Heavy Mtl 2014

Depuis le 11 août au matin, j’ai du mal à me retenir de vous partager mon expérience au Heavy Montreal. Sachant que ce genre de box allait vous faire chier, j’ai choisi de ne pas étaler mon enthousiasme jusqu’ici. Puis, j’ai vu ceci http://choualbox.com/uwEjb , échangé ces paroles http://hpics.li/68dd0a3 , et voilà. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre.

Faut d’abord préciser que ce fût mon premier festival. J’habite en région éloignée, c’est-à-dire à 12 heures de route de Montréal, mais cette année le line up en valait la peine (1).

JOUR 1 :

Après des heures d’attente et une fouille rectale en règle(j’exagère à peine), mon amie et moi arrivons sur le site. On récupère un plan(2): les deux principaux stages sont collés un à côté de l’autre, deux autres se trouvent plus loin dans la forêt. Il y a aussi un ring de lutte, mais ça osef. Pas le temps d’explorer, des gens commencent déjà à s’attrouper devant la scène Heavy où BABYMETAL performera dans une heure, et nous tenons à être au premier rang.

Une demi-heure plus tard, Monster Truck brise la glace sur la scène conjointe. C’était pas mal, l’ambiance monte peu à peu. Quand ils eurent terminé, les musiciens de Babymetal firent leur entrée. L’intro était majestueuse. Dès la première chanson je me doutais que ce show allait être un des meilleurs de la fin de semaine. Dommage qu’il n’était que 28ième hedliner, le groupe aurait mérité plus que 30 minutes sur scène. Je n’ai pas vu le temps passer et déjà OVERKILL prenait le relais.

J’avais de hautes attentes pour Overkill et j’ai été déçue. Le son était vraiment mauvais. Nous sommes restées un moment, comme pour nous convaincre que ce n’était pas si mal. Dix minutes avant la fin, nous marchions vers la scène de l’Apocalypse pour voir MUNICIPAL WASTE.

Le son était décevant là aussi, mais ils ont su animer la foule et créer un moment inoubliable. J’ai en tête l’image de gens perchés dans les arbres alors que les autres faisaient des circle pits autour, à la demande de Tony Foresta. C’est recouvertes de bière que nous quittâmes l’endroit pour aller manger sur la colline en regardant APOCALYPTICA performer. Surprise à notre arrivée, PENNYWISE n’avait pas terminé. C’est au son de « Bro Hymn » que nous nous commandions une délicieuse poutine.

Ensuite, nous allions assister à WHITECHAPEL. C’est sur leur nouvelle chanson « Mono » que j’eu droit à mon premier wall of death, dont je sorti vivante avec le sourire aux lèvres (et toutes mes dents).

À notre retour aux deux stages principaux, THREE DAYS GRACE jouaient leurs dernières chansons avant de laisser place à DROPKICK MURPHYS. L’ambiance était festive, même un peu trop. Après leurs 3 premières chansons, mon amie reçut un coup à la tête. Nous sommes allées reprendre des forces dans une aire de repos boisée (hunhun). De toute façon, on ne voyait absolument rien. Nous étions trop proches et le stage trop haut.

Le party a recommencé pour vrai vers 18 heures avec ANTHRAX. Impossible d’avoir une place près de la scène, des gens attendaient depuis le début de la journée pour être bien placés pour Metallica. Étant petites toutes les deux, on a jugé mieux d’aller grimper sur la colline pour pouvoir voir quelque chose.

THE OFFSPRING, c’était bon, mais j’étais trop impatiente de voir Metallica pour apprécier. Je dirais que ce dude a volé la vedette une bonne partie du show en grimpant sur une tour d’éclairage. http://youtu.be/qo1M0wcSBwA

Enfin, METALLICA. D’où nous étions, ça ressemblait à ça (3). C’était la grosse tête d’affiche du festival, donc évidemment les installations et le budget y étaient. Tout était impeccable. Chaque chanson me donnait la chair de poule. On a eu droit aux classiques, c’était by request.

JOUR 2 :

Cette fois ci, c’est sans mon amie que j’y vais. En comparant, je peux dire que je me suis beaucoup plus amusée en y allant seule. J’ai fait de belles rencontres.

Bon, premièrement j’ai assisté à BAT SABBATH dans le premier rang puisqu’il y avait personne (le réveil fut pénible pour tous). C’était correct, sans plus. Le band que je ne voulais absolument pas manquer, c’était GRIMSKUNK. J’ai très vite regretté de ne pas avoir dormi plus longtemps. C’était horrible. J’ai pas d’autres mots.

J’ai tout de même patienté pour garder ma place dans la première rangée. Quel soulagement quand DEATH ANGELS a prit le relais! Alors que j’attendais pour EXODUS devant l’autre scène, un vieux métalleu m’a payé des shooters et on a discuté d’Exodus. Il m’a apprit que Steve Souza serait de retour après 10 ans de séparation. J’ai très vite compris pourquoi on l’attendait avec tant d’enthousiasme : quelle présence sur scène cet homme! Le show fut excellent!

Mon nouvel ami m’a accompagné jusqu’à la scène ou EPICA jouait. Sur notre chemin, il me présenta deux jolies pool girls de la croisière 70000 Tons of Metal. Elles sont restées pour SYMPHONY X puisque notre gentil monsieur était très généreux en eau de vie. J’étais assez affectée par l’alcool à ce moment. Les détails, autres que la belle Simone d’Epica et les boobs des pool girls, m’échappent.

BODY COUNT embarque sur scène et je remarque que les gens dans la première rangée ne semblent pas plus emballés qu’il le faut. Oh merde, on commençait déjà à s’attrouper pour Lamb of God qui allait jouer en soirée. Puisque j’étais complètement derrière pour les gros shows de la veille, je décide de me frayer un chemin vers l’avant et d’y rester le plus longtemps possible.

Une personne me sépare de la fameuse barrière et ça commence à brasser. Ice-T est excelle dans l’art de la provocation. Il insulte le Heavy Montreal et traite le pit de gay à maintes reprises. Je fus. je ne sais trop comment, propulsée sur la milf qui se trouvait devant moi. Elle avait l’air d’avoir vraiment mal, donc je lui tape sur l’épaule pour lui demander si tout va. Elle tourne la tête, me regarde avec des yeux de guerrière et me gueule que je n’aurai pas sa place. Je lui explique que je voulais juste m’assurer qu’elle n’était pas blessée. Elle me fait un demi-sourire, et quelques instants plus tard une place se libère à sa gauche. Un gars se dirige dessus. La milf le pousse et me tire à côté d’elle. Nous apprécions le reste du show ensemble, sans trop se parler.

Une heure plus tard HATEBREED embarque. Le band était solide, la musique excellente et la foule déchainée (même celle devant la scène vide où on se trouvait). Dommage que BAD RELIGION n’a pas su maintenir l’ambiance qu’ils ont créée. Tous les visages autour de moi semblaient blasés. Le chanteur avait une tête de « Wtf!? » vu notre flegme. Ce n’était pas une très bonne idée de la part de l’organisation de faire jouer ce groupe après Hatebreed. Ça sonnait vraiment gay.

En regardant l’horaire, j’ai réalisé qu’ALESTORM jouait en même temps que j’étais là à écouter distraitement du punk rock. Je ne trouve aucun mot assez puissant pour illustrer cette déception.

19 heures, l’heure de la salvation! TWISTED SISTERS nous offre une performance incroyable. Dee Snider, du haut de ses 59 ans (comme il le dit ici « We don’t say old, we say original! » http://youtu.be/cJCt5GOqLIc?t=54m59s ), a un talent fou d’animation. Il met le feu à l’audience avec des discours comme ceux-ci : http://youtu.be/zfj-ZN2eFD8 , http://youtu.be/Sa811bM63S4?t=4m . Twisted Sisters mérite aussi le titre du groupe ayant fait dénuder le plus de poitrines. Il y en avait des magnifiques (4) et des… (5)

Enfin, LAMB OF GOD!!! Malheureusement, je ne peux pas vous décrire le show que j’anticipais le plus de toute la fin de semaine car mes souvenirs sont très vagues. Je ne me rappelle de presque rien de ce qui s’est déroulé sur le stage.

Dès que Randy met le pied sur scène, ma liberté de mouvement passe de 5 à 0,3 sur une échelle de 10. La prochaine respiration normale que je pourrai prendre sera 1h30 plus tard. Quand Desolation commence, je ne fais qu’un avec la barrière. Les gens derrière moi, convoitant ma place, se sont alors transformés en vrais fdp. Tous les coups étaient permis pour me faire céder : pincer, coups de genoux, doigts dans les côtes, tirage de cheveux etc. Vous comprendrez pourquoi mon attention était ailleurs que sur le show.

À un moment, j’ai reçu un coup de pied à la tête. J’ai commencé à pleurer (je suis fragile). Je ne sais pas si c’était de joie ou panique. Entre deux chansons, mon regard à croisé celui de Willie Adler et il m’a lancé son pick (6). Comme par magie, j’ai pu profiter du show sans me soucier du reste à partir de ce moment.

C’est la fin et la foule se disperse. Je me rends d’une démarche chancelante jusqu’au téléphone le plus près pour dire à ma mère que je suis en vie (sérieusement). Elle n’entend rien donc je raccroche, SLAYER commençait justement. Je vais en haut de la colline et m’assoit pour observer. Le show a passé comme un coup de vent sous mon regard de zombie. À ce qu’on raconte, c’était excellent.

Après la douche la plus longue de ma vie et une bonne nuit de sommeil, j’avais déjà hâte à l’an prochain.

EN PRIME : http://hpics.li/282b1b4