Arnaud Vasseux, Les Cassables.

Bonjour, je vous présente l'artiste Arnaud Vasseux. A l’heure où vous lisez ces lignes, les Cassables n’existent plus. Ce sont des œuvres destinées, comme leur nom l’indique, à se casser, puis à disparaître du lieu d’exposition car ces pièces produites sur le lieu d’exposition sont intransportables. L’artiste projette le plâtre sur la bâche plastique qui est fixée solidement par des cordes, puis celle-ci peut être retirée, laissant apparaître l’empreinte qu’elle a laissée durant le processus de formation (suite en commentaire). http://documentsdartistes.org/artistes/vasseux/repro.html

Arnaud Vasseux, Les Cassables.
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lilou3d
lilou3d
8 ans

Arnaux Vasseux évoque l’importance de l’expérimentation des matériaux dans son travail : « Je ne cherche pas à contenir le travail dans une famille de formes. Dans certains cas, c’est dans l’expérimentation et la relation au matériau que se décident un geste ou une suite de gestes qui vont aboutir à une forme particulière ». Les formes audacieuses, énigmatiques et fragiles des sculptures d'Arnaud Vasseux résultent de la manipulation de matériaux simples, empruntés au catalogue des produits du bâtiment ou de l'industrie légère, avec une préférence pour les matériaux dits « à prise» : plâtre, résine, fibre de verre. L'artiste porte toute son attention vers leurs propriétés physiques, les possibilités et limites techniques qu’ils autorisent, à partir desquelles sont élaborées les procédures et manipulations inhabituelles qui vont soumettre le projet initial. La finesse des Cassables donne une sensation de fragilité. L’artiste pousse la matière à ses limites, en projetant le moins de plâtre possible. Les Cassables sont des parois de plâtre tellement fines, que l’on peut à certains endroits voir la lumière les traverser. L’œuvre suscite la sensation d’une dentelle fine, d’un voile en suspension, d’un travail extrêmement précis et délicat. Toutefois la fragilité, et l’extrême précarité des Cassables ne sont pas un problème, bien au contraire. La chute, l’éboulement ou l’effondrement ne sont pas considérés comme un échec mais comme un état du travail réalisé. Ces changements de formes et de rapports à l’espace et au lieu constituent l’un des enjeux de cet ensemble de sculptures éphémères ». La sculpture est détruite, mais rien n’est perdu ; seule l’exposition est modifiée. Ce risque d’effondrement fait entièrement partie du processus de production et de l’expérience de la sculpture.

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