L'Amérique pauvre, New York, 1880s

Jacob Riis est né au Danemark en 1849. Après avoir reçu une formation de charpentier il part aux USA pour trouver du travail au printemps 1870, à New York. Sauf que sa situation économique ne s'arrange pas et il trouve finalement du travail comme reporter au New York Tribune en 1877.

A cause de la concurrence que se font les journaux, il devait trouver des histoires de plus en plus insolites, macabre et/ou extraordinaires à raconter, cela l'amena à se tourner vers les taudis de New York. Il fut touché par la pauvreté qui régnait ainsi que les conditions de vie misérables des habitants, mais fut encore plus touché par les actions bénévoles de tout un tas de gens qui cherchaient à améliorer leur situations.

Riis s'engagea alors activement dans la lutte contre la pauvreté. Il quitta le New York Tribune en 1888 et commença des conférences dès l'année suivante pour montrer ses photos, puis écrivit un livre en 1890 intitulé « How the Other Half Lives » (« Comment l'autre moitié vie »).

Ce fut durant ces années 1887-1890 qu'il prit d'innombrables photos, dont des écoles (photo 1 et 2), une famille tchèque fabricant de cigarettes (3), une cabane de mineur de charbon (6), un orphelinat (7), un atelier de cordonnier qui était aussi son logement (8), et aussi des zones malfamées pour leurs bandits (9 et 10).

Habitué à sillonner et photographier les bas-fonds de New York, il fit visiter les quartiers pauvres au tout nouveau président de la police New-yorkaise en 1894, après que celui-ci ait lu son livre, ce qui lui avait fait prendre conscience de la misère dans le pays. La lutte de Riis influença grandement cet homme, qui n'était rien nul autre que Theodore Roosevelt, futur président des Etats-Unis de 1901 à 1909, et dont la politique sociale aida énormément à combattre la pauvreté. Riis mourut en 1914.

Autrement dit, les photos qui suivent ont, à leur échelle, permit d'améliorer la vie de millions d'américains et d'immigrants.