Coraline (Neil Geiman, 2002)

Prix Hugo 2003 du meilleur roman court ;
Prix Nebula 2003 du meilleur roman court ;
Prix Locus 2003 du meilleur roman pour jeunes adultes ;
Prix Bram Stoker 2002 de la meilleure oeuvre pour les jeunes lecteurs ;
Adaptés en 2009 en bande dessinée, pièce musicale de théâtre et long métrage d'animation - pour la plupart tous récompensés - Coraline est, à mon sens, l'un de plus gros bon dieu de chef-d'oeuvre que j'ai pu lire ces dernières années dans le domaine du conte/de l'épouvante (pour enfants, certes, mais remis dans le contexte ça demeure efficace).

Je m'étonne d'ailleurs que personne n'ait jamais fait de box dessus, que ce soit pour le bouquin ou l'adaptation.

Le pitch de base :
L'histoire tourne autour de Coraline, une jeune fille ayant tout juste déménagé avec ses parents dans une résidence perdu en pleine campagne et s'ennuyant sec. Les vacances d'été se terminent tout juste, et elle a laissé tout ses copains dans son ancienne ville. Les voisins les plus proches sont franchement bizarre. Les environs de la maisons, assez peu intéressants. Ses propres parents, trop occupés par leur travail pour s'occuper d'elle.
Aussi, Coraline vadrouille, se balade et s'occupe comme elle peut. En explorant sa propre maison, elle fini par tomber sur une porte à l'origine condamnée, mais qui semble finalement conduire ... à sa propre maison.
Enfin, à une copie parfaitement identique de sa propre maison. Ainsi qu'à un autre papa et à une autre maman, eux aussi identiques, mis à part qu'ils sont bien plus gentils et attentionnés que les originaux.
Et qu'ils ont des boutons cousus à la place des yeux.

Mon avis sur la question :
4,60€, 160 pages, un gros après-midi de lecture, tout sauf une déception.
En ce qui me concerne, étant professionnellement lié au domaine de l'enfance et vouant une certaine fascination aux mécanismes de la peur dans les boyaux de la tête, j'était peut être prédestiné à avoir beaucoup de mal à rester objectif dans mon appréciation de ce conte noir. L'écriture est assez sobre mais efficace, et l'auteur joue beaucoup sur le thème des peurs enfantines, deux en particulier : celle du noir et celle - bien plus dérangeante à mon sens - que nos parents ne nous aimes pas.
Les fans de Lewis Carol devraient y trouver leur compte, l'hommage à Alice au Pays des Merveilles étant assez énorme - et c'est suffisamment bien écrit pour ne pas tomber dans la redite bête et méchante façon gothique.

L'avantage, c'est que c'est tellement vite lu qu'en une aprém, vous pouvez vous faire le combo bouquin/film !
En clair, foncez vous le procurer et le lire, c'est de la bombe de balle
J'vais surement faire une box similaire pour traiter de l'adaptation, alors stay tuned les chouals !

Perso, si tout le reste de son travail est de cette qualité, je crois que je vais me pencher rapidement sur la bibliographie de Geiman !

Coraline (Neil Geiman, 2002)
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CaptainWaffle

Pour ceux qui l'ont déjà eu entre les mains, j'en suis à ma deuxième relecture et deux questions me taraudent encore :
- Vu comme l'auteur insiste dessus, je suppose qu'il y a une symbolique particulière derrière la gamine/fantôme/ange?/fée?, mais j'ai bien peur d'être passé à coté. Vos interprétations ?
- Pareil pour la forme sombre, discrète et ancienne qui réside dans le passage entre les deux mondes, je suppose qu'il doit y avoir un double sens puisque l'auteur insiste fréquemment dessus, mais j'ai du mal à cerner le pourquoi du comment ?

amigre
amigre
6 ans

@CaptainWaffle: Gaiman est adepte des jeux de mots intraduisibles (comme Pratchett) il faudrait lire en version originale ou avoir une seconde traduction peut être. J'ai lu récemment une nouvelle basée sur le personnage du Marquis de Carabas (roman Neverwhere) superbement traduite et justement le traducteur a réussi à intégrer des jeux de mots et des expressions qui ne sont certes pas les versions originales mais qui sont totalement dans l'esprit de Gaiman.

CaptainWaffle

@amigre: ah, merci du conseil, je m'en vais de suite faire un tour sur amazon !

amigre
amigre
6 ans

@CaptainWaffle: Concernant la nouvelle elle a été traduite seulement dans la revue Bifrost n°82 si tu as une bibliothèque dans ton coin ça peut valoir le coup de voir avec eux parce qu'en dehors de cette nouvelle il n'y a pas grand chose d'autre d'inédit concernant Gaiman dans celle ci.
Mais en cherchant la revue tu trouveras le traducteur en question et je crois qu'il a fait plusieurs traductions de Gaiman (dans mon souvenir)

Gooby
Gooby
6 ans

J'ai dû lire 95% de Gaiman niveau BD, moins pour les livres.

Dans la même veine que Coraline* il a sorti *L'océan au bout du chemin il y a 2/3 ans, excellent aussi.

Pour dire en gros que Gaiman c'est banco, même s'il y a des ratés ou des lourdeurs (sur Sandman par exemple) dans ses symboliques, parfois seulement compréhensibles par lui-même (loin d'être un génie, je rate certainement certains trucs).

D'ailleurs mon avatar est Désir*, issu de *Sandman.

CaptainWaffle

@Gooby: Je suis nettement moins le monde de la bd, mais merci, j'en prends bonne note !

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