La mort d'Attila le Hun

Si Attila a fait trembler l’Europe par ses conquêtes militaires et les traitements infligés aux territoires provisoirement vaincus, sa mort demeure toutefois bien moins glorieuse.

Le début de l’année 453 aurait pourtant dû être un moment de fête et l’occasion de célébrer la nouvelle union d’Attila avec Ilpidico, une germaine de moins de vingt ans. Bon, l’événement n’est pas si exceptionnel puisqu’elle vient s’ajouter un nombre de femmes déjà quasiment incalculables… Mais tout de même !

En ces temps rudes, on ne refuse jamais l’appel des plaisir charnels et gustatifs et les bougres s’en donnent à cœur joie. Les ténèbres de la nuit finissent par assoupir tout ce beau monde et on laisse tranquillement le chef profiter de sa nuit de noce, enfin de ce qu’il en reste.

Le réveil est plus que difficile, et pas seulement à cause de l’alcool…

Attila est retrouvé mort dans sa chambre, étouffé par un saignement de nez important, qui n’a cependant pas empêché Ilpidico de s’allonger autour de la dépouille du chef illustre. Dernière tendresse entre deux amants ou morsure d’une vipère ?

Le débat fait encore rage aujourd’hui parmi les historiens, mais faute de preuves, on ne tient pas responsable la jeune femme de sa mort.

Autre fait intéressant, sa dépouille est enterrée furtivement dans un triple cercueil d'or, d'argent et de fer. Pour éviter qu’on divulgue la position de la tombe, les esclaves sont égorgés et emportent le secret dans les limbes. Le tombeau n’a toujours pas été retrouvé.

Bien évidemment, sa disparition entraîne un véritable séisme parmi ses troupes et précipite ses fils dans les affres de la succession. L’empire Hun ne sera plus jamais aussi craint et disparait deux années plus tard.