bah si leur système fonctionne, je trouverais dommage de le bouder. Sur le papier ça a l'air d'apporter plus d'avantages que d'inconvénients et puis, c'est juste pour la blague la ref à Matrix ou tu crains pour le goût/texture/autre chose ?
J'imagine que si pour toi on n'arrive pas à faire la différence entre les deux et qu'on dépense moins d'énergie pour le faire c'est que c'est une bonne chose.
Dans ce cas, il n'y a aucun souci a avoir une expérience complétement virtuelle (si on n'arrive pas à faire la différence) et utiliser la capacité de notre corps à générer du courant.
ah d'acc on parle pas de la même chose en fait. Dans l'idée le débat réel/virtuel est intéressant mais relativement simple à "résoudre" si on est incapable de faire la différence c'est que l'un vaut l'autre, tant que l'action ne s'arrête pas. Exemple: un rêve qui paraît réel à tout point de vue et dont on serait incapable de sortir (Morpheus si tu nous lit). Après tout le délire Matrixien est un peu hors sujet dans l'article.
En l'occurrence je parlais de la synthétisation des protéines décrite dans l'article, ce qui a l'air d'être concret. J'étais intéressé par ton avis sur la question puisque tu avais l'air de pas trouver ça folichon. Du coup c'est quoi qui te dérange dans cette solution ?
Le souci que je vois c'est que pour des raisons principalement économiques maquillées sous couvert de la lutte pour l'environnement (on veut continuer de nourrir autant voir plus de gens), on propose de nous éloigner encore plus de l'environnement pour lequel on a été autrefois sélectionnés et qui a forgé notre nature humaine. On peut déjà sentir que si ce genre de 'solution' est passée en production à grande échelle, ce sont les plus pauvres qui vont devoir l'avaler vu les taxes carbones qui frapperont la nourriture classique.
A un moment, sans aucune raison, les gens perdent sens à ce qu'ils font et sont mais heureusement nous sommes redoutablement efficaces pour concevoir de nouveaux antidépresseurs.
j'ai du mal avec ce concept "d'environnement pour lequel on a été sélectionné" : cet environnement tend à disparaitre et si on devait mixer socio, histoire, ethno et anthropo (ce qui est déjà casse gueule) on pourrait arguer que jamais nos civilisations dominantes n'ont cherchés à vivre dans le respect de ce fameux environnement.
Je comprends l'attachement psychologique et la peur du changement, je ne les partage pas en revanche.
Mais j'apprécie d'en discuter, c'est une dimension que je n'avais pas du tout pris en compte.
Il y a clairement la part physique qui a évolué : on passe en moyenne de bouger 8 heures par jour à rester assis 8h par jour à la place qui donne différent troubles dont les plus visibles sont ceux du dos.
Pour la part mentale, on peut voir que la constitution de groupe plus grands demandes des rôles plus spécifiques avec des tâches toujours plus éloignées de l'assouvissement de besoins primaires (= la perte de sens). On a aussi dans ces sociétés actuelles qui cherchent l'efficacité un lien social minimal, incomparable avec ce que pouvait connaître un petit groupe humain qui était formé pour survire. On est soumis quotidiennement à une pression sociale de gens qui sont de parfaits inconnus, avec qui on ne partage aucune intimité, et désormais aucune culture ni croyance ou valeurs, juste pour des raisons économiques et de productivité, comment ne pas sentir un déphasage entre notre part sociale innée et notre environnement actuel ?
La nourriture synthétique est juste une énième discordance en plus dans cette direction. On passe de cueillir ou chasser pour se nourrir, à faire une tâche spécifique pour avoir en échange de la nourriture en moyenne de plus en plus transformée, nous faisant perdre toujours plus pied.