La Dermatologie semble vous avoir plu alors continuons dans le festival des horreurs.
Une matinée comme les autres, mon interne, mes co-externes et moi nous préparons à rendre visite à tous les patients du service. En retard le 2ème année nous rejoint, il a cette fois-ci pris soin de ne pas sortir la veille, de bien dormir, et de petit-déjeuner.
1ère chambre : La patiente nous raconte son histoire, il y a un mois dans les vestiaires d'une salle de sport elle remarque un bouton rouge inhabituel sur sa poitrine. Dès le lendemain le bouton a triplé de volume, s'est infecté et commence à creuser la peau. Plus les jours passent, plus le trou gagne en profondeur. Aujourd'hui ? La plaie béante est aussi large et profonde que l'espace qu'occupe le générateur d'Iron Man sur son torse...
La suite en commentaires.
2ème chambre : L'occupante de la pièce me fait froid dans le dos, c'est une sexagénaire obèse aux longs cheveux gras collés sur le visage. Sa voix aiguë me fait penser à celle d'une petite fille, la lueur de ses yeux exprime la folie douce et l'odeur de la chambre me fait gentiment comprendre qu'il se passe quelque chose sous les draps. Et en effet, la malade a de larges lambeaux de peau qui se décolle sur l'ensemble du corps, laissant à découvert la chair sanguinolente.
Durant l'intégralité de l'entretien, la dame nous regarde droit dans les yeux en arrachant consciencieusement son revêtement cutané. Franchement j'ai hâte d'évacuer les lieux.
Alors que nous sortons, nous croisons un homme dans le couloir qui nous salue poliment, avant de se rendre aux toilettes. Mon interne marque un temps d'arrêt, elle le connait, c'est un ancien patient du service avec un lourd dossier psy. Elle prévient la cadre de santé qui tape à la porte des sanitaires, pour connaître la raison de la présence de l'individu. Pas de réponse. Elle insiste et le menace d'aller chercher un passe pour pouvoir entrer. Aucun bruit. De longues minutes passent, la tension monte, je me prépare à tout, et alors que nous étions sur le point d'appeler la sécurité l'homme finit par sortir. Il est reçu dans le bureau de la cadre, duquel il sort au bout de 5 minutes avant de s'éloigner comme il est arrivé.
La cadre parlons en justement, elle a les yeux écarquillés et nous explique la situation : Le Tom Cruise des WC (un cookie pour celui qui a la référence) s'est enfermé pour attirer l'attention d'un médecin du service avec qui il veut se marier. Ne l'entendant pas arriver, il a envisagé la possibilité de se suicider avec du papier toilette...
La suite de la visite est classique, l'interne prend le temps de nous parler des naevus (grains de beauté) et nous propose d'en décrire un sur la jambe d'un patient. Pour cela nous devons aller chercher le dermoscope, sorte de loupe géante éclairée ultra perfectionnée.
Il y en avait 4 initialement, répartis dans les étages et aux consultations, puis 3, 2, et enfin 1. Jusqu'à aujourd'hui en tout cas vu qu'il est introuvable. La raison ? L'appareil coute 1000 euros. Je pense que vous voyez où je veux en venir.
Putain l'histoire du bouton fait flipper... C'est possible d'avoir une petite explication médicale à ça?
En tout cas, c'est bien un service dans lequel je détesterai bosser...
Par contre, c'est moi qui délire où cette péripétue a vraiment été écrite à la va-vite (voire baclée) par rapport aux précédentes?
Pas d'explication, les médecins ne savaient pas ce qu'elle avait.
Arf tu trouves ? Dis m'en plus ? J'ai été aussi consciencieux que d'habitude pourtant.
Rassurant... part vérifier que je n'ai pas le moindre petit bouton
Alors, je sais pas c'est une impression générale mais je trouve que tu rentres moins dans les détails que d'habitude, et que ca reste dans la description sans les commentaires de ton "ressenti"...
Enfin t'inquiète hein c'est peut etre moi qui devient trop exigente, ca ne m'empeche pas de toujours beaucoup apprécier cette série de box!
C'est vrai que là je fais surtout de la description de ce que je vois et non de ce que je "ressens". Les prochaines seront dans un autre ton ;)
la bactérie mangeuse de chaire, le roi heenok en a parlé
Sinon sont bouton, c'est pas une bactérie qui nécrose la peau et creuse, j'en avait entendu parlé de ce truc une fois. fasciite necrosante ? ce truc là ?
J'ai pas compris pour la 2eme patiente, vu que ça se passe sous les draps, tu l'as baisée ?
Quel est le terme utilisé lorsqu'un patient ne veut pas voir la gravité de sa blessure, ou lorsqu'une personne qui, par exemple a deja perdu des orteils, continue a ne pas consulter et se retrouve une nouvelle fois amputée ? par rapport a la chambre 1
Je galérais à expliquer alors j'ai trouvé un bon exemple sur internet :
"Quelqu'un qui est en déni refuse d'accepter un déficit, quelqu'un qui a une anosognosie n'est pas capable de le prendre en compte. Ainsi, quelqu'un incapable de marcher pourrait dire "je vais bientôt remarcher" s'il fait du déni. S'il est anosognosique il ne dira jamais ça, mais il pourrait tomber en essayant de se lever... "
C'est un très bon exemple, je le garde dans un coin si jamais j'ai besoin de refaire la différence
Bah si t'as pas baisé l'infirmière je te traite de puceau ( c'est un bon chiffre pour ça )