Appendisectomie.

Presque 27 ans, aucune anesthésie générale, aucun passe sur le billard (Sauf pour jouer avec des boules qui se touchent)... Je touchais du bois et j'avais pas à me plaindre.

Mardi de cette semaine, je commence à avoir mal au ventre. Genre douleur du truc qui passe pas. Serait-ce les nouilles aux œufs avec des légumes de la veille que j'ai remangé ce midi ? Je vais peut être pas les finir du coup...

Du coup après on test la sofrita, encore un peu de légume, du tofu, du citron, un peu d'épice...
Rien ne change, ni plus mal ni moins.
Je n'arrive plus trop à savoir si j'ai faim ou trop mangé avec cette sensation en permanence...
La douleur est plus vive selon la position ou quand je tousse.
C'est chelou.

Je pense à la constipation mais Paul serait content, à ce niveau là tous fonctionnait et je me sentais pas soulager après y être allé...
Pas de brûlure quand j'urinais... Ça commence à sentir mauvais sans mauvais jeu de mot.

Jeudi soir, conne que je suis, entre mes premiers doliprane et spasfon, je m'essais au poulet frit.
Mais même ça ne me fait pas plus mal que ça. C'est definitivement chelou.

Résultat hier, vendredi, je demande à rester en télétravail et quand j'appelle le médipôle, paf, un rdv qui se libéré dans 35 min. Je fonce (enfin pas trop vite non plus ça fait mal cette merde) et j'arrive devant le médecin. Super gentil, comme toujours chez eux, qui après quelques explications de ma part et quelques palpation et relever de la sienne, m'envoie ni une ni deux faire une échographie à côté.
À priori, pas de trace du bébé, mais pour ce qui est des soupçons d'appendicite, c'est confirmé.
J'avais pas eu l'impression d'avoir plus mal d'un côté ou de l'autre jusque là... Mais là avec son scanner d'écho qu'elle m'enfonce en plein dessus et qui me plis en deux de douleur, y'a pas photo, c'est pas un marmo.

Résultat envoie aux urgences, prise en charge à 12h30/13h, prise de sang, palpation, test pcr en prime (lui aussi j'avais réussis à l'esquiver jusque là... Journée de merde), et pose de perfusion. Là aussi une première. Pour dormir, je recommande, ça rajoute un petit côté twister à ta recherche de position.

Comme une conne j'avais mangé une madeleine à 11h avant de partir, ne sachant pas pour combien de temps d'attente j'en aurais mais sachant que la faim chez moi est très violente, je voulais pas me rajouter des douleurs...
Sauf qu'il faut être à jeun... AH, comme dirait notre bon Denis. Opération programmé vers 17h.

Résultat je me retrouve dans ma jolie tenue bleue, dans une salle d'attente sur un brancard qui me laisse aucune position agréable pour ma tête et me defonce le cul au bout d'une heure. Avec une pauvre gamine de l'autre côté du rideau qui avait l'air de douiller sa mère.

16h45 on me fait monter au service chirurgie en me prenant mon téléphone et mon livre. Dans la précipitation j'oublie de prévenir que je ne suis plus joignable. Bon, tant pis, il comprendront...

S'en suit douche et jolie tenue cul à l'air puis on m'emmène au bloc dans mon super lit à roulette. 4 personnes se succèdent pour me poser les mêmes questions. S'assurer que je suis bien moi, que y'a aucun risque, tralalere.
On me fait entrer dans le bloc en lui même puis commence la farandole de préparation jusqu'au masque à oxygène qui est à peine assez grand pour mon nez et mes lèvres.
Résultat on me le presse comme pas possible jusqu'à me boucher le nez même. On me préviens qu'on commence à m'injecter l'anesthésie, j'acquiesce comme je peux et continue à prendre les grandes respirations qu'ils voulaient et.... Je me souviens plus quand je me suis endormie.

Je me réveille à 20h30 en salle de réveil... Plus grogui que je l'ai jamais été.
Faut savoir que ne buvant pas d'alcool je n'ai jamais eu de gueule de bois et que je n'ai que mes réveils difficiles la tête dans le cul pour juger.
J'étais obliger d'utiliser mes doigts pour garder les paupières ouvertes, mes lunettes étant en plus restées en haut, me laissant presque aveugle. Ma tête était lourde comme une pierre.
J'ai mis un moment à sortir de ma torpeur.

Vers 23h on reviens me voir dans ma chambre. Prendre mes constantes et changer le pansement qui dégouline de sang. Pas de jolie infirmière pour ça malheureusement.
Je récupère mes affaires vers 1h mais on me dit que ma conjointe a appelé et qu'elle sait que je vais bien. Je décide de me rendormir.

Nouveau réveil à 5h40 après une nuit agitée mais reposante. A 9h nous sommes à deux check des constantes, le passage du médecin pour qui tous va bien et qui table au plus tard sur une sortie demain matin... Je lui ai fais comprendre que j'espérais plus tôt si on pouvais.
Je suis avec mon petit the et ma compote de pomme et je raconte ma vie sur un site de dégénéré que j'aime bien.

Conclusion et morale ? Aucune putain.

Appendicite de merde qui m'a fait foirer mon grand chelem !