Steamer le dithyrambique #1: Jimmy's Hall

Attention, spoil TRÈS éventuel.

Jimmy's Hall, dernier chef d'oeuvre en date de Ken Loach et, selon la rumeur, dernier tout court, est pourtant loin d'être le moindre.
Le film ne lâche pas la constance sociale des précédents film du réalisateur, plongeant cette fois ci dans l’Irlande "libérée" des années vingt et trente, retraçant l'histoire de James Gralton, de retour en Irlande après un long exil à cause de ses idées progressistes, qui décide, avec l'aide et le soutien d'autres activistes, au grand agacement de l'église tenant à son monopole sur l'éducation, de reconstruire un vieux dancing où en plus de soirées dansantes sont dispensés des cours de musique, boxe, chant, dessin, poésie, et où sont organisés ateliers de lecture et débats politiques.

Dans le contexte sulfureux d'une Irlande aigrie par le compromis du traité Anglo-Irlandais, divisée par la guerre civile entre indépendantistes et partisans, un peuple déchiré par les conservateurs de l'église catholique, les propriétaires terriens contre ouvriers, communistes, athées et une jeunesse avide de joie, de liberté culturelle et sociale, les conflits s'enveniment et toute contestation de l'austère influence de la religion sur l'éducation se voit bridée et entravée. Faisant ainsi du "Jimmy's Hall" la métaphore d'une lutte sociale contre l'exploitation par les possédants, la condescendante intoxication par l'église et pour une libération sociale, culturelle et spirituelle.

Et si, au pire, on pouvait accuser de film de faire montre d'un climat moins oppressant et tenace qu'ont pu montrer ses prédécesseurs, Jimmy's Hall provoque chez le spectateur la révolte, autant, même peut être moins que l'attachement pour ce peuple en entier, autant que pour ce protagoniste dont l'histoire fut vraie et qui paya cher ses idées progressistes et son humanisme.

Une projection qui montre une lutte, une culture, une cause, un peuple, un pays. Une projection dont vous ressortirez peut être la rage au ventre, une boule dans la gorge, ou une larme à l’œil. Une projection qui en vaut la peine. Et de loin.

Steamer le dithyrambique #1: Jimmy's Hall
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anonyme
anonyme
9 ans

Va vite chercher dithyrambique sur google...

Steamer
Steamer
9 ans

@Thepeasant: C'est la réputation que j'ai quand je sors d'une salle de ciné.

anonyme
anonyme
9 ans

@Steamer: Hmm je vois.
Effectivement, tu m'as donné envie de le voir.

Steamer
Steamer
9 ans

@Thepeasant: Vas-y, cours, nage, vole!

anonyme
anonyme
9 ans

@Steamer: J'saisit mon tracteur et j'y roule !

Commentaire supprimé.

Commentaire supprimé.

Captain_Rogers

Autant j'ai bien aimé The Wind That Shakes The Barley (le casting aide bien aussi), autant celui-ci ne fait pas du tout envie.

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