J'aime plus les pogos
Salut à tous, première box, soyez indulgent svp !
Je n'ai pas fait beaucoup de festival dans ma vie,et je n'ai jamais dormi sur place.
C'est pourquoi j'étais plutôt excité quant à l'idée d'aller aux Décibulles.
Niveau finance j'étais pas très bien, mais je décide quand même de me payer le billet, ainsi qu'une belle tente Quechua '2secondes' toute neuve.
Me voilà donc prêt, je rejoins mes amis en début d'aprem sur le camping des Décibulles, on plante tout l'attirail (la tente qui se déplie en 2 secondes c'est un peu mensonger non?), et on décide de prendre l'apéro avant de rentrer dans le festival. Un de mes potes connait un groupe qui est également sur place, on décide donc de les rejoindre pour plus de convivialité. L'autre groupe, c'est genre 6 nanas pour 2 mecs. On est tous posés, et on commence les hostilités à coup de bières et de jaeger. A côté de moi se trouve une jeune fille, pas très bavarde, mais assez mignonne. Je suis timide, elle l'est aussi, mais le courant passe. Appelons-la Poulette.
Il est environ 17h30 quand nous sommes tous devant la scène, attendant patiemment que le show commence. Je discute encore un peu avec Poulette, et nous convenons tout les deux que pour éviter de se perdre, nous ne nous quitterons pas de la soirée.
Ayant remarqué ça, mon pote qui les connaissait me glisse à l'oreille : tu perds ton temps, dans ce groupe elles sont toutes lesbiennes.
Quelques minutes plus tard, je décide de vérifier cette info de manière très subtile, ça a donné à peu près ça :
" - Dis moi ? Elles sont toutes lesbiennes dans ton groupe ?
- Oui
- Ah, mais pas toi non ?
- Bah si .. j'ai une copine..
- Ah merde. Bon bah pas grave hein ;p "
Voué. Pas grave. Elle est sympa, et de toute manière je compte me droguer dans la soirée, ça me fera une co-pilote.
Tout se passe magnifiquement bien. On s'accompagne tout du long, on va pisser ensemble, elle m'offre une bière, je lui en paye en retour, on danse, on se fait même faire un tatou éphémère ensemble, bref on rigole. Je passe vraiment une bonne soirée.
Il commence à se faire tard, je suis défoncé, et je lui avoue que dans mon état, je risque d'être un peu 'tactile'. Ça n'a pas l'air de la déranger, et moins d'une demi-heure plus tard je me retrouve déjà à la coller et à passer mes bras autour de sa taille lorsqu'on danse.
C'est là que me revient un souvenir, j'ai un ami qui m'avait raconté qu'il avait déjà couché avec une lesbienne, parce qu'elle voulait essayer. Selon lui, la majorité des lesbiennes seraient bi.
Je ne me fais pas réellement de film, mais si je peux tâter du boobz, c'est toujours ça de gagné.
Sauf que là, c'est le drame. Les pogos arrivent, et je ne suis clairement pas préparé. Mon corps valdingue et virevolte comme une vulgaire poupée de chiffon, et je n'arrive plus à m'extraire de cette tempête qu'est la foule. C'est mes lunettes de soleil qui me quittent les premières, je les vois s'écraser au sol, et je fais tout pour me baisser et les ramasser, mais hélas, elle se font piétiner en moins de 30 secondes.
C'est pas grave, c'est des lunettes que j'ai payé 20 balles, ça me un peu fait chier parce qu'elles m'allaient bien, mais osef.
Ce qui se passe ensuite me fait par contre l'effet d'un électro-choc, je sens un objet de masse considérable se volatiliser de ma poche droite. PUTAIN, c'est mon téléphone. Lui qui d'habitude reste bien au fond, cette fois il me la fait à l'envers ce traitre.
Je scanne des yeux le sol, mais impossible d'y voir quoi que ce soit, je suis toujours balloté dans tous les sens. Le stress me fait perdre toute notion d'alcool/défonçage, et je fait part de mon soucis à ma co-pilote.
Poulette, une fois de plus, est exemplaire, elle m'accompagne jusqu'à l'accueil et j'y demande si quelqu'un n'aurait pas ramener mon mobile.
N'ayant pas le cœur de lui faire rater le concert, je lui ordonne d'y retourner, et c'est là que ma soirée s’arrête. Mon connard de cerveau voulait absolument récupérer mon stupide téléphone.
Poulette revient me voir 2-3 fois, je l'accompagne histoire de checker le sol devant la scène une fois que c'est un peu plus calme, mais rien n'y fait, nous ne trouvons rien et mon corps revient inlassablement squatter l'accueil dans l'espoir de voir quelqu'un ramener le précieux appareil.
Elle a dû se lasser. Au bout d'un moment elle n'est plus revenu. Au bout d'un moment tout a commencé à fermer, et j'ai rejoins ma tente bredouille.
Je l'ai revu le lendemain, mais on a pas échangé grands mots. J'étais un peu honteux, je ne sais pas pourquoi. La magie était partie, si j'avais eu une chance, elle avait filé.
tl;dr: J'étais à un festival, et j'ai peut être failli choper une lesbienne. On saura jamais si j'allais réussir, vu que la perte de mon téléphone m'a bousillé ma soirée.
Les gens sont décidément trop matérialiste
Et puis ils ont fait des tatouages éphémères ensemble, c'est pas rien
À ce moment là je pensais que t'étais en train de virer de bord
Et puis franchement, ce qu'on ton pote t'as dit, je pense qu'on peut considérer que le mec sait rien mais qu'il parle quand même.
La biz
Sinon g/cgw
non