Triste philosophie.

On m’accuse d’avoir l’âme artistique. Voire même philosophique.
Mais vous savez je suis loin d’être un érudit, elle m’a tout appris.

Elle a fracassé mon moi, mon ego, je ne peux vivre maintenant qu’au fil de l’eau.
Et, détruisant l’adulte parfait que j’ai tant fantasmé, je me suis laissé submergé par celle qui a fait de moi sa pute, sa traînée; ma sensibilité.

Je me sens érodé, comme un rocher, usé en tout temps, en toute marée. Et, comme Sisyphe, je me suis résolu à affronter cette position défavorable que l’existence m’a donné, d’en devenir l’acteur et non pas le condamné. Parfois, pourtant, je me contente de contempler l’océan, vingt mille lieux sous l’éther, amer. Et si la solution a tout cela était l’internement ?

Dans ces moment de flottement, je me ballotte entre whisky et mélancolie, une petite voix me murmure que je me berce d’idées pourries.
Et, chaque événement, même les plus traumatisants me poussent à m’interroger.
Faut-il que je laisse tomber ? Merde, je ne sais pas vraiment ce que veut dire aimer.

Je réfléchis.
Les philosophes que j’ai croisés m’ont enseigné que la vie n’est qu’absurdité. Seulement j’ai fait le choix de ne pas me suicider, m’obligeant à trouver un sens permettant de la transcender.
Je suis paumé, j’ai peur du noir, du vide, de la mort et du succès.
Comment cela doit-il se matérialiser ?
Embrasser le cynisme, le nihilisme ? Peut-être le christianisme ?
Je n'ai su su y apporter qu'une pléthore d'excès.

L'espace d'un instant je pense être clairvoyant, désormais tout m'apparait clairement. L'océan n'était rien d'autre qu'un mirage hasardeux, un rêve mielleux d'un vieillard mourant, fiévreux. Me prenant pour Dieu je ne suis plus qu'un demi-fantôme sommeilleux.

Mes yeux fatigués n'avaient pas remarqués ces charognards surveillant mon cadavre déambuler, mes pieds ont daignés m'informer de la sensation du sable chaud que j'étais en train de fouler, les dunes m'ont pourtant semblées être des vagues agitées.

Finalement, dans cet instant où je me sens quitter la vie, je prie, j'implore Jésus-Christ. Pourra-t-il me pardonner d'avoir porté à la bouche le fruit de la connaissance qui m'était interdit ?
Seigneur je sais que j'ai pêché mais je n'ai fait qu'essayer de gérer tous ces traumatismes qui m'ont tant bouleversé.

Silence.

Je me laisse aller, résigné, aucune réponse ne m'a été donnée, je suis assurément condamné à l'enfer pour l'éternité.
Je me vois crever.

Perdu entre deux espaces-temps, j'ai rêvé d'océan, dans le désert depuis trop longtemps.

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anonyme
anonyme
2 ans

moi aussi j'ai rêvé d'être un rocher face à l'océan, en paix avec le remou et les vents.
Tiens bon frérot, l'expérience peut être longue mais elle vaut le tour je crois, ya quoi après sinon ?
kiffe quitte à tout quitter, pas le droit de chouiner.

Sabordage
Sabordage
2 ans

@cardio: Merci mais ce texte n'est pas un reflet de ce que je ressens globalement, simplement un amas de sentiments que j'ai pu vivre dans ma vie à différents moments haha

Effectivement j'ai pas mal de projets et d'aventures à vivre, c'est pas toujours joyeux mais dans l'ensemble je suis bien d'accord pour dire que ça vaut le coup !

anonyme
anonyme
2 ans

@Sabordage: au top, la force pour les frères alors, oublies pas.
bises

Wendigo
Wendigo
2 ans

Essaye le stoïcisme

Sabordage
Sabordage
2 ans

@Wendigo: bien vu

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