En 2007, l’installation de Jonathan Schipper, "The Slow Inevitable Death of American Muscle" (la mort lente et inévitable des muscle cars américaines), met en scène deux voitures de sport américaines, se dirigeant l’une vers l’autre, à une vitesse extrêmement lente, étirant le moment de la collision sur plusieurs mois.
Chaque véhicule avance de seulement quelques millimètres par heure, si lentement que le spectateur a presque l’impression que rien ne bouge. Peu à peu, il devient témoin d’un processus de destruction prolongé, symbole pour l’artiste de la lente décadence et de la mort inévitable présentes dans nos vies.
Ces voitures, icônes matérielles du désir, de l’identité et du pouvoir social, révèlent au moment de leur destruction une transformation inévitable : de l’ordre vers le chaos, de l’existence vers la disparition.
Contrairement à un accident de la route qui se produit en une fraction de seconde, cette œuvre permet d’observer minutieusement chaque pli du métal, chaque torsion de la structure, chaque débris épars — une lente chorégraphie du changement et de la disparition.
Elle nous rappelle que le changement est progressif, mais qu’il finit toujours par nous atteindre. À un moment donné, l’objet du désir devient ruine ; le spectateur assiste alors à la frontière où la certitude de la vie bascule dans la fragilité de l’existence.
L’installation de Schipper n’est pas une explosion violente, mais une lente chute, presque imperceptible, qui nous confronte à la nature du temps, de la mort et du changement.
Face à cette œuvre, peut-être ressentirez-vous aussi ce constat silencieux : "Moi aussi, je change un peu chaque jour, et ce changement est déjà en train d’avoir lieu."
et le jour ou la pression d'un composant pete, tu le prend dans la tronche et +2.000.000 de dollar sur le compte en banque..
