L'armée française se lance dans l'e-sport

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Atmoz
Atmoz
2 ans

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Et donc, si quelqu'un a un p'tit screen qui traine...

Ocrocrocr
Ocrocrocr
2 ans

@Atmoz: effectivement je comptais mettre les screens de l'article mais y'en a pas mal (c'est relativement long) je balance tout à midi pour faire un truc propre

anonyme
anonyme
2 ans

@Ocrocrocr: Le screen d'un article payant c'est pas légal. Après bon, si il est hébergé ailleurs et que tu donnes juste le lien...

Ocrocrocr
Ocrocrocr
2 ans

@Sebordel: bon, chuis encore trop une merde pour pouvoir lâcher des liens/images en commentaire, mais ça doit passer en MP, si jamais ça te tente (ou d'autres)

achtung
achtung
2 ans

@Ocrocrocr: i.imgur.com/k1DNOEK.jpg

Delixi
Delixi
2 ans

Version texte pour ceux qui veulent :

E-sport : avec le projet LNX, l’armée française se lance dans les jeux vidéo

Aurélien Defer
Les militaires tricolores ont l’intention de se doter d’une équipe de cyberathlètes, assortie d’une chaîne Twitch. Pour la ministre des armées, Florence Parly, l’idée est de faire profiter l’armée du « potentiel d’attractivité » de l’e-sport.

« Une armée qui innove, c’est une armée qui ne dépose jamais les armes. » C’est avec ces mots que la ministre des armées, Florence Parly, a conclu le dernier Forum innovation défense (FID), en novembre 2021. Etaient conviés à cet événement annuel, lancé peu après la création de l’Agence de l’innovation de défense (AID) en 2018, nombre d’industriels de l’armement, acteurs publics et investisseurs intéressés par l’avenir de l’institution militaire. Cette année, on pouvait y croiser des chiens robots, des échantillons de peau pour grands brûlés, des alarmes capables de repérer des microdrones…, mais aussi, et c’est une première, du jeu vidéo compétitif.

« Je suis très fière de vous annoncer le lancement du projet d’e-sport LNX », poursuivait la ministre. L’e-sport, autrement dit la pratique compétitive et organisée de certains jeux vidéo, est en effet au cœur d’une initiative supervisée par l’institution militaire et menée par trois acteurs distincts : l’AID, Les Jeunes IHEDN (association de jeunes en lien par la formation avec l’Institut des hautes études de défense nationale) et le club d’e-sport montpelliérain MTP Esport. « Demain, piloter un char de combat comme le Griffon, ce ne sera pas si différent que de s’orienter dans un jeu vidéo à l’aide d’un joystick », s’enthousiasmait encore Florence Parly, voyant en l’e-sport « un potentiel d’attractivité et de rayonnement considérable ».

Pour l’heure, l’initiative, censée mêler recherche, compétitivité et communication, est toujours « en phase de structuration » et devrait se concrétiser dans les prochains mois, explique Emmanuel Chiva, directeur de l’AID et qui sera l’un des chefs d’orchestre de LNX. « Nous commençons notamment à discuter avec l’Institut de recherche biomédicale des armées pour voir dans quelle mesure nous pouvons dériver les nouveaux modes d’entraînement cognitif des cyberathlètes, pour les pilotes de combat ou les opérateurs de drones, par exemple. » L’armée dit s’intéresser ainsi, entre autres, à la capacité des joueurs professionnels à se repérer dans des espaces virtuels et à la cohésion d’équipe que demandent certains jeux.

« Pas forcément des jeux militaires »

Au-delà des travaux de recherche sur ce que le jeu vidéo pourrait apporter aux forces armées, l’AID souhaite également lancer une chaîne sur Twitch, la plate-forme de streaming détenue par Amazon, et constituer une équipe de cyberathlètes capable de s’illustrer sur différentes licences, « pas forcément des jeux militaires » comme Counter Strike ou Call of Duty. C’est d’ailleurs Rocket League, titre au succès e-sportif remarquable, qui est pour l’instant au cœur des discussions. Le directeur de l’AID espère aussi, d’ici à 2024, créer un tournoi de jeux vidéo baptisé « Eurodefense Battle » au cours duquel l’équipe de joueurs et militaires français affronterait d’autres nations européennes.

Car la France est loin d’être la première à tenter d’associer armée et e-sport. En Corée du Sud, où le service militaire est obligatoire, une équipe issue de l’armée de l’air a participé à des compétitions sur le jeu vidéo Starcraft entre 2006 et 2012, et l’état-major a organisé en 2017 un tournoi interne d’Overwatch, diffusé en direct sur Twitch. Même fonctionnement au Royaume-Uni, où la British Army Esports a orchestré, en janvier, un tournoi également retransmis sur Internet en faisant s’affronter différents corps de l’armée sur le jeu de course F1 2021.

Mais l’exemple le plus parlant reste celui des Etats-Unis. En novembre 2018, alors que l’US Army entrait dans sa première année de disette en matière de recrutement après treize ans d’insouciance, l’état-major étatsunien a fondé et financé ce qu’il a appelé l’« US Army Esports ». Sur Twitch, des joueurs et streameurs participent à des tournois sous la bannière de l’armée américaine et diffusent leurs parties en direct. Mais le programme a été très mal reçu par les communautés de joueurs outre-Atlantique, qui ont dénoncé l’opportunisme avec lequel l’armée renvoyait depuis sa chaîne Twitch vers un site officiel de recrutement militaire. Certains des détracteurs les plus investis se sont aussi empressés d’inonder les canaux officiels de l’équipe de questions sur les crimes de guerre perpétrés par l’armée américaine.

Un « outil de recrutement »

La nouvelle équipe française a-t-elle aussi pour objet de susciter des vocations ? « L’armée cherche constamment à recruter des jeunes et veut utiliser l’e-sport comme levier d’adhésion et outil de recrutement », juge Nicolas Besombes, sociologue du sport et fondateur de l’Association pour la recherche et les études francophones sur l’e-sport. Et de poursuivre : « C’est évident qu’en se positionnant sur l’e-sport, ils vont rajeunir leur image, celle d’une armée qui vit avec son temps et comprend les enjeux numériques et les pratiques des nouvelles générations. Et cela peut fonctionner. (…) Dans le milieu du jeu vidéo, les liens avec l’armée sont récurrents depuis les années 1980. » C’est à cette époque qu’avait notamment été lancé le simulateur de tank Battlezone et dont le Pentagone avait demandé sa propre version, The Bradley Trainer, consacrée à l’entraînement des militaires américains.

Dorian Petey, coordinateur du projet LNX et ex-président des Jeunes IHEDN, se défend de tout prosélytisme et assure que « le but n’est pas du tout d’embrigader les jeunes » et que « LNX n’est pas une commande politique ». Née il y a un an d’une discussion entre Emmanuel Chiva et lui, l’idée aurait été remontée ensuite à la ministre Florence Parly par le biais de son directeur de cabinet. LNX évolue d’ailleurs sous le statut d’association loi 1901, insiste son créateur, comme s’il fallait à tout prix conserver, entre le ministère des armées et cette ambition e-sportive, une certaine distance. Cette dernière est toutefois relative puisque LNX sera financé, en fonction de ses besoins, à la fois par le ministère des armées et des sponsors.

Reste que le contexte dans lequel s’inscrit le projet LNX aujourd’hui n’est pas anodin. Si les objectifs de recrutement des forces françaises sont régulièrement atteints, le ministère souhaite tout de même « maintenir ce niveau jusqu’en 2025, ce qui est un vrai défi », faisait savoir, en 2021, le général Rémi Seigle, de la direction des ressources humaines de l’armée de terre. LNX voit ainsi le jour en parallèle d’une intense campagne de communication à destination des jeunes, matérialisée par la récente refonte du site Sengager.fr, l’embauche d’« ambassadeurs du recrutement » et le lancement, il y a un peu plus d’un an, de courts spots publicitaires diffusés en ligne.

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