
 L’ancien référent départemental d’Anticor d&#039;Eure-et-Loir était à la barre du tribunal, jeudi 26 septembre 2024, jugé pour chantage à l’encontre du maire de Lèves et du directeur de cabinet du maire de Chartres. Un an de prison avec sursis a été requis. Décision le 7 octobre 2024.
 
 
 
 
 
 
Après un renvoi le 29 janvier 2024, le dossier de chantage examiné, jeudi 26 septembre, au tribunal judiciaire de Chartres, a encore failli être reporté en raison de la longue coupure d’électricité. Après une bonne demi-heure de réflexion, il a été décidé de poursuivre l’audience, sans micro, ni lumière.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le référent d&#039;Anticor en Eure-et-Loir soupçonné de tentative de chantage sur le directeur de cabinet du maire de Chartres
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Josselin Corron, ancien référent départemental d&#039;Eure-et-Loir d’Anticor (*), une association de lutte contre la corruption et pour l’éthique politique, devait s’expliquer, jugé pour chantage commis en 2022, à Chartres et Barjouville, contre le directeur de cabinet du maire de Chartres, Foulques de Lattaignant de Ledinghen, et le maire (LR) de Lèves, Rémi Martial. Le Chartrain de 70 ans, retraité qui perçoit 1.300 € de pension, est soupçonné d’avoir demandé la somme de 200.000 € au maire de Lèves, sous peine de divulguer des informations compromettantes sur Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres, et sur Chartres Métropole.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Des avantages en nature
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il est aussi soupçonné d’avoir demandé des avantages en nature au directeur de cabinet du maire de Chartres en utilisant les mêmes menaces. Le prévenu aurait alors déclaré que ces documents étaient cachés dans un coffre-fort numérique.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À la barre, Josselin Corron, la tête haute, dément tout en bloc. Il s’éparpille dans ses propos avant de revenir à l’essentiel : « On me reproche notamment d’avoir voulu obtenir un logement. J’habite en basse ville depuis vingt-trois ans et je veux y rester. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La présidente l’interroge sur l’usage d’un brouilleur d’ondes de téléphone lors d’un des deux rendez-vous. « Les gens cherchent parfois à vous enregistrer », répond-il. Elle le questionne sur les 200.000 € qu’il aurait réclamés : « C’est faux. Je ne saurais même pas quoi en faire ! »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une plainte déposée par le maire de Lèves, Rémi Martial, contre l&#039;ancien référent d&#039;Anticor en Eure-et-Loir pour tentative de chantage
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Rémi Martial, maire de Lèves, s’avance à la barre : « Monsieur Corron vient de dire ici, deux fois, que je ne respectais pas les marchés publics. C’est le moment d’accompagner ses mots par des actes et de déposer ses preuves devant la justice. Il a dit aussi, deux fois, que j’étais salarié de Jean-Pierre Gorges. Cela démontre sa méconnaissance du fonctionnement d’une collectivité. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’élu revient sur un moment, au cœur du dossier, de son rendez-vous avec l’ancien référent d’Anticor : « Il a écrit le chiffre de 200.000 € sur son téléphone qu’il m’a montré avant de l’effacer, affirme-t-il. Et à la fin de l’entretien, il m’a laissé trois cartes de visite, une personnelle, une d’Anticor et une de Média Chartres. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le directeur de cabinet, Foulques de Lattaignant de Ledinghen, succède au maire à la barre pour évoquer sa rencontre avec le prévenu : « J’ai enregistré la conversation. Mon rôle, c’est de défendre le maire de Chartres de menaces de l’intérieur et de l’extérieur, qui peuvent entacher sa réputation et son honneur. Je ne triche pas, je ne magouille pas. Je n’ai rien à me reprocher. On ne cède pas au chantage. » Puis, la présidente rappelle que Josselin Corron a été condamné en 2015 pour blanchiment aggravé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comment peut-on être à la fois référent Anticor, censé incarner des valeurs d’objectivité, et être en croisade à travers un blog ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Me Guillaume Bais, l’avocat du maire de Lèves, l’assure : « Le prévenu est très intelligent, retors et a inventé une machination pour nuire à Jean-Pierre Gorges, à travers mon client et le directeur de cabinet de Chartres. » Et de réclamer 2.000 € pour le préjudice et 2.200 € pour les frais d’avocat.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Me Grégoire Belmont, avocat du directeur de cabinet, enchaîne : « On voit bien que le prévenu cherche par tous les moyens à s’en prendre à Jean-Pierre Gorges. Comment peut-on être à la fois référent Anticor, censé incarner des valeurs d’objectivité, et être en croisade à travers un blog (Média Chartres, NDLR)? Mon client a dénoncé son maître chanteur en prenant un risque professionnel car l’équipe municipale aurait pu considérer que porter plainte contre un référent Anticor fait courir un danger potentiel à la municipalité. Personne n’a tremblé. » Et de réclamer, lui aussi, 2.000 € pour le préjudice et 2.200 € pour les frais d’avocat.
 
 
 
 
 
 
Le procureur de la République s’adresse au prévenu : « La conversation enregistrée, qui est une tentative de chantage, a été relue à l’audience. Est-ce vous qui avez tenu ces propos ? » Josselin Corron confirme : « Oui. Mais ils ont menti et mal interprété mes propos. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Des preuves ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le procureur se lance dans ses réquisitions : « Le prévenu a laissé entendre que les magistrats étaient des salariés de Jean-Pierre Gorges. J’ai délocalisé le dossier à la police judiciaire d’Orléans. Pour moi, ce délinquant a détourné Anticor à son profit. Il s’agit bien d’un chantage version astucieuse de l’extorsion ! » Et de requérir un an de prison avec sursis et un stage de citoyenneté.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Me Élise Meine, avocate de Josselin Corron, plaide la relaxe : « Il n’y a rien dans ce dossier ! Aucune preuve ! C’est parole contre parole. Aucune trace écrite des 200.000 € dans la procédure, ni une demande orale de mon client. Sa culpabilité n’est pas démontrée. Quant aux demandes des parties civiles, où sont les préjudices ? »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La décision a été mise en délibéré au 7 octobre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Thierry Delaunay
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(*) Les avocats des parties civiles ont fait état de l’article de Libération, selon lequel « l’exclusion définitive » de Josselin Corron «  a été prononcée en novembre 2022 par le conseil d’administration de l’organisme ». Le prévenu et son avocate ont donné une autre version, affirmant qu’il avait donné sa démission
 
 
 
 
 
 

Justice - Un an de prison avec sursis requis contre Josselin Corron, l&#039;ancien référent d&#039;Eure-et-Loir d&#039;Anticor, jugé pour chantage


 
 
 
La jeune femme de 26 ans a été condamnée à six mois d’emprisonnement avec sursis, et a également écopé d’une interdiction définitive d’exercer la profession de policier
 
 
 
Une policière de Vesoul a été condamnée à six mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal de Besançon pour avoir transmis des informations confidentielles sur une enquête à son petit ami, a-t-on appris mardi auprès du greffe.
 
 
 
 
La jeune femme de 26 ans, reconnue coupable vendredi de « révélation d’informations sur une enquête ou une instruction » et de « détournement de la finalité du traitement de données personnelles », a également écopé d’une interdiction définitive d’exercer la profession de policier. Son compagnon a également été condamné à six mois de prison avec sursis pour « recel », a précisé le greffe du tribunal correctionnel de Besançon.
 
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« Petites entorses »
En octobre 2022, la policière qui travaillait au commissariat de Vesoul fréquentait le gérant d’un snack situé à proximité de son lieu de travail. À sa demande, elle lui a communiqué des informations contenues dans un fichier confidentiel, avant de lui fournir des éléments soumis au secret de l’instruction dans le cadre des gardes à vue de trois hommes, des employés du snack, soupçonnés de trafic de cigarettes.
 
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« Ce que l’on comprend dans ce dossier, c’est qu’elle s’accroche à sa relation […], en effectuant de petites entorses. Puis petit à petit, son serment et sa déontologie sont mis à l’épreuve », avait estimé lors de l’audience le 20 juillet le ministère public, cité par le journal l’Est Républicain, avant de requérir un an de prison avec sursis. La policière a contesté à l’audience avoir transmis ces informations, selon le quotidien régional.
 
 
 
 
 

CapitainSkyM

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La policière transmettait des informations confidentielles à son compagnon, elle est condamnée sudouest.fr

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