Véritable question que je me pose.
Qu'est ce qui fait que lorsqu'on a été un ancien xxx on est encore plus critique envers ceux qui le sont encore?
Exemple:
Lorsqu'on est un ancien gros, on a tendance à être plus grossophobe que les autres il me semble.
Lorsqu'on est un ancien fumeur, on ne supporte plus les fumeurs (très souvent en tout cas)
Ma question est, quel est le biais qui fait qu'à partir du moment où l'on s'extrait d'un groupe (communauté, identité) on en devient l'un des plus fervent contradicteur.
C'est aussi le cas dans la religion, les agnostiques ou athées qui viennent de la religion sont souvent les plus critiques envers les croyants.
Pour ce qui est de "l'ancien gros", je confirme vu que c'est mon cas.
J'ai été gros, je sais ce que c'est, je connais les problèmes qui viennent avec, et je sais aussi que les personnes grosses parce que malades représentent une infime partie des "gros". Quelque part je me dis que si j'ai pu m'en sortir, vu ma flemme intersidérale innée, c'est qu'une très grosse partie de ces "gros" peuvent le faire aussi, il leur manque juste la volonté de mieux manger (ou juste déjà moins manger dans beaucoup de cas).
Et c'est aussi là que je rejoins le JDG quand il en a parlé, et qui dit quelque chose que je dis depuis des années (même lorsque j'étais trop gros), c'est que les personnes disant "accepte toi tel que tu es" à un obèse méritent une salade de phalanges dans les chicots, vus tous les problèmes que l'obésité engendre, tu ne peux décemment pas dire aux gens qui le sont, hors maladie, "vous êtes très biens tels que vous êtes, c'est la société qui est folle" parce que c'est faux, certes la société a un souci, mais être obèse n'a rien d'une belle vie, sur tous les plans, mieux vaut de petites contraintes alimentaires que tous les problèmes engendrés par l'obésité, et je parlerai même pas de l'impact de l'obésité sur le plan écologique.
Donc, en substance, dans ce cas précis, c'est l'expérience qui fait que j'ai moins de tolérance pour les "gros revendiqués", je n'ai pas de souci avec une personne obèse de base, j'ai un souci contre une personne obèse qui ne fait rien pour améliorer son état (encore une fois, hors maladie) ou refuse de l'améliorer, je trouve qu'il y a un grand manque de respect de son propre corps et des autres (pour le côté écologie de la chose).
Avec les cakes que tu démoules, tu tires 5x la chasse et tu utilises 6 rouleaux de pq par jour.
Bon, vu que j'me suis fait instaneg mon commentaire :
-Il me semble assez évident qu'une personne obèse ne faisant pas du tout attention ni à ce qu'elle mange ni à ce qu'elle fait consomme largement plus qu'une personne dite "normale", et par "normale" j'entends une personne qui a un minimum d'activité physique, ne surconsomme pas, ne mange pas ou peu entre les repas etc...
Il y a eu d'ailleurs une étude aux Etats-unis sur la surpollution engendrée par le fort taux de population obèse, étude qui a été brocardée là-bas parce que "grossophobe", alors qu'elle tombe sous le sens...il faudrait d'ailleurs que je la retrouve mais là, sur le téléphone, c'est muy complicado.*
Edit : Bon, je la retrouve vraiment plus, mais il me semble assez évident que l'obésité (hors maladie, encore une fois) engendre une surconsommation, qui dit surconsommation dit pollution supplémentaire.
Merci pour ton témoignage mais il y a tellement de connerie sur l'obésité putain. Et puis le raisonnement de "j'ai pu y arriver alors tu as pas d'excuse" c'est petit cerveau sérieux, c’est clairement manquer d’empathie d’exiger des autres qu’ils obtiennent la même réussite que toi. On souligne la perle quand tu dis qu'être obèse c'est manquer de respect aux autres. Après comme d’autres l’ont expliqué en commentaires, ton opinion sort pas de nulle part.
Je me permet de remettre quelques points sur les i : Certes, les gros sont principalement gros parce qu’ils mangent ou ont mangé trop ou mal. Mais s’arrêter là c’est pas suffisant : la question c’est de savoir pourquoi ils ont une mauvaise alimentation. Une fois que tu as écarté ceux qui ont une mauvaise éducation alimentaire, il en reste quand même des tas qui savent très bien comment bien manger mais qui ne le font pas. Il faut savoir que les problèmes d'estime de soi sont une des causes de l'obésité (et avoir subis des violences physiques, psy et sexuelles étant enfant par ailleurs, on peut aussi rajouter des mécanismes psychiques de défense complément dysfonctionnels) alors dire aux obèses qu'ils devraient se haïr, c'est complètement contre productif. Au contraire, on sait que les régimes ne sont pas une solution efficace, que la culpabilisation et la honte empire l’obésité.
La guérison passe par une alimentation saine, une activité sportive, tmtc. Alors puisque c'est si simple et que la vie des gros c'est de la merde tu penses pas que l'obésité n'existerait pas, ou alors serait facile à soigner ?
Dire "tu peux t'accepter tel que tu es" c'est pas valider l'obésité comme un mode de vie. C’est pour beaucoup, permettre aux personnes grosses d’arrêter de se détester (et de se faire du mal, de mal traiter leur corps), leur dire que leur corps mérite le soin, la tendresse et l’attention bienveillante. C’est le premier pas vers la guérison. Pareil, stigmatiser les obèses c’est les virer de l’espace public, et par extension diminuer leur possibilité d’être actifs.
En résumé, bisous les gros, sur votre gras sain et vos bourrelets, vous méritez.
Des conneries sur l'obésité? Me remettre les points sur les "i"? Ca va les chevilles?
On va les remettre en effet :
1/ Je ne dis pas "J'ai pu y arriver donc tu as pas d'excuse", je précise bien "une partie" et "hors maladie", c'est très malhonnête intellectuellement de résumer l'avis d'une personne connaissant le souci en faisant fi de la nuance qu'il émet à plusieurs reprises.
Je dis pas non plus "c'est facile", non, c'est dur, très dur, et j'en ai chié, seulement oui, justement, si j'ai pu le faire vue ma flemme, c'est qu'une partie de ces gens peuvent le faire aussi, ne t'en déplaise. Et encore une fois je vais repréciser au cas où tu te mettrais des œillères : "HORS MALADIE".
2/Oui, je réitère, considérant le dérèglement climatique comme une des priorités absolues de notre temps (LA priorité, dans mon cas), je considère de fait la surconsommation liée à cette mauvaise éducation alimentaire qui touche de plus en plus de gens comme un manque de respect total envers la majorité du reste du monde qui ne surconsomme pas comme un américain de 170kg qui revendique son droit à manger comme un porc, tu m'excuseras.
Et j'ajouterai même le coût exorbitant pour la société d'une personne de ce genre qui, en plus, devra subir des opérations à répétition quand elle fera son 3eme infarctus.
Et ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne dis pas qu'il ne faut pas les soigner, au contraire même.
3/La question a toujours été de savoir pourquoi, et depuis on le sait, pour beaucoup c'est une mauvaise éducation qui engendre de très mauvaises habitudes alimentaires, souvent d'ailleurs à cause du manque de moyens de certaines familles qui ne voient que la dépense immédiate et non les effets à long terme et surtout les dépenses à long terme engendrées par les soucis qu'ils auront plus tard.
Pour beaucoup ça devient même un mode vie, et j'en connais un ou deux d'ailleurs qui refusent de perdre du poids parce que, je cite : "le gras c'est la vie".
4/Je ne dis pas aux obèses "boubouuuuh détestez-vous parce que vous êtes des cons", je dis "Prenez vous en main pour ceux qui peuvent, sortez vous les doigts du cul et vous verrez que ça ira mieux sur bien des plans, j'vous promets pas que ce sera facile".
5/ Tu oublies très vite la propension naturelle de l'humain à s'en battre les couilles et à s'accommoder d'un mode de vie sédentarisé au maximum je pense. Et encore une fois, je n'ai pas dit que c'était facile, la solution est connue, la mise en œuvre est compliquée d'une part pour le chemin à parcourir et d'autre parce que ça ne tient qu'aux personnes souffrant d'obésité et surtout, mais alors SURTOUT, qui souhaitent la mettre en œuvre.
6/Ton passage sur l'acceptation de soi est vraiment un non-sens complet, j'suis désolé mais ta technique est appliquée outre-Atlantique, avec les ravages que l'on connait sur la santé des américains.
Sans doute une forme d'ancrage, appuyer plus fort sur nos propres erreurs pour nous en détacher le plus fortement possible, une sorte de confirmation que l'on a fait le bon choix. Pour se rassurer et s'auto congratuler, au passage.
Ça tient probablement au fait que ces personnes sont souvent plus enclines à considérer leurs expériences personnelles comme applicables à tout le monde sans souci, et donc à se dire assez spontanément que "ce n'est finalement pas grand chose", "quand on veut on peut".
Elles (ces personnes), du fait de l'oppression qu'elles ont subi, transposent peut-être également la colère ressentie à celles et ceux qu'elles perçoivent désormais comme des "victimes", qui ne "veulent pas s'en sortir".
Pour d'autres, si l'extirpation n'a nécessité qu'une prise de connaissances de données objectives, factuelles, et facilement accessibles, et ne demande finalement pas beaucoup d'efforts, il est assez compréhensible qu'elles soient plus virulentes à l'encontre des personnes encore soumises à ces groupes / schémas de pensée, a fortiori si ces derniers sont parfaitement délétères.
Je pense que c'est pour vraiment ne plus rien avoir à faire avec son ancien "moi", le distancé et dire je ne suis plus !
J'ai jamais était gros, et j'aime pas les grosse feignasse.
J'ai jamais fumé, et je n'aime pas les fumeurs
J'ai jamais été croyant, et je trouve les religions stupide.
Ça répond à ta question ?
Aucune, c'était justement pour dire qu'on peut être très critique envers un groupe/une case, sans en avoir fait partie.
Je pense qu'il y a aussi une sorte de légitimité qu'on s'autorise quand on est "ancien xxx".
Exemple : puisque les commentaires parlent surtout des gros, perso j'ai toujours été plutôt fin sans jamais avoir à faire d'effort particulier. Au final je ne me sens pas de légitimité à critiquer les gros. Par contre je suis un ancien fumeur donc je me dis que ceux qui n'arrêtent pas n'ont aucune volonté alors que si j'ai réussi. Les autres devraient y arriver aussi et comprendre que c'est malpoli de balancer sa fumée dans la gueule de quelqu'un.
La première fois que j'ai arrêté de fumer j'étais le pire antifumeur qui soit... et puis j'ai repris, on apprend alors un peu l'humilité mais je suis assez comme ça moi même donc je pense qu'il y a un biais mental à tout ça. Et j'aimerai lui mettre un nom dessus
voici une liste des biais assez simple : https://www.convertize.com/fr/71-biais-cognitifs-optimisation-conversions/
je pense qu'il ne s'agit pas que d'un seul biais mais du cumul de plusieurs, comme le biais d’attention (Nous portons davantage d’attention aux choses qui nous touchent émotionnellement) et le biais de soutien du choix (Lorsque l’on se remémore nos décisions passées, nous déformons nos souvenirs de sorte que les choix que nous avons faits semblent avoir été les meilleurs possibles)
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