Parle
Que tu sois une femme ou un homme
C'est intéressant mais pourquoi avoir pris une photo sortie tout droit de chez mon coiffeur pour illustrer le texte
je ne suis qu'un humble voleur de meme, je ne saurais justifier la photo. Mais vu sa tronche il doit être à 32 tentatives.
Si l'histoire d'un ghostfag peux intéresser ou ouvrir une discussion...
Désolé d'avance pour la narration erratique.
Pour un peu de contexte et se faire une idée de ma personne, je suis né dans une famille majoritairement pauvre. Pas pauvre a vivre dans la rue mais pauvre a difficilement finir les fins de mois avec un salaire et les aides d'état. Un père militaire qui travail dans une base militaire éloigné et donc qui ne rentre que les week-end donc quasiment absent et quand il est la passe son temps à s’engueuler avec le mère. Une mère qui prend donc le rôle du père niveau exigence de l'éducation.Très peu d'attention et que des reproches et les 3/4 des échanges se faisant par des cris. Un grand frère surdoué traité comme un enfant béni que bien évidemment au yeux de la mère je ne pourrais jamais égaler. J'ai passé une enfance plutôt normal malgré ca et un problème de cleptomanie pas traité. A 13 ans mes parents divorcent s'en suis une prise de poids jusqu’à 100 kg (pour 1m70). Forcément l'école est compliqué au niveau des résultats scolaires (malgré avoir sauté une classe et être également "détecté" comme surdoué, je n'était pas au niveau de mon frère et ai donc inconsciemment décidé de me faire remarqué en faisant l'inverse et avoir les pires notes possibles, en quelque sorte). L'école est surtout compliqué niveau social. J'étais dans une école privé rempli de fils/filles de riches parents et donc largement différents d'eux. (J'étais dans cette école parce que les personnelles éducatifs de mon frère avaient conseillés à mes parents de le mettre dans une école ou il pourrait exploiter ses "talents"). J'étais déjà mis de coté à cause de la réputation de voleur, la prise de poids n'a fait qu'accentuer les moqueries allant jusqu’à agression en groupe. Le temps passant l'ancienne réputation de voleur à disparu pour ne laisser que celle de gros dont la plupart se moque ouvertement. Arrivé en seconde je suis mis à coté d'une fille. Forcé à discuter grâce à cette proximité, une amitié se forme. Puis avec le temps des sentiments de mon coté. Arrive la fin d'année et je décide de lui avouer mes sentiments, elle me rejette mais d'une manière très attentionné, me disant qu'on accroche vraiment bien mais que mon physique est une barrière.Je ne suis pas surpris mais ça me remue quand même. Je décide donc que plus jamais mon corps ne sera un obstacle. Pendant les vacances d'été je perds un peu plus de 30kg. De retour à l'école, la réputation s'améliore. Cependant la fille n'est plus la, elle a changé d'école. Je suis mis à coté d'une autre fille, a peu près la même histoire, avec cette fois une fin plus heureuse.
On commence à sortir ensemble.
J'obtient mon bac, elle aussi, et on va tous les deux à l'université dans des cursus différents. Mon choix d'aller à l'université est par défaut et pas forcément dans un domaine qui me plait. Elle reprend l'appartement ou vivait sa sœur et petit à petit j’emménage avec elle. Du coté sentimental, c'est la parfait idylle, comme au cinéma pendant 5 ans. Du coté des études l’exigence de la fac dépasse mes capacités, je refait une première année ou je me plante à nouveau. Je décide donc de faire quelque chose qui me plait plutôt. Direction école d'informatique avec un prêt étudiant de 40.000€. D'un point de vu mental, l'échec de la fac me détruit pas mal mais ne pas être seul aide énormément. Je me suis isolé avec elle et ai au passage perdu tout contact avec mes amis du lycée et ne m'en fait pas vraiment de nouveau à la fac. Ça se passe mieux à l'école d'informatique, mais ça reste des copains d'école et pas des amis.
Arrivé à ma troisième année d'école, ma copine me quitte (avec étapes et douloureuses histoires que je partagerait au besoin) pour un de ses compagnon de classe. C'est la que la descente commence. Elle était mon quasi unique support de bien des façons. Son départ me détruit, je me retrouve sans toit, sans personne a qui parler, seul. J'arrive en piochant dans mon prêt à louer mon propre appart, je me rapproche de mes copains d'école et m'en fait des nouveaux qui deviennent des amis. Malgré une façade devant eux (et quelques crises qui parfois finissent larmes) je suis de mon coté brisé. Ne sachant pas comment gérer ça je passe par scarification, tentative de suicide et énormément d'alcool. (je n'avais quasiment jamais bu avant ça) Je range ses événements dans la crise suite à la rupture. Cette phase de crise se calme en un an et fait place à un mal-être permanent. Plus d’intérêts en aucuns de mes loisirs que j'abandonne. Un sens de l'humour effacé qui devient très noir. Tout est gris et triste, sans espoir.
Ça fait maintenant 3 ans. J'ai abandonné mon école à la fin des 5 ans et n'ai pas passé mon mémoire. Je me retrouve sans diplôme et au chômage depuis 2 mois. J'ai malgré tout 3 ans d'expérience en alternance et de nombreuses boites qui me contactent mais je ne trouve aucune motivation à leur répondre. Pourquoi leur répondre ? J'ai réduit la consommation de whisky mais ça reste quotidien et en trop grande quantité. Avec mon prêt à rembourser il me reste maximum 3 semaines avant de ne plus pouvoir habiter chez moi et me retrouver à la rue. Au delà de ça, ma confiance en soi est en dessous de 0. Je complexe avec la plupart de mon corps (objectivement je suis normal mais ma vision de moi me vois en dessous de tout). Certains complexes sont légitimes mais la plupart absolument pas.
Le plus grand problème aujourd'hui est de me focaliser sur une partie de ma vie ou tout était parfait et vouloir retrouver cette position. Mais les dégâts de la dépression (diagnostiqué, non traité), m’empêchent de retrouver le moindre espoir sur le plan sentimental. Je ne me plait pas, je ne pourrait jamais plaire a quiconque. Pas le moindre espoir sur ma vie en général. Tout est mis de coté. Je passe juste mon temps à attendre. Il m'arrive de plus en plus de merde et je suis juste spectateur de ma propre histoire. Et étrangement je ne suis pas triste, j'accepte tout. Si ça m'arrive c'est que ça devait m'arriver. J'ai toujours des jours de crises ou les idées suicidaires reviennent mais j'arrive sans trop de dégâts à les faire passer. J'ai accepté de finir à la rue. J'ai accepté de finir seul. J'ai accepté le pire. Je ne suis ni heureux ni triste juste spectateur de moi même. Je ne ressent plus grand chose. Tout est plat, ni haut ni bas.
Je suis passé en 3 ans d'élève dans une école avec un un bel avenir professionnel en vue dans un bon domaine qui me plait avec une petite amie avec projet de mariage déjà discuté à chômeur avec aucune confiance pour retrouver la moindre stabilité financière ou émotionnelle. Pour résumer la fin, les solutions sont objectivement faciles et réalisable mais sont subjectivement sans espoir.
Je suis passé rapidement sur pleins de points, je ne suis pas bon écrivain. Si certains ont eu le courage de tout lire, mes félicitations. Je reste ouvert aux questions si il y en a que ça intéresse.
pas facile comme histoire. Mais j'ai vu tellement de gens au fond s'en sortir sur un hasard ou sur un dernier essai. Je pense que faut commencer par soigner la dépression et continuer à diminuer l'alcool.
L'alcool diminue doucement (plus d'argent pour payer de toute façon). Et soigner la dépression, je l'envisage a chaque fois que je sort d'une crise. Mais le retour à la normal me fait dire que ça va au final. Il y a aussi une grande barrière à se faire aider sur le plan mental. Ça fait se sentir faible. Je ne suis pas sur d'encaisser de me faire traiter pour ce qui est une maladie mentale. Me labelliser comme malade mental briserai définitivement le peu qui me reste comme mental et confiance en moi.
Et quitte à m'ouvrir à des inconnus allons-y. Lire ton "pas facile comme histoire" et la validation de mon ressentit général qu'il implique à suffit à bien m'humidifier les yeux... Quelque part, merci...
hésite pas à faire une box si t'as besoin de parler des fois, y'aura toujours quelqun pour papoter
Merci de ton partage, je feel particulièrement. J'témoigne de ce que dit morthamis on peut s'en sortir sur des hasards et je valide aussi la baisse d'alcool.
J'me reconnais pas mal dans ce que tu racontes, j'ai pas du tout une histoire similaire c'est plus des symptômes et facteurs communs on va dire, mais par contre par rapport à ton 2e com pour le coup moi ça m'a fait du bien de comprendre que j'étais malade et pas fou, mal foutu ou fautif. Bon après j'dois pas grand chose aux quelques psys que j'ai croisé mais c'est parce que j'ai pas assez insisté, m'enfin tu peux avoir un coup de bol au premier moi j't'encourage à essayer.
Maintenant moi ça va c'est plus facile, si ça peut d'inspirer ce que je me dis c'est qu'il faut tanker, jusqu'à ce que ça remonte, et après faut s'accrocher, se relever à chaque fois qu'ça retombe jusqu'à ce qu'il y ait une base solide. C'est comme ça que j'ai fait pour ma part grâce à deux trois bons coups du hasards, aussi j'pense que ce qui m'a aidé c'est l'humour, absurde et/ou cynique ça permet d'exprimer et faire sortir cette merde.
Sinon, comment tu fais passer les pensées suicidaires et comment t'as accepté de finir à la rue ?
Tu n'es pas le premier a évoquer des hasards ou chances. Mais étant une personne plutôt logique/mathématique, j'ai du mal a considérer l'incertain.
Je comprend bien ton point de vue. La ou j'ai du mal réellement c'est sur une reconnaissance officielle de la maladie. C'est pour ça que j'ai fait 6 séances chez un psychothérapeute et pas un psychiatre ou psychologue. C'est un professionnel sans être un professionnel. Ça légitime ce que j'ai sans que ce soit pour autant totalement reconnu. J'espère arriver a faire comprendre la nuance. Mais j'ai vite arrêter parce que je ne sentait aucune amélioration. Je sais qu'il faut être patient mais je n'était pas dans un état d'esprit à être patient.
Tanker c'est en gros ce que je m'efforce de faire aujourd'hui. Je me relève mais juste pour retrouver un état "normal", sans amélioration, et c'est épuisant à force que tout reste pareil.
Pour les pensées suicidaires, je gérai ça en me déglinguant à l'alcool. Complètement bourré tu penses sans vraiment penser. Et tu ne risques pas de te faire du mal si tu n'arrives même pas à te lever. Ensuite ça a été le porno à presqu'en développer une addiction. C'était suffisamment de fois à la suite pour être épuisé et m'endormir. Je penses que me retrouver seul après avoir eu une compagne tous les jours pendant 5 ans à jouer pour ça. Je penses d'ailleurs avoir cassé un quota à ce niveau la. Le NoNotNovember j'ai plus de 3 mois d'avance. Aujourd'hui c'est plus des vidéos "d'espoir". Des moments simple entre humains simple, souvent ou je peux m'identifier. Une demande en mariage émouvante, des situations apaisantes entre humains ou je peux me projeter, ... Mais c'est plutôt rare aujourd'hui d'avoir ses pensées et prendre de la hauteur sur ce que je ressent sur l'instant à tendance à suffire.
Et pour la rue le plus simple pour le décrire c'est "c'est comme ça". Je me suis retrouver un jour a calculer mes prévisions budgétaires et à la fin je vois le résultat et... ok. C'est juste un pas de plus dans la merde et j'en ai déjà fait plusieurs. C'est juste l'étape suivante logique. Cependant je ne penses pas encore réellement réaliser les conséquences que ça aura sur mon quotidien.
Justement mathématiquement plus tu vas rencontrer des gens faire des sorties etc. plus tu auras de chance qu'un événement bienvenu pointe le bout de son nez, après à toi de trouver l'équilibre entre ta volonté et ton impatience.
Les psychothérapeutes c'est pas le meilleur plan imo, 'fin pour le coup t'es sûr que t'as rien d'officiel là dedans même si ça doit pouvoir aider des gens. Pour les psys qui exercent une activité reconnue par la science malheureusement ouais faut être patient pour avoir le rdv déjà et surtout trouver le bon qui aura autre chose que des médocs ou des jevousaluemarie à te filer.
Essaie de réfléchir à une solution plus intéressante que de finir à la rue, tu peux te retrouver dans des emmerdes bien noires qui vont pas que te baiser le moral. Essaie de trouver un truc qui te plaise pour avoir un peu de pognon pour vivre quitte à loger dans un foyer jeunes travailleurs ou autre. J'comprend l'envie d'autodestruction et le besoin de toucher le fond du fond mais garde toi un minimum de sécurité de vie parce que sinon tu vas perdre le contrôle.
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