Expérimentation de champis

Wesh, je veux pas passer pour un Jean Kévin découvre la drogue mais je vais juste vous partager ma première expérience de prise de champignons hallucinogènes la plus détaillée possible. Ça pourra servir aux curieux ou aux gens qui seraient tentés par ça et qui voudraient tout savoir en détail là dessus avant de se lancer. Bien sûr je décris ça avec mes yeux de noob donc te fous pas de moi Jean Drogué Qui Connait Tout.

C'était mercredi, soirée après le fat concert du Never Say Die Tour à Paris pour les connaisseurs. Tout se passe tranquille et vers 1h si j'me souviens bien un des mecs sort son tuperware de champis séchés cultivés avec ses petites mains. Tout le monde en prend environ 2g, sauf moi et une pote qui découvrons le truc et qui par précaution en prenons qu'un gramme. On le coupe en miettes et on avale ça avec de l'eau parce-que apparemment à manger normalement c'est dégueulasse.
Une bonne demi heure plus tard les autres commençaient à avoir des effets, elle et moi ne ressentions rien. L'expert nous a recommandé d'en reprendre 1 gramme. Après chose faite, les premiers effets se font sentirs au bout d'une demi heure pendant que les autres sont déjà biens.
Les effets se font ressentir par phases bien distinctes et je vais détailler chacune d'entres elles, je rappelle que c'est mon expérience à moi, cela varie d'une personne à l'autre. Ah et ça a surement influencé : je précise qu'on avait tous bu et fumé.

Première phase : je commence à être super détendu et un peu mou, quand je regarde une source de lumière ça fait un effet de relief, je bugais sur l'écran d'ordi, j'avais l'impression de voir en 3d alors que c'était YouTube pour passer de la musique.

Deuxième phase : en plus des autres effets je commence à sourire mais comme jamais j'ai souris avant et je peux pas m'en empêcher, les muscles de mes joues montent tout seuls. Et peu après je suis pris des plus gros fous rires de toute ta vie, je galère à respirer tellement je ris, tenir debout n'est même pas envisageable, j'étais à la limite de me rouler par terre.

Troisième phase : ça dure depuis une bonne heure déjà, le rire et le sourire irrésistible se sont estompés, je me détends encore, avachi dans le canapé. Et là, tout en même temps je commence à avoir des hallucinations peu importe où je regarde ou que j'ai les yeux fermés. Je voyais pleins de cercles jaunes et blancs formé par des minis symboles illuminatis (pour donner une idée mais c'était juste des formes géométrique qui y ressemblent) et qui tournaient lentement autour de l'axe du cenrte de ma vision. Un moment je regarde le plafond et les cercles disparaissent mais le rond de lumière au plafond, projeté par la lampe, partait en live à se séparer en pleins de petites lumières qui tournent.

Quatrième phase : toujours avec ces hallucinations, j'en avais une plus hardcore et personnelle qui m'est apparue : un bonhomme bâton en mode dessin d'enfant, dessin fait à la pastelle orange sur un fond avec une maison dessinée pareille, et ce bonhomme faisait du vélo, dessiné pareil, sur un chemin, toujours en mode dessin d'enfant à la pastelle orange. Ce bonhomme avait la tête genre en mode photo découpée de la tête d'un mec que j'ai pas vu depuis des années. Et tout ça sur un fond de cercles jaunes illuminatis toussa toussa. A savoir que cela subsistait même les yeux fermés.
Pendant cette grosse hallu j'avais le cerveau qui partait en couille : je savais plus qui j'étais ni ce que j'étais (c'est dur à concevoir mais c'est exactement ça) et du coup je me demandais si j'étais le bonhomme bâton (top lel). J'allais plusieurs fois aux toilettes pendant ce temps là et en passant devant le miroir je savais pas qui c'était, je me reconnaissais pas.
Et, autre gros effet : impossible de parler dans ma tête : si je voulais me parler à moi même dans ma tête et dire genre "qu'est ce qu'il m'arrive" bah ça devient "keshhhhwiiillllleechhhhhachhhhyeeeeyayeyeu" c'était horrible comme sensation, par contre, c'est toujours possible de parler en vrai, difficilement mais possible avec un peu de concentration (Dur à concevoir aussi).

Cinquième phase : plus de grosse hallu, vite fait les cercles mais juste vite fait, par contre le cerveau bug toujours et depuis une bonne heure encore. Et là c'est parti en bad trip pour moi : j'avais peur que ça continue le lendemain, peur de devenir un gogole qui peut plus parler et faire juste des bruits. Ça a vraiment duré longtemps, vu que je voyais le temps passer mais que l'effet perdurait j'avais de plus en plus peur que ça finisse mal, je me suis demandé si fallait que je saute par la fenêtre pour en finir (on était en haut d'un immeuble), si j'allais manquer à des gens. Si fallait que j'appelle les secours mais je savais pas où on était. Tout ça c'était juste dans ma tête, avachi sur un matelas cette fois, mais je psychotais seul dans mon coin. Je gardais les yeux ouverts alors que j'étais extrêmement fatigué pour pas m'endormir et espérer ne pas devenir un handicapé le lendemain, je me répétais en me concentrant pour parler "je suis Morden, je fais de la muscu, mon père s'appelle Machin ma mère Machine ect..." pleins de détails de ma vie pour me rappeler qui je suis.

Sixième phase : le temps paraissait interminable comme ça, et quand le jour a commencé à se lever les effets diminuaient jusqu'à disparaître, en pas mal de temps quand même, et puis là je go faire un câlin aux potes parce-que on a tous vécu un truc de ouf et on est tous épuisés sa race.
En conclusion c'était la meilleure, et la pire expérience de ma vie, mais maintenant que je sais comment ça se passe je serais peut-être tenté d'en re-tester à l'occasion, je suppose que ce bad trip était lié au peu d'informations que j'avais sur la chose mais maintenant que j'en sais plus j'imagine que la prochaine fois devrait mieux se passer .

TLDR : g pri dé champpi chui tro un voyou 2 la vi