Lervig 3 bean

Cette histoire commence par une journée du mois d'août, alors que je passai sous les aiguilles d'un tatoueur lausannois.
Comme à l'habitude, nous discutions de tout, du tatouage aux conneries de la vie, en passant par les soirées champagne caviar. Au détour d'une discussion afin de trouver un petit restaurant sympathique dans cette jolie ville de Lausanne, je demandai à mon hôte de me donner l'adresse d'un troquet afin d'y délecter un doux breuvage après ces âpres heures de tatouage.
Ce dernier, sachant mon goût pour la bière, me conseilla le Piebar, un bar à bière.

Ni une, ni deux, je pris le chemin de ce boui-boui au nom bien mathématique. Et sur place, je fus surpris mais non moins charmé par ce petit troquet. Il n'y avait que 7 petites tables, et le comptoir.
J'étais le seul et décidai de m'installer à cet endroit afin de contempler les lieux. Le tenancier vint prendre ma commande. Se sera une Tsarina de Molen.
Le patron et moi parlâmes de la pléthore de bière et je lui demandai conseil pour la petite sœur. Il me conseilla une petite nouvelle à la pression, la Lervig 3 beans. 3 beans pour 3 fèves, tonka, vanille et cacao.
À peine eut-il tiré le manche de la tireuse qu'une agréable odeur de cannelle parvint à mon nez. La bière était d'un noir profond, avec une fine mousse. Je pris une gorgée et là, ce fut l'extase !
En bouche, je lui trouvai une texture sirupeuse, sans trop de bulle. Elle avait le goût exquis d'un savoureux mélange bien dosé entre le cacao, la vanille et la tonka. J'arrivai à toutes les discerner et mises ensemble, elles apportaient une saveur de pain d'épices avec une note de liqueur, certainement apportée par les 13%. Alchimie réussie.

3 mois plus tard, je n'arrive pas à oublier cette bière qui fait désormais partie de mes bière favorites malgré une seule dégustation . Je me suis donc décidé à sortir de mon ghostfaggisme, malgré l'envi de dormir après cette énième nuit de labeur.