Le Gypaète barbu
Espèce protégée, classée « En danger », le Gypaète barbu est le rapace le plus rare d’Europe. En France, il est présent dans les Pyrénées, en Corse.
Le Gypaète barbu est le plus grand rapace d’Europe. Il est facilement reconnaissable à l’âge adulte grâce à la couleur rouille orangé de son plumage ventral. Ses plumes noires qui encadrent son bec puissant et recourbé, se prolongent pour lui donner l’air de porter une sorte de barbiche. Le reste de son plumage est blanc crème, parfois teinté de roux au niveau de son cou et de sa gorge. Ses épaules et ses ailes sont formées d’un plumage ardoisé. Chacune de ses plumes est ornée d’une raie blanche. Ses yeux sont colorés de trois cercles, un noir, un jaune, et un rouge, ce qui lui donne un air assez menaçant. Il peut peser jusqu’à 7 kg. Son envergure peut atteindre les 3 m. Il se distingue par la forme de sa queue en losange.
Le Gypaète barbu est principalement ostéophage. Il se nourrit d’os ce qui lui doit son surnom de "casseur d’os". En effet, sa nourriture est composée à 80% d’os, de pattes, de tendons et de ligaments d’isards, de brebis et autres animaux qu’il ingère grâce à un gosier élastique. La technique de cassage des os est très particulière. Il utilise des pierriers au-dessus desquels il laisse tomber l’os qu’il a transporté dans ses serres. Puis, il ramasse l'os. Il recommence autant de fois que nécessaire, parfois jusqu’à vingt fois de suite.
De loin mon oiseau préféré !
Quelques petites anecdotes complémentaires :
Dans les climats méditerranéens, on a aussi recensé des cas de prédations de tortues, au cours desquels les gypaètes lâchent leurs proies pour briser la carapace sur les rochers.
La légende raconte que cela aurait causé la mort du poète grec Eschyle, dont le crâne chauve aurait été pris par un roc par un de ces rapaces.
Autrement, jusqu'à la fin du XIXe siècle, le gypaète était vu comme un animal démoniaque (son régime à base d'os, la barbiche et les yeux cerclés de rouge, signe du diable et inhabituel sur un oiseau, et les bains de boue ferrugineuse, pris pour des bains de sang), ce qui a failli causer son extinction en Europe.
A l'inverse, au Tibet, ce serait un animal sacré, qui garderait la lumière captive dans son nid le soir, pour la relâcher au matin.
Il est aussi présent depuis quelques années dans les Alpes (j'en ai vu en Savoie et Isère). Pas plus tard que début juillet dans le Beaufortain d'ailleurs. Tellement beau et impressionnant quand il lâche les restes sur les pierriers.
tin a chaque fois que je roule de nuit en corse et que je vois un oiseau sur la route j'ai peur de les ecraser, un soir j'ai attendu 25 min qu'il se barre de peur de lui faire du mal en klaxonnant et qu'il ait une crise cardiaque
@boulbi: c'est comme les hibous petit duc, ca s'affole vite pour rien et si il me chie dans la caisse je le vis mal
C'est l'histoire d'un blédard à qui ont demande s'il est islamiste et qui répond : "Gypaète barbu". Jean Blaguin, humoriste en vacances.
Quand je bossais en suisse les hivers, y'avait un couple de Gypaète qui nichait pas loin. J'avais la chance de pouvoir les observer presque chaque jours. C'est impressionnant, ces truc sont tellement grand qu'ils ne battent presque jamais des ailes. Et des fois tu vois un randonneur en ski juste en dessous et c'est la que tu te rend compte que ces oiseaux font deux fois la taille d'un homme. C'est impressionnant.
Très bonne box :)
Mais je crois que ce n'est pas le rapace le plus rare d'Europe. L'aigle de Bonelli doit avoir la première place
@Japhet: https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=rapace+le+plus+rare+d%27europe
J'aurais tendance à dire que si, bizarrement
@UnderTrigger: pour bosser un peu sur le Bonelli, je sais que les couples en France oscille entre 25 et 35 depuis des années et leur implantation est très dure car il est méditerranéen et que sa survie est incompatible avec le tourisme de masse.
Pour le Gypa, je ne connaissais pas sa situation mais en cherchant un peu, je tombe sur le double des effectifs (environ 50) du Bonelli. De plus, sa dynamique est meilleure car la déprise agricole (contre balançée certes par l'évolution des méthodes de transhumances) lui est plutôt favorable.
Pour le bonelli : http://www.aigledebonelli.fr/?q=node/116
Pour le gypa : http://rapaces.lpo.fr/gypaete-barbu/presentation
Mais clairement les deux sont dans la merde sans leur mise sous perfusion européenne puisque rien ne bouge ou presque pour une conservaiton durable de leurs habitats, de leur tranquilité et de leur ressources alimentaires.
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