[ Philosophie ] L\'existence, le temps.
Voilà le sujet majoritairement voté par vous-mêmes : L’existence, le temps. (5 votes sur 12) Je tiens à dire que je n’ai pas pris en compte les votes sur les commentaires, car ça devient compliqué.
Bien, alors la musique choisit ici est « Ironic » de Alanis Morissette : http://www.youtube.com/watch?v=Jne9t8sHpUc
N’exister que pour mourir : ironique, n’est-ce pas ? Vieillir, le temps, ce dernier en est la cause. Et tout en nous faisant grandir, il nous pousse vers la mort. Le temps est le facteur qui ramène à cette ironie : à quoi bon, puisque nous ne serons plus un jour ? Attardons-nous un peu sur le mot « ironie »… Pour nous, l’ironie se développe dans la simultanéité, c’est un procédé rhétorique qui consiste à dire à son interlocuteur le contraire de ce que l’on pense à l’instant même où on le dit.
Mais il y a aussi « l’ironie du sort », mot que dit Morpheus à Neo pour définir le retournement des machines créées par les humains, contre eux-mêmes. On pourrait imaginer que ce retournement là, ce « sort » serait inventé et créé par un être divin, qui, dans son ennuie infini, chercherait à se divertir. Notre vie confuse et nos méprises amusent les dieux. Et si leur plaisir est de se moquer de nous, alors le plus drôle pour eux est l’instant où nous prenons conscience qu’ils se sont moqués de nous. Il y a donc deux étapes à l’ironie :
-Nous faisons croire que tout vas bien alors que tout vas mal
-Puis on laisse la réalité se dévoiler
Les victimes de l’ironie sont alors aussi risibles qu’un homme marchant avec la tête totalement tournée vers l’arrière.
Prenons un exemple : un homme dit à une femme « Que tu es belle … » :
- Soit il ment et il est volontairement ironique ; la femme croira l’homme pis s’apercevra qu’il se moquait d’elle.
- Ou il est sincère, mais le temps lui fera un jour ou l’autre avoir tort, et fera de lui un menteur malgré lui
Il existe donc un être beaucoup plus espiègle que l’homme ou que le dieu, une réalité naturelle et inévitable : le temps. Le temps passe, c’est tout ce qu’il fait.
Le temps, en tant qu’il passe, joue-t-il en pour ou contre notre faveur ? Le temps nous éloigne-t-il d’un passé auquel nous voudrions échapper ? Nous précipite-t-il vers un vieillissement annoncé ? La conscience du temps qui passe et de ses effets est la temporalité. L’ironie de la vie consiste dans ce que cette dernière impose le contraire de ce qu’elle voulait nous faire croire : la vie impose la mort alors qu’en toute logique c’est la vie que l’on attendait d’elle. L’ironie est le décalage entre un espoir conscient et un mal qui nous ronge inconsciemment, petit à petit, qui est là, installé, mais qu’on ne voit pas. C’est le mal qui arrive quand on pensait que le bien était enfin présent.
Kierkegaard est certainement le philosophe qui a le mieux développé la réflexion sur le concept de l’ironie. Deux niveaux de l’ironie se dégagent, le premier ramène à Socrate. Kierkegaard explique que l’ironie fait en sorte que l’interlocuteur prenne conscience de son vide intellectuel. Pour cela, Socrate posait des questions dont il avait la réponse, simulant l’ignorance. Le terme grec « eironeia » (étymologie d’ironie) désigne cette ignorance feinte. La méthode est dialectique, elle avance pas à pas et la série des questions faussement innocentes révèle ainsi la vanité de celui qui se croit savant ou l’incohérence de celui qui se croit logique.
Le deuxième niveau d’ironie est plus complexe. Au-delà du style locutoire, il s’agit d’un mode de vie, une interface entre ce que le penseur danois considère comme étant deux des trois sphères de l’existence, l’esthétique et l’éthique. En quoi l’ironie vient-elle prendre sa place dans ces sphères ? L’existence peut se dérouler selon trois styles possibles, l’esthétique, l’éthique, le religieux. Il ne s’agit là en aucun cas d’une quelconque évolution, ou de catégories abstraites et rigoureusement distinctes (on peut appartenir à plusieurs styles à la fois…). Même si l’esthétique se caractérise par l’immaturité morale et un manque d’affection face au sérieux de l’existence, on peut en théorie mener une existence de ce type à un stade de la vie avancé (plus simplement, des vieilles personnes peuvent être très superficielles, l’âge en temps est à différencier de l’âge en maturité). De la même façon, on peut saisir le sens du religieux très tôt dans l’existence. Le sens majeur de l’esthétique renvoie à une vie menée seulement par nos désirs, et le « beau ». Le beau ne se réduit pas à l’art, le terme grec d’esthétique, « aisthésis », signifie « qui relève du beau », et qui peut donc se traduire par une sensation, dont le plaisir est la principale manifestation. L’esthéticien est guidé par l’esthétique, donc le beau, le plaisir et l’immédiat. L’éthicien lui, qui vit selon l’éthique (= la morale), donc le devoir, l’obéissance à la règle ou encore la fidélité conjugale. Le religieux, pour finir, est l’intériorisation de l’infini et de l’éternel ; son paradoxe est l’assimilation conjointe du péché, tourné vers le passé, et la nécessité de l’espoir, tourné vers l’avenir.
Bien, les descriptions sont finis, et bien, à quoi ces trois styles de vie nous ramènent-ils ? L’instant pour l’esthéticien, le temps pour l’éthicien, et l’éternité pour le religieux. L’ironie se situe donc à l’interstice de l’esthétique et de l’éthique, quand la vie se charge de nous dire en somme, que la récréation est terminée. Dans le domaine amoureux, l’ironie serait de s’attacher malgré soi à une personne que l’on ne convoitait que pour un instant de plaisir. Le séducteur devient époux. L’ironie n’est donc pas un jeu ou une distraction mais une caractéristique de l’existence temporelle qui appelle en nous l’idée du projet et du sérieux. L’ironie de la vie appelle donc l’éthique, elle est un retournement. Ce que nous étions dans l’esthétique nous renverse, nous finissons par adhérer à l’éthique que nous rejetions, critiquions.
Kierkegaard imposait le concept d’ironie comme expression du comique. Il disait que le comique était présent à tout stade de la vie, car là où il y a la vie, il y a contradiction, et là où il y a contradiction, le comique apparaît. Le comique et le tragique sont la même chose, sauf que le tragique amène à la souffrance, le comique lui, est dénué de souffrance. Le comique est donc un dépassement du tragique, il réside dans un décalage qui finit par faire rire. L’ironie est un décalage entre l’esthétique et l’éthique. La mort elle-même est ironique : nous la refusons parce que nous voulons une permanence sur terre alors que la vraie permanence, celle de l’éternité, est conditionnée par la mort. La mort est le terme de la vie, sa fin, quand il n’y a plus de carburant alors que, selon la jauge, il en restait. Les mois se suivent. Les cycles se poursuivent. Les saisons nous survivent. Les jours sont comptés, la chute est brutale…
Voilà pour l’existence, le temps. Comme vous avez pu le voir, ce développement s’est beaucoup appuyé sur le terme de l’ironie. Et j’avoue que c’était assez abstrait, mais en même temps, l’existence, le temps, ne sont pas des choses assez abstraites ? Ce sont des choses que nous ne comprenons pas encore... Mais bon, nous vivons, et ces questions ne nous tueront pas !
\"Ce sont des choses que nous ne comprenons pas encore... Mais bon, nous vivons, et ces questions ne nous tueront pas !\"
Conclusion like a boss.
Merci mec, en plus ça c\'était pas marqué dans le livre :D (parce que je m\'aide d\'un livre quand même hein :P )
Il y a un temps, le mien.
Car rien ne me dit que je ne suis pas seul sur terre, le seul à voir et à penser. Et \" sans faire d\'allusion à Matrix à mon tour \" que le palpable l\'est et que l\'air existe .
Le temps n\'est rien qu\'un vérité humaine que nous nous offrons pensant être la cause au problème d\'une fin. Personne ne sait, personne ne comprend, personne ne crois, pas même moi en ces mots. Pensez et débattre fait de nous des Hommes ( H ), certes, mais il n\'est pas plus simple vérité que nous ne savons pas ce qu\'est le temps.
- Revenons sur la vérité humaine. Car il y a une vérité que l\'homme s’obstine à croire pour les différentes raisons ( Suivre sont instinct à se poser des questions et à y répondre dans le but de se sentir existant \" je pense donc je suis \") .
Et la vérité que nous allons appeler absolue. Si tant est qu\'elle existe bien sur. Qui elle, personne ne connais, que personne ne connaitra peut être jamais que Dieu détiendrait pour les croyants que l\'histoire et le temps détiendrait pour d\'autre et qui n\'existe tout simplement pas pour le reste.
Poussons le défaitisme à sont état le plus brute, en insistant sur le fait que nous ne sommes jamais sur de rien - je ne suis même pas sur que je pense. Là j\'écris, ce qu\'une chose me dicte et que l\'homme appel conscience. L\'Homme a donner ce nom pour un bute qui lui est propre pour un but qui lui arrange mais sans certitude ni conviction dans l’optique instinctif de se poser des questions et d\'y répondre.
(Rien ne te dis toi lecteur que tu n\'es pas un pantin articulé par autre chose que ton cerveaux)
L\'Homme puise son souffle de vie dans l\'éternel recherche de réponses et de question comme preuve de supériorité et d\'existence qui n\'ai donc baser que sur la peur et sur des données erronées de l\'instinct. ( car encore une fois on n\'est sur de rien ).
Quel qu’en soit vos idées, vos réponses vos vérités elle sont fausses. La mienne en premier. ( On peut douter de tout même de douter. )
Beaucoup de phrases se contredisent et sont illogiques dans leur syntaxe. Mais j\'ai vu ce que tu voulais dire. Et même si je vois pas trop le but de ton commentaire ou quelle question il me renvoie, j\'ai fait une box sur la conscience...
Il est difficile d\'expliquer sans se contredire sur tout quand on va dans ce sens. Mais c\'est la vision de Descartes.
- Et mon commentaire à pour but de répondre à la question \" est ce que le temps existe ? quel qu’en soit sa forme.
J\'y répond en disant que tu n\'auras pas de réponse à cette question qui est d’ordre \" vérité absolu \" - Et la vérité que nous allons appeler absolue. Si tant est qu\'elle existe bien sur. Qui elle, personne ne connais, que personne ne connaitra peut être jamais, que Dieu détiendrait pour les croyants, que l\'histoire et le temps détiendrait pour d\'autre et qui n\'existe tout simplement pas pour le reste.
Le temps existe-t-il ? Ce n\'est qu\'un mot comme tu as dit, et puis nous ne sommes sur que d\'une chose qui existe, nous ! Ça aussi je l\'ai dit dans ma box sur la conscience. Tes phrases sont quand même alambiquées et mal formulées, enfin bref j\'ai eu un peu de mal à te comprendre.
possible que j\'ai du mal à m\'exprimer à 6h du mat \'.
Cela dit pourquoi dis tu que l\'on est sur d\'une chose \" que NOUS existons \" ? t\'as une preuve ? Je l’attends depuis bien des années.
\"Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.\"
\"Je peux même m’affranchir du pouvoir de la mort. Il est vrai que je ne peux me libérer de l’idée que la mort marche sur mes talons et encore moins nier sa réalité. Mais je peux réduire à néant la menace qu’elle constitue en me dispensant d’accrocher ma vie à des points d’appui aussi précaires que le temps et la gloire.\"
cf : http://chabrieres.pagesperso-orange.fr/texts/consolation.html et en musique http://www.youtube.com/watch?v=THgi51nGgjE
Des citations sur le temps, et l\'existence, y\'en a beaucoup... Après reste à savoir laquelle te parles le plus. L\'être et le Néant de Sartre en est gavé
\" La mort elle-même est ironique : nous la refusons parce que nous voulons une permanence sur terre alors que la vraie permanence, celle de l’éternité, est conditionnée par la mort. \"
Nous voulons une permanence sur terre car nous avons notre conscience, et nous pouvons agir. Si celle de la mort est infinie, mais qu\'on nous n\'y avons pas conscience, peut-on dire que c\'est une permanence ?
Désolé j\'ai vraiment pas compris ta question, je crois que y\'a une erreur dans la formulation ^^
Tu dis : \" La mort elle-même est ironique : nous la refusons parce que nous voulons une permanence sur terre alors que la vraie permanence, celle de l’éternité, est conditionnée par la mort. \"
MAIS tu te bases sur le fait que l\'on a conscience de vivre. Je sais que là je respire, j\'écris sur un clavier etc....
OR si après la mort il n\'y a rien, le néant, et que nous n\'avons même plus de conscience.
DONC il est logique que nous refusions la mort, puisque qu\'on ne connait pas ce qu\'il se passe après ! C\'est un manque d\'informations !
DONC je ne vois pas où se trouve l\'ironie en ça !
Voilà ce sera plus clair je pense ^^
Ha oui je vois ^^ Et bien, je ne me base pas sur la conscience, mais sur le fait que l\'on sais que la mort est contraire à la vie. Or, tout comme la vie, la mort est nécessaire à \"l\'éternité\". Là est l\'ironie, nous refusons la mort, nous attachant à la vie, alors que la mort fait partie de cette éternité, on ne peut pas être éternellement mort, tout comme on ne peut pas être vivant éternellement... Mais le fait que tu dises que nous craignions la mort parce que nous n\'en savon rien, je suis totalement d\'accord, quoi que, je ne crains pas la mort, sincèrement. Ce que je crains, ce sont les souffrances qui m\'amèneront à la mort, que ce soit la maladie, les quelques secondes d’asphyxie, etc...
Mais tu as vu la phrase d\'un autre point de vue, l\'ironie, c\'est que nous refusons quelque chose qui fait partie de la raison pour laquelle nous le refusons, tu vois ?
\" alors que la mort fait partie de cette éternité, on ne peut pas être éternellement mort, \"
Comment peux t-on parler de la mort comme ça, alors qu\'on ne sais pas ce qu\'est la mort après tout ?
C\'est ce concept qui m\'interpelle, on ne connais pas la mort et ce qu\'il y a après. Donc comment interpréter la mort vis à vis du temps, et de l\'ironie de notre vie ?
On sait peux de choses sur la mort... Mais on sait qu\'elle est l\'exact contraire de la vie (tu es d\'accord là au moins ?). Et on est d\'accord sur le fait que l\'éternité à un rapport immédiat avec le temps, tout ce qui est éternel, c\'est ce qui sera immuable à travers le temps. Et donc deux choses font partie de l\'existence, la vie, nous vivons, et puis nous mourrons. On a pas besoin de savoir plus de choses sur la mort, à part qu\'elle prend le relais avec la vie... Et de ces deux entités, nous tirons l\'éternité. Comme un cycle, composé de deux grandes phases, la mort, et la vie.. Le cycle ne peux être composé que de la vie ou que de la mort, il n\'y a pas l\'un sans l\'autre. Je n\'ai rien dit sur la mort qui n\'était pas fondé, la phrase que tu m\'as répété : \" alors que la mort fait partie de cette éternité, on ne peut pas être éternellement mort, \" ---> Tu n\'est pas d\'accord ? Pour toi on peut être mort sans avoir été vivant, ou sans le devenir un jour ou l\'autre ? Mort n\'est qu\'un mot, et en tout cas il correspond bien à ce que j\'en ai dit
j\'imaginais plus une approche scientifique sur ce sujet, mais ça m\'a plu. Et personnellement, je ne cherche absolument pas (encore?) une quelconque permanence sur terre
Oui, tiens pour l\'approche scientifique j\'avais vu un documentaire SUPER : http://www.youtube.com/watch?v=Sg8W2qXiVX4
C\'est un bon débat... faudrait que j\'y réfléchisse.
je pensais pas pas au niveau spatiale mais plutôt dans la mémoire, l\'évolution de MON existence en fonction du temps, genre je suis le même que quand j\'avais 3ans mais je suis un autre en même temps. J\'ai pas le temps de regarder le docu là mais je l\'ai mis dans mes favoris j\'essayerai un de ces jours
Oui je vois ce que tu veux dire, le documentaire t\'apporteras des réponses tu verras, il est au niveau spatial mais c\'est en quelque sorte \"inévitable\". Enfin bon, je vois ce que tu veux dire...
Tu ne dois accéder à ce site que si tu as au moins 18 ans ou si tu as l'âge légal pour visionner ce type de matériel dans ta juridiction locale, l’âge le plus élevé étant retenu. En outre, tu déclares et garantis que tu ne permettras aucun mineur à d'accéder à ce site ou à ces services.
En accédant à ce site, tu acceptes nos conditions d'utilisation.