David Gilmour : concert du 21/07/2016

Mon avis sur ce concert aux arènes de Nîmes.

Écoutant Pink Floyd depuis tout petit, je ne pouvais pas passer à côté de ce génie de la musique. Certes, ce n’était pas les Floyd, mais je n’allais pas cracher sur une occasion de le voir. Du coup j’y suis allé avec mon meilleur pote en m’attendant à un grand moment.

Arrivé vers 18h30, ouverture à 19h, on arrive à se placer assez près de la scène, à environ 2m des barrières. Je m’attendais à une première partie, mais il n’y en avait pas, c’était Monsieur Gilmour (ou Davido pour les intimes) et personne d’autre. Programmé à 21h, il commence à 21h30, après une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat de Nice (attentat qui aurait, parait-il, touché fortement Gilmour étant donné qu’il y a vécu un temps).

Ci-dessous la setlist du concert, il y avait 2 parties et un rappel pour presque 3h de show :

Part 1 :
5 A.M.
Rattle That Lock
Faces of Stone
What Do You Want From Me (Pink Floyd)
The Blue
The Great Gig in the Sky (Pink Floyd)
A Boat Lies Waiting
Wish You Were Here (Pink Floyd)
Money (Pink Floyd)
In Any Tongue
High Hopes (Pink Floyd)

Part 2:
One of These Days (Pink Floyd)
Shine On You Crazy Diamond (Parts I-V) (Pink Floyd)
Fat Old Sun (Pink Floyd)
Coming Back to Life (Pink Floyd)
On an Island
The Girl in the Yellow Dress
Today
Sorrow (Pink Floyd)
Run Like Hell (Pink Floyd)

Rappel
Time (Pink Floyd)
Comfortably Numb (Pink Floyd)

Le concert commence, les synthés se font doucement entendre, Gilmour prend sa guitare, il joue une note.
J’ai éjaculé.

Dès cette première note, on sait qu’un maître est présent : le touché, les notes choisies et le feeling font de lui l’un des meilleurs guitaristes de notre temps. Une description serait inutile, une écoute de Dark Side Of The Moon et Wish You Were Here permet de comprendre ce qui caractérise ce guitariste. Dans tous les cas, aujourd'hui, à 70 ans, ce génie assure encore au niveau de la gratte. Et quand il chante, c’est la stupéfaction : sa voix n’a pas bougé (chose assez rare pour une personne de cet âge).

Les chansons du nouvel album passent toutes vraiment bien en live (même si une majorité de français grincent à l’écoute de Rattle That Lock, aller savoir pourquoi…) et les musiciens qui accompagnent l’ancien membre de Pink Floyd assurent totalement. La première chanson de Pink Floyd à être joué est What Do You Want From Me : à la réaction du public, on comprend pour quels morceaux sont venus les spectateurs.
Les chansons s’enchaînent bien : sur The Great Gig In The Sky les choristes ne sont pas aussi exceptionnel que sur les autres morceaux mais assurent tout de même, le public chantent toutes les paroles de Wish You Were Here, Money met une bonne ambiance, et enfin, High Hopes nous permet encore une fois de jouir et nous laisse sur son solo de Lap Steel Guitar. Une pause de 15min est annoncée et le groupe se retire.

Reprise du show sur un One Of This Day énorme, mais c’est Shine On You Crazy Diamond qui cloue tout le monde sur place et qui restera le morceau de la soirée. S’enchaînent ensuite quelques morceaux des Floyds avant de revenir sur les compositions de l’artiste. On notera le morceau un peu jazzy The Girl In The Yellow Dress qui a été très apprécié du public. On repart sur du Pink Floyd avec Sorrow et enfin Run Like Hell termine la deuxième partie sur une note magistrale alors que le public scande « Run » et croise les avant-bras en référence au film.

Les musiciens partent, personne ne bouge, tout le monde sait qu’il y a un rappel. Les réveils sonnent, les cloches résonnent, c’est Time qui arrive. A la fin du morceau, les musiciens reprennent les accords de Breathe, autre morceau de Dark Side. Enfin, le très attendu Comfortably Numb clos la soirée et Gilmour livre tranquillement un solo titanesque. Une fois les dernières notes évanouies, il pose sa guitare : the job is done, it’s over.

Niveau lumière et spectacle, on notera bien entendu l’écran sphérique au fond de la scène passant des images des clips, des extraits tirés des concerts des Floyd ou encore servant de support à la couronne de spots l’entourant. De nombreuses machines à fumée couplées aux lumières mettent également une ambiance exceptionnelle. L’arrivée de lasers sur le dernier morceau est accueillie tel un signe divin par la foule. La fumée se mêle aux traits lumineux sillonnant le ciel et forme des nappes de nuages au-dessus des spectateurs.

En bref, c’était énorme, génial, une expérience unique. Un seul bémol, les quelques morceaux avant le rappel semblaient un peu long et un peu de trop, mais cela était sans doute dû mon état de fatigue avancé. Le show était vraiment exceptionnel, une pure merveille. Les nombreux morceaux de Pink Floyd étaient attendus et David Gilmour a su répondre à la demande tout en incorporant ses propres œuvres. Musicalement, il n’a pas pris une ride et la vieillesse ne semble pas capable de le faire flancher pour le moment.