Voyage en Islande
Du 1er au 8 mai, je suis parti en Islande avec ma sœur (non y aura pas de cgw!), en faisant trois étapes : la première à Hólmavík pour visiter les fjords du Nord-Ouest et la ville de Ísafjörður, la seconde à Akureyri pour visiter les fjords du Nord de l'île et les villes de Siglufjörður et
Húsavík, et la dernière à Reykjavik pour notamment voir les geysers du Sud. Au total, on a fait plus de 2 400 km en voiture à travers les terres islandaises.
Je vais commencer par le plus évident : c'est beau. C'est même pas beau, c'est magnifique ! Époustouflant ! Bouleversant ! Et tous les adjectifs du genre. Entre les volcans, les plaines de basaltes, de mousses, les plateaux couverts de neige et de glace, les fjords, les canyons, les cascades, les geysers et les glaciers, il y en a pour tous les goûts. On se sent vraiment tout petit face à ces panoramas, ce qui contraste encore plus avec le point suivant :
L'Islande, c'est vide ! En gros on prend la population de la Charente et on l'étale inégalement sur un pays plus grand que le Portugal ou la Hongrie. C'est ce qui frappe le plus, c'est de voir cette nature presque immaculée, sans infrastructures, villes, routes, sans traces humaines. Parfois, au détour d'un virage au milieu de nulle part on tombe sur un village, mais sinon rien. Et encore, un « village » en Islande c'est deux maisons, une ferme et une église, littéralement. À titre d'exemple, la plus grande ville des fjords du Nord-Ouest est Ísafjörður, et ils sont à peine 2600 habitants. De ce fait, quand on se balade en Islande, on se sent vraiment minuscule, et ça rend le paysage encore plus authentique et beau.
Vient alors le climat. L'île touche le cercle arctique et se trouve en plein milieu de l'Atlantique, donc sans surprise il est plutôt froid et humide. Cependant, à part quelques averses on a eu pas mal de soleil. Le temps d'ensoleillement est forcément très différent, on était pas loin du jour polaire. En gros, même à 1h30 du matin on pouvait voir l'aube au loin, et dès 3h30 le jour se levait avant de se « coucher » vers minuit. Les températures étaient relativement basse (on a eu jusqu'à -5°C) mais le plus gênant était surtout le vent, sans un blouson ou un coupe-vent, on le sent s'infiltrer dans les vêtements, de quoi réveiller n'importe qui !
Niveau bestiaire, il n'y a pas grand chose sur les terres. On a croisé pas mal de moutons, de chevaux, d'oies et quelques vaches, mais rien d'extraordinaire. Par contre au niveau des côtes et des fjords, c'est une autre histoire. Là on voit des oiseaux polaires (je connais pas leurs noms, je suis une quiche en ornithologie), des phoques à certains endroits et on a même eu la chance de voir des baleines au loin.
Venons en aux Islandais. On n'a pas eu énormément de chance d'échanger avec eux, on a pu parler un peu avec quelques vendeurs ou avec notre hôte de la guesthouse à Hólmavík, mais rien de plus. Dans l'ensemble ils se sont montrés très sympathiques, par contre certains avaient l'air assez blasés. D'ailleurs on retrouve cette contradiction sur les routes : ce sont des casses-cou dans leur conduite, ne respectent aucune limitation de vitesse, mais s'arrêtent toujours pour laisser passer quelqu'un à un passage piéton.
Parlons un peu de la route là-bas tiens. Les routes principales sont étonnement très bien entretenues et c'est un plaisir de rouler dessus. Tout est bien indiqué et j'ai trouvé leur route de campagne meilleures que celle en France (le trafic est pas le même, certes). Par contre, faut pas partir trop trop en campagne, parce que la route peut vite se transformer en piste, et là on comprend mieux pourquoi on croise presque que des 4x4 dans les terres du Nord. Autre aspect que j'ai bien aimé, leurs feux de signalisation passent au orange avant de passer au vert, alors qu'en France on passe directement du rouge au vert. Ça permet d'anticiper et ça fluidifie vachement la circulation, notamment à Reykjavik.
En parlant des infrastructures, l'Islande est très forte dans ce domaine aussi. Les routes sont souvent très bien aménagées, on trouve des stations essences régulièrement, il y a des aires de repos et des tables de pique-nique partout, des toilettes publiques gratuites dans toutes les villes, etc. Sauf si on se perd au fin fond des terres, on trouve à peu près tout ce dont on a besoin. D'ailleurs, ce qui nous a beaucoup étonné était leurs écoles. Même dans des patelins de 200 habitants on y trouve des écoles très colorées, modernes, avec un grand espace de jeu, un terrain de foot et des bibliothèques. Il y a même une université à Ísafjörður ! En ajoutant le fait que les classes ne sont pas surchargés là-bas, on comprend mieux pourquoi leur niveau d'éducation est si élevé.
D'ailleurs, en ce qui concerne le savoir, il y a moyen d'apprendre beaucoup de choses là-bas. On trouve des musées partout, dans chaque ville et village qu'on a traversé, et les musées ne sont pas si chers comparés au reste. Personnellement, on a fait les musées de la sorcelleries d'Hólmavík (où on a appris que l'Eglise avait cramé 21 islandais) et le musée maritime de Reykjavik, très intéressants.
Niveau culinaire, l'Islande reste relativement limité, normal vu que tout est importé. Cependant on a pu goûté à quelques spécialités locales, comme du requin au goût d'urine, du poisson séché, du pain au seigle chauffé à la géothermie, du saumon et une boisson au malt et au caramel. Disons que ça va du « hmm c'est plutôt bon » au « bordel de merde j'ai l'impression de respirer de la pisse ! ».
Sans surprise, les prix sont plutôt élevés, autant dire que ça nous a coûté bonbon de partir sept jours. Rien que la location de la voiture a coûté plus de 400 euros, sans compter l'essence ! Le litre est à environ 1,7 euro là-bas, de quoi faire exploser n'importe quel gilet jaune. Idem pour la nourriture, on s'est donc beaucoup tourné sur la junk food et les sandwichs triangle. Par contre l'eau est délicieuse, même celle du robinet, ça change de mon eau calcaire locale ! Même dans les rivières et les fjords elle est bleue et très claire, ça donnerait presque envie de s'y baigner s'il ne faisait pas 1°C.
Au final, foncez ! Allez-y dès que vous le pouvez, et surtout, louez une voiture et explorer l'île. Personnellement j'ai adoré visiter ces villages. Reykjavik est sympa, mais c'est une grande ville comme toutes les autres, par contre les petites villes de 1000 à 3000 habitants sont les meilleures, mes coups de cœur resterons Ísafjörður et Siglufjörður, des villages paisibles avec des maisons de toutes les couleurs, c'est là bas où les gens m'ont paru les plus sympathiques et où on a très envie de se poser pour boire un café chaud avec vu sur le fjord enneigé...
Bref, l'Islande, c'est bien.
Tl;dr : L'Islande, c'est bien.
On se sent ridicule fasse à la puissance que dégage la nature.
C'est à faire 2 fois : en hiver et pendant la période printemps/été !
Geysir était gratuit et ouvert, cela dit avec le restaurant/hotel/boutique souvenir juste en face, ils doivent se faire pas mal de thunes. Et non on n'a pas goûté de Skyrkaka, juste du Skyr (même si je pense pas que ça soit pareil)
Le Skyrkaka c'est un gateau au skyr, kaka c'est cake. Mais avec un coulis de framboise et posé sur de la meringue, putain, c'est bon! Et la prochaine, fois faite la péninsule du Snaelfesness! Ca vaut le détour!