Je préviens c'est une box un peu ouin ouin, mais voilà.
Les relations familiales c'est jamais quelque chose de simple et la taille de la famille ne change rien, je viens d'une petite famille avec très peu de tantes ou oncle et cousin/cousine. Mon grand-père est décédé le 5 novembre, je l'ai appris par la presse le 7 et ma tante m'as prévenu le 18, enfin c'était surtout pour me prévenir que je devrais signer des documents lié à la succession. Je veux bien que je sois en froid avec ma famille, mais ce coup là je m'y attendais pas. Et comme dirait un grand poète moderne: "je ne m'attendais à rien, mais je suis quand même déçu"
Mon grand-père à couru toute sa vie, il était fils de paysan et courrait tout le temps pour aider a la ferme. Il allait courir après les études, après le travail et à l'époque ce n'était pas normal de courir juste pour courir, les gens le prenaient pour un fou. Il en à fait son métier, le premier en Suisse et après sa retraite sportive est devenu un journaliste très important dans le domaine de l’athlétisme, il était invité d'honneur de toutes les grandes compétitions, Golden League, Diamond League, Jeux Olympique et autre meeting de course, récompensé par le CIO et l'IAAF. à 85 ans il courrait encore encore 10 et 20km par jour dans la forêt en dessus de chez lui, finalement des prothèses de genoux et un triple pontage l'ont astreint aux repos.
Dans l'histoire, je n'ai pas tant connu que ça mon grand-père, sa relation difficile avec ma mère à rejailli sur nous et on le voyait pas des masses, bien qu'on habitant a 1km l'un de l'autre et puis je crois qu'il n'était pas plus intéressé que ça par avoir des relations avec ses petits enfants. Pourtant, mon grand-père avait une histoire très riche, avec ses potes du magazines Spiridon, ils ont quasiment démocratisé à eux tout seul la course à pied en Europe, si pas dans le monde. Il a gagné des courses prestigieuse comme Morat-Fribourg, aurait du participer au JO de 1960 à Rome (il s'est arraché le tendon d’Achille deux semaines avant), à participé à la création de dizaine de marathon populaire à travers le monde, s'est inscrit à une course féminine pour défendre le droit des femmes à courir comme les autres, a écrit plusieurs livres et plein d'autres trucs. Mais finalement, ce genre de truc je ne l'ai appris que par la presse, ma mère ou de temps en temps de vagues anecdotes raconté par lui.
Bien que je reste très fâché contre lui pour la manière dont il a traité mon père et moi suite au décès de ma mère, j'en reste pas moins triste d'avoir été le dommages collatéral de relations dont je n'étais pas responsable. Et je ne parles même pas du reste de la famille, enfin ce qu'il en reste et ils comprennent toujours pas pourquoi j'ai changé de pays.
Je ne connais pas ton histoire, je perçois juste ton conflit intérieur entre la rancune, les regrets, l'amour pour ton grand-père et ton admiration . Tu n'as peut-être pas toutes les billes pour comprendre son comportement et peut-être est-ce le fruit de sa propre éducation et de son époque. comme tu le dis, tu as subi les dommages collatéraux, je ne doute pas qu'il t'aimait, à sa façon, sans savoir le dire, englué dans les histoires de la famille. Et je ne doute pas que tu l'aimes aussi, comme le prouve le bel hommage que tu as partagé avec nous.
@Milodon: Oh je pense en savoir assez, après le décès de ma mère, pas mal de langue se sont délié et on appris beaucoup de choses sur la relation entre ma mère et ses parents. C'est pas pour rien qu'elle est parti du jour au lendemain prendre l'orient express a Lausanne, direction Istanbul et ensuite vivre entre l'Inde et l'Afghanistan pendant 1 an et demi à 18 ans.
Mais je crois plus qu'il est était simplement pas famille, il était la pour noel et les anniversaire avec des cadeaux, mais ca s'arrêtait là. Mais pour ça je lui en veut pas, je ne suis moi même pas très famille. C'est plus pour la fin que je lui en veut, ainsi qu'au reste de ma famille. S'en est quand même au point ou sur l'avis mortuaire, ma mère, mon frère et moi on apparait pas.
Enfin c'est compliqué et je ne sais pas du tout comment je dois le vivre
Pour agir de cette manière, ce devait être un homme aux principes très affirmés, non ? Et malheureusement, les principes sont souvent plus destructeurs pour les relations humaines qu'autre chose (car qui dit principes, dit souvent intransigeance).
Courage, tu ne les referas pas. Peu importe. Malheureusement parfois c'est pas plus mal la distance. Je ne suis pas sûre qu'il ne comprennent pas pourquoi tu as changé de pays, je pense surtout qu'ils ne se sont pas posés de question, bien peinards dans leurs vies remplies de certitudes stupides, infondées, quitte à faire du mal aux autres meme inconsciemment.
C'est compliqué mais après le deuil, il faut pouvoir apprendre à vivre pour soi, et ensuite pour ses enfants, point. Tu ne les changeras pas malheureusement, et c'est tant pis...pour eux.
Ils ne t'ont pas construis et pour avoir eu un aperçu, je suis toujours convaincue que tu vaut 1000fois mieux qu'eux tous réunis.
En attendant, nous on est là.
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