Bon c'est une bonne nouvelle qu'il y ait enquête.
Maintenant on fait la même chose pour les dirigeants occidentaux ?
il s'en tartine l'onion de toute façon des lois internationales suivant comment ça l'arrange ou pas.
Ca reste très théorique cependant... par exemple, la cour pénale internationale ne peut juger que des individus physiquement sur place.
Très peu de chance donc que quelqu'un puisse arrêter ou aller chercher Poutine en Russie.
Doit y avoir des tas d'autres choses qui "bloquent" (d'ailleurs, il me semble, mais je dis peut être du caca là, que la Russie ne reconnait pas la CPI) mais les termes sont dits !
Ca aura surtout de l'importance pour le peuple Ukrainien je suppose. Et peut être sur certaines actions menées par les étrangers en faveur de l'Ukraine dans le futur...
est-ce que ça pourrait pas gêner ses déplacements à l'international tant que ce mandat d'arrêt est effectif ? Surtout s'il venait à perdre son statut de président (même si ça signifierait plutôt sa mort)
Gêner ses déplacement certainement... mais après tout, est-ce qu'il aurait encore envie de se déplacer. Il me semble qu'il ne l'a plus fait depuis son opération militaire spéciale, et certains chefs d'états dans ses alliés (ou pas totalement contre lui) se sont déplacés vers la Russie.
ah merci c'est grave intéressant ! C'est drôle de voir les US sur cette carte, j'imagine que c'est uniquement du point de vue de ce mandat d'arrêt
Exactement. Les USA ont signé le statut, mais ne l'ont pas ratifié. Ils dénient tout simplement le droit de la CPI à juger des Américains, surtout des militaires.
Il est d'ailleurs amusant de voir qu'en 2020, sous l'administration Trump, les USA ont imposé des sanctions financières et une interdiction de territoire à Fatou Bensouda* (procureure de la cour) et *Phakiso Mochochoko* un de ses bras droit, sous prétexte que le CPI (*à la demande de Fatou B.) voulait mener une enquête contre les USA pour crimes de guerre en Afghanistan. En effet la cour pénale internationale devait enquêter sur des accusations d’exactions et de torture qui visent à la fois les talibans, les forces afghanes et les militaires américains. (fun fact: les USA ne reconnaissent pas non plus la compétence de la CPI en ce qui concerne Israël...)
Bref... Quand la Russie nous dit "balek de ce mandat d'arrêt", bah y a rien de provocateur ou d'idiot là dedans.
Comme je l'ai dit, ça n'aura (ça a déjà même !) qu'une valeur très symbolique. Surtout pour l'UKR.
La Russie a bien signé le Statut de Rome (qui a donné naissance à la CPI), mais tout comme les USA, signataires aussi (ou Israël par exemple), ils ne l'ont jamais ratifié. Ils ne reconnaissent pas la compétence de cette cour et ne lui accordent donc aucune valeur juridique.
(la Russie avait d'ailleurs déjà annoncé en 2016 qu'elle retirait sa signature du Statut... geste purement symbolique car elle ne l'a jamais ratifié de toute façon !)
De son côté, Kyiv n'est pas signataire non plus, mais par contre, reconnait la compétence de la cour pénale internationale et lui a permis d'enquêter sur les crimes de guerre commis par la Russie.
En outre, la CPI ne bénéficie pas de ses propres forces de l'ordre, et dépend donc des forces de l'ordre des pays dans lesquels des individus sont recherchés pour les "livrer" à la Haye...
Bref, tout ça est très symbolique, mais j'avais lu (désolé, plus trouvé ma source) que dans l'histoire, ce genre de geste avait beaucoup d'importance pour un pays, sa reconstruction, la reconstruction de son peuple, ...
https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-ukraine-icc-judges-issue-arrest-warrants-against-vladimir-vladimirovich-putin-and
(Communiqué de presse de la CPI)
https://www.swissinfo.ch/fre/politique/la-russie-a-commis-un--large-éventail--de-crimes-de-guerre--selon-la-commission-d-enquête-de-l-onu/48368734, pour ceux qui accusent la CPI d'être prooccidentale.
Impossible. Ils n'ont pas de force de l'ordre qui permettrait ce genre d'action, ils ne peuvent donc compter que sur le bon vouloir des forces de police du pays dans lequel l'individu recherché se trouve.
FUN FACT: Ce mandat place l'Afrique du sud dans une situation très délicate. En effet, ils ont signé et ratifié le statut de Rome. Poutine devait se rendre cette année en Afrique du Sud pour assister au sommet des BRICS, alliance économique dont la Russie fait partie avec le Brésil, l'Inde, ou encore la Chine et dont l'Afrique du Sud est présidente.
Et en tant que membre à part entière de la CPI, l'Afrique se trouverait dans l'obligation d'arrêter et livrer Poutine au tribunal de la Haye.
Alors oui, ce mandat, pour Poutine, c'est un peu du vent... mais au final, "géopolitiquement" parlant, ça peut modifier pas mal de choses.