis débile et chelou mais il y a pire que moi donc c'est pas moi la victime pendant ces periodes.
école d'ingé, enfin des gens sympa partout autour de moi, ma vie est trop bien, quand je parle a des gens je suis plus le mec chelou, j'suis plus seul, meilleur epoque de ma vie.
La conclusion c'est que j'ai détesté ma periode scolaire. J'ai une meuf mais il n'y a qu'elle que j'aime, le reste des meufs sont des salopes qui te blesseront et te rejetteront à la moindre opportunité. J'ai moins de 5 potes mais je sais que je peut compter sur eux quoi qu'il arrive et ils peuvent compter sur moi. J'suis assez stable émotionnellement mais ma meuf me reproche souvent de pas avoir assez d'empathie et de jamais exprimer mes émotions.
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