Je repensais à Virgin Prunes, Psychic TV, Burroughs, Pasolini, Coil, Death in June et même Ministry... Là où la transsexualité, l’homosexualité était encore synonyme de transgression et provocation pertinente propre à la créativité et aux ovnis cinématographiques, musicaux ou littéraires.
Les soirées new wave ou goth étaient sources de liberté et d’expression individuelles, d’acceptation de l’autre sans besoin de collectifs ou d’associations extrémistes.
Aujourd’hui, n’importe qui peut s’acheter un sac ou des espadrilles arc en ciel et être persuadé de défendre une cause ou d’être militant LGBT.
Putain, mais quel ennui. Wokes et autres nazis du vivre ensemble ont réussis à rendre tout politiquement correct. Même les films ou séries ont un cahier des charges pour nous glisser un personnage ou une scène Gay.
De Anormal revendiqué ou marginal (je compte également le milieu BM, sataniste, déviant...) on est passé à une Norme internationale athée, laïque, vide de sens, sans réelle spiritualité et chaos personnel, faussement revendicatrice et transgressive puisque qu’appartenir à un ce ces groupes ou mouvements est devenu légion.
En fait, aller à l’église en costume cravate ou militaire est presque devenu un acte de rébellion.
Ah et je mets au défi un ou une homo me dire qu’il est plus épanoui aujourd'hui que dans les années 80/90.
Sois pas triste parce que c'est fini, soit content que ça ait eu lieu.
Sinon je pense que tu vieilli, car ça existe encore les freaks, les soirées folles queer/drag, les lieux sans concessions, les ambiances destroy...
Aussi certains n'ont plus besoin d'etre dans la provoc' vu qu'ils ont trouvé une place pour s'exprimer, alors on peut regretter que ça s'assagit, mais c'est aussi car il y a moins la necessité de la radicalité, et dans le fond, tant mieux...
@LeTenia: elle se déplace, c'est grâce aux combats de 80-90 que les 2020 peuvent être cheveux bleusexuel fluidistes, mais nouvelles générations, nouveaux canaux/musiques/dope/combats...
Après je te rejoins quand même sur la globalité du texte, et sur la dérive, qui fait que c'est les conservateurs qui deviennent les nouveaux provocateurs, c'est ironique.
Être "la norme" c'est dur, elle est confortable la contestation, la marge. Je pense que c'est un peu cyclique aussi tout ça.
Ce type de soirée existe encore sur Paris. ça m'arrive de m'y retrouver pour certains concerts (la tech noire notamment)
sois heureux de l'avoir vécu, vu grandir et devenir accepté jusqu'à passé en musique de pub ou en supermarché. ironique pour des cultures underground anti consuméristes.
c'est vrai que la bien-pensante est pire qu'avant car puritaine. pour nos enfants c'est déjà "ne fais confiance à personne" ou presque. individualisme, égocentrisme, alors que nous cherchions plutôt l'humanisme
@LeTenia: j'ai grossi le trait mais les clash passent partout maintenant, cure, pixies, new order. évidemment du virgin prunes au rayon layette avec ton gamin ça peut faire drole, par contre on les a en musique de film ou série et de plus en plus si tu remarques bien. pour moi c'est aussi une forme de reconnaissance même si cela édulcore un peu le message initial.
ça reste des performances artistiques hors normes, dérangeante aussi pour l'époque mais marquantes sans aucun doute. il fallait quand même du cran pour ramener la K7 de Dead Can Dance à la cafétéria le midi. c't'ambiance !
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