Soirée comme toutes les autres, rien de prévu, rien d’envie. J’ai erré sans but dans les rues, incapable de me décider à entrer quelque part, même pour une simple bière.
Je suis passé devant la gare, le soleil disparaissait. Ça m’a rappelé ces retours de week-end, ces dimanches soirs où je rentrais à l’internat, le cœur un peu plus lourd chaque fois.
Aujourd’hui, j’ai un petit logement sans âme, une formation que je poursuis sans conviction, vers un métier qui m’épuise déjà. Mes projets s’effacent au fur et à mesure qu’ils naissent. Et chez moi, personne ne m’attend, mais cette fois, ça me pèse.
Quand je croise mon reflet dans une vitrine, je détourne les yeux. Pas par honte, mais parce que je ne ressens rien. Et quand je lis les débats ici, je me demande comment on fait pour encore croire à quelque chose.
