Eugénie Bastié : «Comment la surproduction d’élites nous conduit droit vers le chaos»

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GoldenFist

C'est la surproduction d'abrutis qui me terrifiait jusqu'à présent...

Sputnik
Sputnik
1 an

Moi aussi, mais beaucoup cumulent le statut d'abrutis et de d'élite. Le système promeut des valeurs contraires à son bon fonctionnement, faut pas s'étonner.

Miore
Miore
1 an

L’anthropologue Peter Turchin a étudié 700 sociétés sur dix mille ans d’histoire. Il en dégage des grands facteurs d’instabilité parmi lesquels : l’appauvrissement des classes populaires, la surproduction d’élites, une baisse de la confiance et une situation de blocage par excès de luttes pour le pouvoir.

Pour comprendre la première élection de Donald Trump et l’état présent de la société américaine, il faut se plonger dans Le élite au bord du chaos (à paraître en France chez Gallimard).

L’anthropologue et mathématicien d’origine russe Peter Turchin a consacré sa carrière à analyser les dynamiques d’effondrement des civilisations. Dans les années 1990, cet ancien biologiste écologiste a eu l’idée d’appliquer ses modèles mathématiques à l’histoire et a baptisé cette approche la cliodynamique (du nom de la muse de l’histoire, Clio). L’objectif ? Dégager des règles de l’instabilité sociale en s’appuyant sur les données des sociétés passées.

Les résultats de ses recherches sont présentés dans un livre passionnant et riche en enseignements. Ils nous disent que si nous vivons dans un âge de décroissance des violences (comme l’a décrit Steven Pinker), la paix et la prospérité actuelles sont fragiles, car des déséquilibres systémiques s’y accumulent. Peter Turchin analyse avec précision les mécanismes qui précèdent les grandes phases de troubles sociaux.

Un déséquilibre majeur

Parmi les facteurs de la mécanique de l’effondrement, il cite la surproduction des élites dans les sociétés modernes. Il n’y a pas seulement « la lutte des classes », lorsque la classe ouvrière se rebelle contre la bourgeoisie, mais « la lutte au sein des classes dirigeantes ». Lorsqu’un trop grand nombre de membres de la société accède au statut d’élite, les postes disponibles pour eux deviennent insuffisants. L’historien américain Walter Scheidel, auteur de The Great Leveler, remarque que « le grand nombre d’individus aspirant aux rôles dirigeants était une caractéristique des années précédant la guerre civile romaine ».

C’est ce qui s’est produit dans la Rome antique : trop d’élites prétentieuses se sont engagées dans des querelles intestines pour accéder aux postes convoitisés. Cette surproduction d’élites crée donc une classe d’élites frustrées et prêtes à basculer dans l’opposition radicale.

Ce ne sont pas les prolétaires apparus qui mènent les révolutions, mais les aspirants à l’élite frustrés

Ce phénomène d’élites excédées par la rareté des opportunités est un trait marquant de notre époque. Par exemple, l’explosion du nombre de diplômés universitaires, sans corrélation avec l’économie réelle, crée un sentiment de frustration et de déclassement parmi cette catégorie.

Peter Turchin explique qu’à chaque effondrement civilisationnel, on observe un basculement de segments des élites contre leur propre groupe. Ainsi, au début du XVIIe siècle, les révoltes anglaises étaient en partie dirigées par les jeunes nobles qui avaient perdu leur place au sein de l’aristocratie. L’époque contemporaine montre aussi que la frustration des élites culturelles et politiques a joué un rôle dans l’essor des populismes en Occident. En démocratie, la lutte pour le pouvoir se joue davantage au sein des élites que contre elles.

Concurrence des groupes démographiques

Pour Turchin, l’élément central reste la dynamique démographique : au fur et à mesure que les sociétés croissent, elles finissent par atteindre un seuil critique au-delà duquel elles ne peuvent plus fournir des postes aux élites potentielles.

La situation actuelle montre que nous sommes à un tournant historique où la surproduction d’élites combinée à l’insécurité économique et aux crises de confiance dans les institutions menace la stabilité des sociétés développées.

Tillilan

Pour une fois c'est pas trop con ce que tu nous racontes. ChatGPT ?

Miore
Miore
1 an

Non je suis juste très intelligent

Hqro
Hqro
1 an
a close up of a person wearing a wig making a funny face .
anonyme
anonyme
1 an

À la limite du g/survivaliste.

Un "effondrement" peut revêtir plusieurs aspects, effondrement économique, social, familiale, politique, écologique ou autre.
Avoir un minimum de préparation, c'est pas la panacée.

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