Episode 2, Les Viandes.
Comment ramener une fille chez soi.
Arrivé à l'adresse indiquée sur le flyer je constate que c'est en fait un squat aménagé en résidence d'artistes. 2, 3 punks à chien devant l'entrée sirotent leur bibine bon marché. J'entre, la, une gouine piercinguée me montre la caisse. "Prix libre". Je dégotte un euro dans ma poche et lui balance. Ca vaut pas plus ce trou à rats. L'intérieur ressemble à ce que j'avais imaginé. Une grande pièce aménagée en salle d'expo et de concert. Murs peinturlurés et gribouillis de graphistes justement à l'œuvre. Casquette à l'américaine, pantalons moulants et, tiens, la moustache est revenu à la mode. La musique est assourdissante. Une sorte d'électro minimaliste braille dans les énormes enceintes. Un Dj s'active derrière un putain de matos acheté avec je ne sais quel fric. Surement son anniversaire ou sa communion. Une groupie se déchaine à ses coté, blonde décolorée à frange, perfecto et badges de rigueur. Sa petite jupe à pois qui laisse voir ses jambes nues jusqu'au paires de rangers m'excitent un peu. Pourquoi pas elle?... Doucement, j'ai tout mon temps, et puis ils ne sont pas assez bourrés pour l'instant. D’ailleurs je me met à la recherche du bar en me frayant un chemin au milieu de la faune. Ca sent l'AXE et le shit. Je monte les quelques marches sur la droite et aperçoit enfin l'alcool. 3 jeunettes tout droit sorties des beaux arts s'excitent derrière ce qui semble être le bar. Des verres en plastique, pas de tireuses à bière mais des bouteilles de KRO déguelasses. Aucun alcool fort, juste quelques cubis de rouge. Allons y pour le pinard. Je commande, on est obligé de gueuler pour se faire entendre. Je prend 2 verres pour gagner du temps, infectes. Mais j'ai pas le choix. Dommage j'aurais du emporter ma conso avec moi. Je me trouve un coin discret où observer en attendant que l'ambiance s'échauffe. Je peut rester ainsi des heures à contempler ceux de mon espèce. Leurs attitudes, leurs codes, leurs façons de se comporter lorsqu'il s’agit de communiquer, de draguer et donner l'impression que tout est "cool".
Ils mentent, se mentent à eux même, ils se ressemblent tous tellement et pourtant, chacun est persuadé d'être unique. Je me demande alors quel gout aurait leur viande. Quelle tête feraient ils pendus par les pieds, mon couteau sur leur gorge. Seraient ils aussi cool?
J'en profite pour me rapprocher de la fille un peu mignonne qui ne lache pas la scène du DJ. J'arrive à croiser son regard, elle me sourit. Parfait.
Quelque verres plus tard j'arrive à l'aborder. Elle est en sueur et me dis qu'elle a besoin d'un truc à boire. J'aperçoit son décolleté luisant. J'essais de deviner à quoi ressemble ses seins. Chez la femelle, le sein est composé en grande partie de glandes et de tissu adipeux. C'est assez apetissant en apparence mais absolument immangeable. Je propose de l'accompagner et de sortir prendre l'air. C'est ok pour elle.
Une fois dehors elle me dit qu'elle s'appelle Caroline. Je lui donne mon vrai nom. Elle me demande ce que je fout la en se recoiffant. "Je viens trouver une proie pour la dépecer et la manger". Elle rie. Je pose ensuite les questions d'usage et l'écoute surtout. L'alcool aidant, elle ne s'arrête plus. Je hoche de la tête, ricane un peu, bref, c'est totalement inintéressant et pathétique. J'ai envi de lui fermer sa gueule et de lui arracher la langue. Je commence à être nerveux. Mais avec le temps, j'ai appris à ne pas le montrer. Pour posséder quelqu’un il faut savoir le laisser parler. Tout le monde à un réel besoin de se sentir écouter.
Au bout d'un moment, je lui propose de la datura. Elle préfère la coke me dit elle. Bourgeoise. Je lui montre 5 petites graines. "tu ne risque rien, c'est comme les champis" lui dis je pour la rassurer. Elle accepte. De mieux en mieux, d'ici une demie heure elle sera a point. En fin, pour ferrer définitivement ma proie, je l'invite à me suivre vers l'épicerie de nuit la plus proche pour acheter une bouteille de vodka. Elle hésite un peu, en prétextant que ses amis l'attendent, puis accepte. On s'éloigne un peu plus du bruit et de ces viandes maigres. La soirée peu enfin commencer.
A peine sortis de la boutique j'entame la bouteille et lui tend. La datura doit commencer à faire effet car elle s'enfile une grande rasade. Je ne peut m'empêcher de fixer chaque partie de son corps dénudé. Ses bras potelés comme ceux d'une enfant, ses aisselles appétissantes. Je sens l'excitation monter mais je doit me calmer afin de ne pas tout faire foirer. Elle part de plus belle dans une discussion ou plutôt un monologue sur la musique qu'elle aime ou qu'elle déteste, la vie et, comble de l'ironie, son engagement pour la défense des animaux. D’ailleurs elle est végétarienne.
Ahah!. Je ne peux retenir un rictus moqueur. C'est parfait ça, de la viande jeune et nourrie uniquement par des végétaux. Succulent. Bon j'avoue que j'ai un peu gâché le morceau en la droguant et en la faisant boire, mais si tout se passe bien je la ferait jeuner un peu avant de l'abattre.
Elle ne lâche plus la bouteille et se met à hurler et à chanter, sans se rendre compte qu’on s’éloigne un peu plus de la salle de concert. Tout à coup j’me souviens du sachet de coke laissé par le pédé de l’autre jour. Planqué dans un de mes tiroir. Je lui en parle, ses yeux s’illuminent, puis marque un temps d’arrêt avant de me dire : «c’est pas un plan pour me ramener chez toi et me violer au moins?» puis elle éclate de rire et me prend le bras. Non, je lui répond, je promet de ne pas te violer. C’est pas mon truc. Sur le chemin, j’essais de la calmer pour les voisins. Je veux pas réveiller un abrutis qui pourrais prévenir la police. Son rire commence à m’exaspérer mais je reste zen et souriant. J’ouvre la porte, on entre, discrètement de referme le verrou. A peine a t’elle pénétrée dans le salon qu’elle se rue sur les piles de cd. Elle veut mettre de la musique me dit elle. Très bien, ça couvrira le bruit. J’ai droit à de nouveaux cris hystériques chaque fois qu’elle trouve un album génial. Je gagne définitivement sa confiance lorsqu’elle tombe sur la discographie de Jean Louis Costes. «ce type est génial! je l’ai déjà rencontré, tu sais....» Putain, je comprendrais jamais comment les femelles peuvent aimer. Je répond, «oui, je sais» et en profite pour ouvrir le tiroir. Le sachet est la, ainsi que mon brise glace piqué dans un bus. Dos à moi et accroupie devant ma chaine elle choisie de mettre l’album «pas encore mort».
J’ai le cœur qui bat et sens monter l’adrénaline. Je prend une grosse inspiration et vise le cervelet qui se trouve juste au niveau supérieur de la nuque. Bruis sec. A cet endroit ci, très peu de sang gicle. Le corps s’affaisse lentement, les jambes pédalent dans le vide. C’est toutes les extrémités qui s’agitent. le système nerveux déraille puis rend l’âme.
Elle est morte.
Je m’écroule dans le canapé et laisse tomber le brise glace. Le cœur ralentit, les muscles se détendent. Je suis entier, moi même et unique. Cool.
Elle a foutue le bordel dans mes cd. Je m’occuperai de ça demain, j’ai du boulot.
Commentaire supprimé.
on m'a dit que ça ressemblait à du palahniuk, c'est pas faux.
American Psycho, oui, peut être parceque j'ai cotoyé ces gens.On se fait influencer sans le savoir. Rien est nouveau.
J'imagine juste une seconde que tes textes sont en fait du 1er degré masqué en 2nd degré un peu comme quand tu rencontres la meuf et lui dit sur le ton de la plaisanterie que tu vas la bouffer.
C'est vraiment cool! J'ai tout dévoré !!!
badum tss
Nan sérieux, ça viens d'ou?
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