Sitarane, les débuts

Salut à tous !

*Pour relancer le g/creepypastas de CB, je vous propose une histoire en plusieurs parties (reste à déterminer combien). Ces histoires tournent autour de plusieurs personnages très populaires dans la culture réunionnaise, étant né et ayant grandi sur l’île de la Réunion, j’ai eu le loisir de me renseigner de plus en plus précisément sur cet homme qui n’est autre que Simicoundza Simicourba alias Sitarane.
Les entrées seront ponctuées de faits historiques (dont j’indiquerais les sources) ainsi que de faits relatés par des personnes de mon entourage que j’ai moi-même recueillis (absente de cette entrée pour des raisons évidentes).*

Simicoundza Simicourba est né dans une famille de sorciers du Mozambique. Il arrive à La Réunion en 1889 à l’âge de 20 ans, il a un contrat de travail établi par M. Morange, un grand propriétaire terrien de la ville de Saint-Benoît, à l’est de l’île. Sitarane est un coupeur de canne à sucre, comme la plupart des esclaves affranchis de la fin du XIXe siècle.

Dès les premiers mois, M. Morange ainsi que l’ensemble de ses « employés » constatent l’efficacité déconcertante de Sitarane à se faire obéir par les animaux, un don de famille selon les dires de ce dernier. Il travaille pour M. Morange jusqu’en 1900 et disparaît soudainement de la plantation, rentrant dans la clandestinité.

Les autorités locales perdent ainsi la trace de Sitarane jusqu’en 1905, il réapparaîtra en 1906 à Grand-bois dans le sud de l’île. Sur les terres de « la cafrine », Sitarane fait la rencontre de Pierre Elie Calendrin, plus connu sous le nom de « Saint-Ange ». Saint-Ange est un tisaneur de Grand-bois, une très grande amitié va naître entre les deux hommes, c’est ainsi que Sitarane commence à travailler pour Saint-Ange.
Sitarane est un employé modèle, il aime son travail, bien mieux payé que sur les propriétés de M. Morange, malgré sa situation irrégulière. Il se met en concubinage avec une femme bien plus âgée que lui, déjà mère d’une fille, ayant pour époux Emmanuel Fontaine avec qui Sitarane se lie d’amitié.

Sitarane change peu à peu de comportement, de plus en plus paresseux et de moins en moins impliqué dans son travail, son entourage s’écarte peu à peu de lui constatant une rare violence naissante dans l’esprit de Sitarane. Ne lui reste comme amis que Saint-Ange et Emmanuel, sa rencontre avec Saint-Ange a changé son existence.
Sitarane quitte de nouveau son emploi, et devient gardien chez une certaine Mme Hoareau. Peu après son embauche, Mme Hoareau constate que sa récolte de café, très coûteuse à l’époque, s’amenuisait de jour en jour. Face à ce constat, Sitarane est renvoyé et ne trouvera plus de travail sur l’île à compté de ce jour. Il s’installe à proximité de l’habitation d’Emmanuel et commence à voler.

En 1908, Saint-Ange rassemble Sitarane et Emmanuel, ensemble, ils vont plonger de plus en plus dans l’horreur. De 1908 à 1909 dans le sud de l’île, de Saint-Louis au Tampon, de nombreuses maisons sont cambriolées, les voleurs emportent tout, augmentant le sentiment d’insécurité sur l’île déjà très élevé à l’époque.

La bande de Saint-Ange est particulièrement ingénieuse, inventant de nouvelles méthodes afin de pénétrer dans les maisons sans réveiller les propriétaires endormis. Si les méthodes sont audacieuses, les circonstances des cambriolages le sont aussi, en effet la plupart des maisons (et c’est encore le cas aujourd’hui) sont habitées de petits chiens hargneux, très bruyants à la moindre intrusion. Dans tous les cas de cambriolages répertoriés, les propriétaires n’ont rien entendu, ni la porte fracturée, ni les chiens. Le constat est le même pour l’ensemble des victimes : le lendemain des méfaits, les chiens sont faibles et silencieux plusieurs jours après les cambriolages.

Au mois de décembre 1908, à la rivière Saint-Louis, Pierre-Henri Delcantra est propriétaire d’une boutique très fréquentée. En ce soir de décembre, il monte la garde un ami devant la boutique quand il voit 3 silhouettes s’avancer vers eux. Le trio opère un manège étrange juste à quelques centaines de mètres de Pierre-Henri : il les voit s’agenouiller autour d’une bougie, puis l’un deux semble battre un paquet de cartes et en sort une du paquet qu’il agite au-dessus des flammes, quelques minutes de silence passe puis le petit groupe se lève et fait demi-tour.
8 jours plus tard, la maison de Pierre Henry est mise à sac. Pierre Henry déclare y avoir monté la garde et était réveillé, pourtant rien n’a attiré son attention.
Suite à ce cambriolage retentissant, tout le sud de l’île est victime de cambriolages similaires, tous sous le nez des victimes, sans bruit et sans effusion de sang. C’est dans ce contexte que va se produire le premier meurtre et plonger le sud de l’île dans des drames nappés de mystères.

Voilà pour la partie historique, les prochaines entrées vont plus s’attarder sur le trio Saint-Ange, Emmanuel et Sitarane, je ne vous en dis pas plus.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sitarane
http://iledelareunion97.blogspot.fr/2009/12/sitarane-histoire-ou-legende.html

Sitarane, les débuts
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