Le sanctuaire de Septeuil

En 1984, des travaux de déviation de la D983 mettent au jour des ruines aux abords de Septeuil. Une équipe d’archéologues est alors immédiatement dépêchée sur place afin d’effectuer une fouille de sauvetage. Elle y déterre un sanctuaire de source Gallo-Romain (1) dont l’origine remonte à la fin du Ier siècle après JC. A cette fouille initiale succèdera une fouille programmée en 1985 puis une fouille subaquatique en 1988 (en raison de la résurgence de la nappe phréatique (photo de la box/2)). Les ruines appartiendraient à un plus grand complexe cultuel dont des soubassements furent aperçus à quelques mètres du sanctuaire lors des fouilles mais non explorés. Le site pourrait aussi inclure des bassins étagés au sud-est ainsi qu’un théâtre au sud-ouest (suppositions des archéologues basées sur la topographie).

En ce temple dédié au culte de l’eau, se rejoignaient l’eau canalisé d’une colline voisine, (s’écoulant par la statue d’une nymphe (3)), les eaux de la Vaucouleurs le traversant par une rigole et les eaux de la source remontant dans le bassin central de marbre blanc. (4). Les siècles passèrent, et le culte tomba en désuétude… Il semblerait que le bâtiment fut abandonné. Avant qu’une nouvelle aube ne se lève à l’Est ! Un nouveau Dieu ramené du lointain Orient, un dieu du ciel, une divinité solaire : Mithra. Né de la roche, il se serait sculpté seul et serait à l’origine de toute chose. Suivant les routes, ramenés dans le paquetage des légionnaires, ce culte à mystères se répandit dans l’Empire Romain et s’installa à Septeuil, aménageant le sanctuaire (5). Une statue de Mithra égorgeant un taureau, fertilisant de par son sang la terre et donnant ainsi naissance à la Vie, y fut découverte. (6)

Le Mithraïsme ne survécu pas longtemps à Septeuil… Le dieu de pierre vit son culte s’éroder face au Christianisme et le lieu fut abandonné une seconde fois, recouvert par le temps et la terre avant de finir sous la Vaucouleurs. Toutefois l’exhumation des ruines en 1984 provoqua un étrange phénomène… Sur la colline avoisinante, surplombant l’ancien temple du Dieu Pétrogène, un visage d’un mètre cinquante surgit de la roche, comme venu d’un temps ancien. (7) Il s’agit en réalité d’une œuvre anonyme demandé par le maitre d’œuvre en charge de la construction la D983, réalisé par des artistes locaux. .

A la fin des fouilles, afin que les ruines soient préservées, elles furent remblayées et une réplique fut construite à côté. (8)

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