NSFWLa Révolution du Nicaragua, 1978-1979

Les Etats-Unis ont une grande influence sur le Nicaragua (Amérique latine) depuis le début du XX siècle, occupant le pays et y mettant à sa tête la dynastie Somoza. Anastasio Somoza (photo 1) est vice-président dès 1967 et devient président en 1974. Cela fait déjà plusieurs décennies que le pays est dirigée par les Somoza et le régime est marqué par la corruption et les inégalités, sans oublier la dépendance du pays aux multinationales américaines. De plus, Anastasio ne fait pas dans la dentelle, par exemple il déclare à propos de l'éducation « je ne veux pas de gens instruits, je veux des boeufs » et détourne aussi des aides internationales envoyées à son pays après un tremblement de terre en 1972 qui fit 5 000 morts.

En voyant la réussite d'une révolution à Cuba, le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN) voit le jour dès les années 1960, et gagne en popularité au fur et à mesure que celle de Somoza tombe en flèche. Le groupe commence une lutte de guérilla contre la garde nationale du Nicaragua, alors armée par les USA.

L'insurrection populaire éclate en été 1978, la population étant lassée des exactions du régime de Somoza : torture, meurtres extrajudiciaires, intimidation et censure de la presse. Les Sanidinistes reçoivent alors le soutien de Cuba, tandis que les Etats-Unis, voyant que Somoza n'a plus aucune chance de maintenir le pouvoir, décide de retirer son soutien pour cause de « violation des droits de l'homme ».

Le 17 juillet 1979, Somoza démissionne et quitte le pays grâce à son avion, emportant avec lui au moins deux millions de dollars du Trésor national. Le jour même, les révolutionnaires entrent à Managua, la capitale, et prennent le pouvoir.

L'état du pays après la fuite de Samoza est désastreuse : une dette de 1,6 milliards de $ (la plus élevée d'Amérique Centrale), un pays en ruine, 600 000 nicaraguayens sans-abri et 150 000 réfugiés réfugiés sur une population totale d'à peine 2,8 millions. Les Sandinistes mettent à la tête du pays Daniel Ortega, bouleversant la société nicaraguayenne en imposant le socialisme : Il lance une « croisade nationale d'alphabétisation », le taux d'analphabétisme tombe de 50% à 13%. Il lance des campagnes de vaccinations et construits de nombreux hôpitaux publics, réduisant de moitié la mortalité infantile. Il confisque les terres agricoles des proches de Somoza pour les redistribuer. Il créer une marque éditoriale « Editorial Nueva Nicaragua » qui imprime beaucoup de livres à bas prix.

Suite à la Révolution, commence une guerre psychologique puis matérielle contre les Sandinistes par le bloc de l'Ouest, refusant de voir un second pays d'Amérique latine tomber sous l'influence soviétique. « The Heritage Foundation » (think tank convervateur américain) accuse alors le régime de censurer la presse et d'être antisémite en cherchant à assassiner les juifs (toutes ces accusions s'avérèrent fausses). On accuse aussi les sandinistes de brûler les églises, de kidnapper des enfants, de tuer les personnes âgées pour en faire du savon.. Même en France le journal Le Figaro publia des photos truquées pour montrer un soit-disant génocide.

Sous l'impulsion de Reagan et de la CIA, des groupes anti-sandinistes font leur apparition dans le Sud du pays (les Contras), via le Honduras, et commence un guerre de guérilla dès les années 1980. En 1984 a lieu des élections où le FSLN l'emporte largement, faisait de Ortega le président reconnu, mais les USA rejettent le résultat et accentue son aide aux Contras. Les ports du pays sont minés par les américains qui font un blocus, la CIA organise le trafic de drogue pour financer le groupe de combattants. Les Etats-Unis finiront condamnés en 1987 par le Tribunal International à verser 17 milliards de dollars au Nicaragua, somme jamais versée.

Finalement, les élections de 1990 voient la victoire du partie d'opposition soutenu par les USA (qui reconnaissent cette fois-ci le résultat), et Ortega reconnaît sa défaite puis quitter le pouvoir pacifiquement, marquant la fin de la Révolution Nicaraguayenne. La guerre menée par les Contras causa près de 30 000 morts.

Ironie de l'histoire, malgré tous les efforts des Etats-Unis pour anéantir le FSLN, Ortega remporta les élections démocratiques en 2006, avant d'être réélu à nouveau en 2011 et 2016. Aujourd'hui encore, le FSLN et Ortega sont à la tête du Nicaragua.

La Révolution du Nicaragua, 1978-1979
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Zeptow
ZeptowPaul Newman
6 ans

Avec l'inflation du dollar entre 1986 et aujourd'hui c'est maintenant près de 38 milliards de $ que les E.U. devraient verser au Nicaragua, les gros bâtards.

Zedix
ZedixCharles Darwin
6 ans

@Zeptow: ah là oui, pour le coup, les E-U c'étaient de gros fdp à tout les niveaux pour le Nicaragua

skankhunt42

@Zedix: Cite moi les cas ou les états unis n'ont pas était de gros bâtard depuis la fin du nazisme?

Jeffiejef
Jeffiejef
6 ans

Putain t'es bon en box en ce moment !
Merci !

Zedix
ZedixCharles Darwin
6 ans

@Jeffiejef: je vais essayer de continuer comme ça alors, merci!

NSFW
IMG
NSFW
heinz
heinz
6 ans

l 'armement est vraiment hétéroclite .

Cohiba
Cohiba
6 ans

un regal

JeanBONO
JeanBONO
6 ans

Jimi Hendrix sur la 20

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