Les risques du métier
J'étais parapentiste breveté et ces nuages était ce que nous craignions le plus. Dans notre jargon on les appelait les gros noirs qui sucent.
A l'époque (ça doit toujours exister) il y avait les balises de la FFVL qui indiquaient tous les quarts d'heures sur une certaine fréquence la direction moyenne du vent sur les 15 dernières minutes, sa vitesse moyenne et la vitesse de la plus grosse rafale.
Ce jour là nous étions restés au sol en attente d'une aérologie plus calme et la balise qui était à une dizaine de kilomètres indiquait un vent de Nord. Et nous ressentions un vent de quasi Ouest. En fait dans notre dos il y avait un cumulo nimbus qui se formait. Il commençait à devenir tellement puissant qu'il avait généré son propre vent en aspirant tout les alentours et ce vent était plus fort que le vent météo.
Pendant mes années parapente, plusieurs fois, de vieux pilotes m'ont expliqué que ces nuages sont tellement puissants que parfois ils recrachent des oies congelées. On ne peut rien faire sauf comme lui à se laisser aller au sommet pour choper la dégueulante.
Merci pour le partage c'est la première fois que je vois ça filmé. C'est impressionnant.
