Rupture conventionnelle ?
Hop les chouals.
Pour la faire courte, je suis en poste dans une société dont quelques employés ont une fâcheuse tendance à me donner des envies de meurtre prémédité impliquant au choix une pioche, de l'acide ou une pelleteuse de 22 tonnes.
Cet agacement perpétuel, couplé à une façon de bosser axé uniquement sur l'urgence pour avant hier, suffit à ce que parfois je me lourde sur des détails (infimes objectivement par rapport au projet global), ce qui a pour conséquence directe de tendre un peu plus à chaque fois les relations conflictuelles déjà en place, ces erreurs étant évidement théâtralisées et surévaluées à coup de drama. (en gros je fais perdre 100€ mais le sketch donne l'impression que je suis responsable du crack boursier de 1921)
Je suis du genre à pas m'agacer pour rien et surtout conscient que certains sont indéboulonnables de leur situation au sein de la boîte, d'autant qu'ils sont passés maîtres dans l'art de rejeter toute faute en allant voir le boss discrètement le soir une fois la plupart du personnel parti.
D'ailleurs il n'est pas rare qu'ils fassent passer leur propres erreurs sur mon compte en passant, parce que bien sûr ils sont irréprochables.
Pot de fer contre pot de terre quoi.
Sauf que là je sens ma patience arrivée au bout.
Question simple: Si jamais j'en viens à la rupture conventionnelle, par demande du boss ou par nécessité de ma part (avant de tabasser salement l'un des mange-morts de cette entreprise), sur quoi je peux me baser pour définir une compensation financière réaliste ? (10 ans d'ancienneté quand même)
Subsidiaire: Est ce que ça se tente de partir comme un bon connard en lançant une procédure de harcèlement moral, sachant que j'ai placé quelques billes à la médecine du travail depuis quelques années en évoquant une pression quotidienne.
Ou sinon comment procéder ?
TL;DR: Rupture conventionnelle pour me casser d'une boîte dont l'ambiance est apocalyptique, ça chiffre à combien ?
PS: Victime ou pas, ce n'est pas le sujet, j'ai besoin d'un salaire pour nourrir mes mômes, et j'essaye de rester rationnel et laisser l'impulsivité de côté, je sais que sur ce terrain j'aurai tout faux.
Je suis en plein dedans, le calcul est simple : 1/5 de ton mensuel brut par année + 1/15 au delà de 10 ans.
Que dalle en somme. Et si tu es à l'origine de la demande et pas eux, ils n'ont a priori aucune raison de te donner plus, voire de te dire oui.
Ouais en effet ça va pas chier loin. Pour ce qui est de la demande, si elle est refusée je m'en formaliserai pas, je ne démissionnerai pas mais je me casserai beaucoup moins le cul qu'aujourd'hui tout en restant dans la limite de mes fonctions, et pas un écart.
Démission tu pars sans rien, abandon de poste t'as droit au chômage. Perso mon choix sera vite fait.
Sûr de chez sûr, un proche a fait ça récemment. Je te laisse faire une recherche sur Google avec abandon de poste et chômage, tu trouveras tout seul.
L'idée c'est que si tu abandonnes ton poste tu finis par être licencié pour faute grave, et Pôle Emploi ne fait pas la distinction entre les différents motifs de licenciement. Pour eux tu es licencié, point, donc tu as droit au chômage. Par contre ton employeur peut mettre jusqu'à 2 ou 3 mois pour te virer, et pendant ce temps-là tu n'as droit ni au chômage ni à ton salaire puisque tu ne viens plus.
+ une réforme de la démission est prévue pour l'été 2018. Tu pourras démissionner en ayant le droit au chômage, une fois tous les cinq ans. Si tu peux prendre ton mal en patience c'est la meilleure option, mais ce ne sera pas avant au moins un an.
Merci pour vos recoupements, j'ai lu en effet qu'il fallait s’asseoir sur le salaire (logique). Ce qui est le plus emmerdant c'est cette histoire de faute grave, même si pole emploi s'en tape, ça peut me suivre si je reste dans le même secteur. Et d'après ce que j'ai lu, l'employeur peut aussi exiger des dédommagements sur le manque à gagner que ça aurait pu occasionner à l'entreprise.
Et clairement si le mien est au jus de cette clause à la con, j'peux me mettre dans un beau merdier vu le chiffre d'affaire que je brasse.
C'est pas ce que j'en ai lu, ou alors j'ai mal compris la tournure, mais ça semblait chiffrer le manque à gagner de l'entreprise.
J'ai fouillé un peu ce matin et à priori c'était pas une info fiable...
Dixit un avocat spécialisé dans le droit du travail:
Il est possible que le salarié ait à dédommager son employeur du fait de son absence. Il en est ainsi de l’abandon de poste au cours du préavis. Dans ce cas, le salarié pourrait se voir condamner par le juge prud’homal à verser une indemnité de préavis correspondant au salaire de la période non travaillée, et ce quel que soit le préjudice réel de l’employeur.
Un pti simulateur:
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/R32720
Pour la procédure de harcèlement moral, tu risque de t'épuiser et de t'embourber pour rien...
Vache c'est encore moins avec le simulateur qu'avec le calcul de Sebordel.
M'épuiser je sais pas, je suis une bonne bourrique quand il s'agit de faire chier le monde. Mais m'embourber ça me paraît probable ouais, je connais pas du tout la procédure.
C'est très spécifique comme accusation... Qques infos: https://prudhommes.ooreka.fr/comprendre/harcelement-moral-prudhommes
Bon bein déjà y a un des boulets qui est délégué du personnel, tué d'avance la tentative de plainte.
Merci pour le lien en tout cas, je garde ça sous le coude.
je ne fais que donner mon avis :
- dans la rupture conventionnelle il y a une méthode de calcul comme les autres te l'ont déjà dit. tu peux néanmoins négocier cette prime à la hausse (le calcul étant un minimum légal). selon la situation ça peut être facile de trouver de quoi l'argumenter. à savoir que la prime sera prise en compte dans le calcul du début de ton indemnisation chômage.
- démission avec chômage c'est possible uniquement si tu suis un conjoint ou une conjointe. à voir la loi de Macron l'année prochaine.
- ensuite abandon de poste ou faute je le déconseille fortement car avec le coût du travail et la peur de se planter les entreprises appellent de plus en plus les entreprises précédentes pour se rassurer sur le candidat
je suis passé par la récemment si tu as de questions !
Pour la prime j'ai bien conscience de pouvoir négocier uniquement si la rupture vient du boss et pas de moi. C'est à calculer.
La démission j'peux pas pour le moment, trop casse gueule dans l'immédiat.
Et je suis un peu du même avis que toi sur l'abandon, y a l'air d'y avoir une procédure bien rôdée pour les employeurs pour pas se faire carotter dans ce genre de cas.
franchement partir en mauvais termes d'une boite c'est toujours la baise. tu sais pas quand ça va tomber ni comment mais ça tombe toujours...
edit : et pour la prime c'est mieux si c'est eux qui propose la rupture effectivement. tu peux les manipuler.
Je ne m'y connais pas beaucoup, mais n'est-il pas préférable que tu te fasses licencier (faute[s] simple[s] ou faute grave) ?
La faute c'est pas un soucis j'peux toujours encaisser, mais la faute grave est plus problématique parce que je suis dans un milieu ou tout le monde connait tout le monde et j'voudrais pas me trouver griller dans les 300 bornes à la ronde.
Ça recrute dans ta branche ?
Si oui cherche une autre entreprise, et quand ta signer chez l'autre tu te casse.
J'ai envie de changer de voie complètement, si je change, j'ai 9 chances sur 10 de perdre les avantages durement acquis pour peu d'amélioration réelle au vu du marché.
Commentaire supprimé.
Je confirme, la démission c'est nada. Donc si ça se passe pas bien dans la boîte suivante et que tu fais pas la période d'essai, j'me demande si t'es pas toujours considéré comme démissionnaire.
Go voir un syndicat, si tu tombes sur une bonne personne elle pourra t'aider même si t'es pas adhérent.
Le moyen le plus rapide de contacter un syndicat est de s’asseoir sur un des bancs attenants à la place de la Bastille et d'harpaguer à la première manif venue.
Je vais me passer des syndicats, j'ai pas une sympathie très développée pour ces gens là, j'vais éviter leur prosélytisme.
Je pense que ta meilleure option serait à ce moment là de jouer sur le harcèlement institutionnel (ou managérial) c'est à dire une désorganisation soit délibérée soit due à une négligence fautive de l'employeur, qui amène une surcharge de travail. Mais pour pouvoir la caracteriser, encore faut-il que tu ramènes des éléments de preuve suffisamment importants (traces écrites surtout). Mais dans ce cas je pense que ça se jouerait plus aux PH qu'en rupture conventionnelle, tout dépend de la relation que tu entretiens avec ta hiérarchie.
Cf. Article L122-49 alinéa 1er du code du travail pour ta situation qui m'a l'air de correspondre.
Intéressant ça, je vais me pencher dessus. Mais sachant que c'est une petite boîte, la hiérachie dans son ensemble est fautive sur un tas de sujet, donc niveau preuve, je peux compter que sur moi même et faire front tout seul.
dans ce cas tu as tout intérêt à la jouer fine et rassembler petit à petit des éléments !
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